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Nord Equateur & Quito

Vendredi 10 juin, nous quittons le Refugio de Vida Silvestre de Pasochoa pour nous rendre au Nord de l’Equateur dans la ville d’Otavalo. Nous continuons à suivre la Panaméricaine, laissons Quito sur notre gauche et arrivons à une ligne mythique : l’équateur ! Bon l’équateur en Equateur fallait un peu s’en douter... Nous nous arrêtons assez peu de temps car d’une part nous voulons arriver à Otavalo  avant la nuit et d’autre part nous aurons l’occasion de revenir par la suite avec plus de temps à consacrer à cette ligne géographique qui nous fait rêver depuis tout petit.

 

Dans la soirée, nous arrivons sur Otavalo pour bivouaquer à proximité du parc San Martin. Celui-ci dispose de supers équipements sportifs : terrains d’équaball (version équatorienne du volley et sport national), basket, foot... Nous en profitons pour nous dégourdir un peu les jambes. Nous revenons au van pour passer une nuit un peu agitée. Jusqu’à 23h30 des jeunes discutent en buvant des bières juste à côté, à minuit toc-toc-toc... la police qui nous réveille pour nous dire de ne pas nous inquiéter car ils font des rondes toute la nuit (dans ces cas-là on reste polis et on sourit) et à 7h du matin cours de zumba avec musique à fond les ballons à quelques mètres du van !!!

 

Après cette courte nuit et ce réveil dynamique, nous nous rapprochons du centre-ville pour nous rendre au fameux marché du samedi matin d’Otavalo. Celui-ci est immense et se compose de trois parties : alimentaire, artisanat et bestiaux. Nous commençons par ce dernier qui nous tente bien et s’avère très folklorique. Les paysans du secteur viennent ici pour vendre et acheter toute bête vendable : vaches, cochons, moutons, poules, cochons d’Inde, lapins... Les prix sont intéressants et les loulous seraient bien tentés par un cochon d’Inde ou un lapin, mais bon on ne voit pas trop comment on ferait dans le van !

 

Beaucoup de personnes sont vêtus en habits traditionnels. Longue jupe noir, chemisier blanc serti de fleurs bordées et châle sur la tête pour les femmes. Pantalon blanc, poncho sombre et chapeau de feutre pour les hommes. Chacun portant des espadrilles au pied et les cheveux longs coiffés en tresse. Quelle classe ! Manu prend discrètement quelques photos à la volée pour éviter d’être trop intrusif...

 

Nous retournons vers le centre-ville et le marché artisanal. Nous passons tout d’abord par la place principale d’Otavalo. Nous y croisons pèle mêle une statue de Ruminawi (général Inca et personnification des valeurs de la patrie équatorienne), des policiers en train de se faire photographier avec une marionnette, un convoi funèbre suivi de personnes vêtues d’habits traditionnels... Bonne synthèse de la culture équatorienne ! Nous déambulons ensuite entre les nombreux stands d’artisanat plus ou moins local installés dans les rues. On y trouve de tout, même des imitations des pulls Quechua de chez Decathlon. Le monde à l’envers !

 

Nous finissons au marché des fruits et légumes pour quelques achats en prévision des prochains jours. Nous passons devant des petits restaurants improvisés servant des cochons entiers cuits « al horno ». Nous voulions y gouter à Cuenca mais comme nous étions tous malades, nous avions abandonné l’idée. Nos estomacs s’étant remis, nous voici attablés avec les équatoriens dans un petit bouiboui à gouter cette spécialité locale. Excellent mais un peu gras...

 

 

Après ce joli marché, nous retournons nous poser près du parc où nous avons dormi la veille. Partie de basket avec les loulous au cours de laquelle je peux mettre en avant toute l’étendue de mes talents... On ne rigole pas la famille Fournier ! Nous partons ensuite nous stationner sur le parking de la cascade de Peguche située non loin de là. Nous y faisons école avant d’y passer une nuit tranquille.

 

Le matin, nous partons en balade vers la cascade. Ce site a été occupé par les indigènes puis les incas, il dispose à ce titre d’aménagements édifiés il y a plusieurs siècles. Nous passons devant d’anciennes piscines incas qui bordent la rivière. L’eau de l’une d’elle est même assez chaude, surement alimentée par une source issue du volcan Imbabura qui surplombe Otavalo. Ces bains servent encore aujourd’hui lors de cérémonies, notamment pendant la fête du soleil au solstice d’été le 21 juin (Inti Raymi). Nous n’avons rien prévu pour nous baigner, dommage, et continuons donc notre chemin. Nous nous rendons jusqu’à la cascade de 18 m de haut qui semble être le lieu de promenade privilégié des équatoriens le week-end. Il y a pas mal de monde mais le site reste très sympa.

 

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Retour au van et nous nous dirigeons vers la réserve de la laguna Cuicocha à une quinzaine de kilomètres d’Otavalo. Celle-ci se situe dans le cratère d’un volcan aujourd’hui éteint. Sa particularité tient à la présence de deux petites iles au centre du lac. Elles sont liées à des éruptions secondaires qui ont eu lieu après l’effondrement du cratère principal. L’Equateur étant un petit pays, nous retrouvons dès notre arrivée Ricardo, le fils du couple d’équatoriens rencontré à Baños à plusieurs reprises !

 

Comme pour la laguna Quilotoa, il est possible de faire le tout du lac. Nous voici donc parti pour 4h de rando ! Le sentier commence par un « chemin sacré » auprès duquel sont implantés un calendrier solaire, un calendrier lunaire et des bains sacrés. Nous y croisons Marco et Barbara, français en balade. Marco vit depuis deux ans et demi à Quito et nous propose que l’on se retrouve là-bas pour nous donner des bons plans pour les Galapagos. Rendez-vous est pris pour la semaine suivante ! Nous poursuivons le chemin, bien moins escarpé qu’à Quilotoa, mais qui monte et descend quand même. Vues splendides sur la lagune et ses deux iles. De l’autre côté panorama non moins sublime sur la vallée d’Otavalo et le volcan d’Imbabura dans les nuages...

 

Nous prenons de la hauteur, traversons des vallons à la végétation luxuriante tout en profitant des paysages alentours. La balade se termine malheureusement par une bonne demi-heure de marche le long d’une route asphaltée, mais ça valait quand même le coup ! Nous descendons au bord de la lagune, au niveau d’un hôtel restaurant et d’un embarcadère où accostent les quelques bateaux qui font le tour des iles. Petite bière pour les parents et glace pour les enfants dans le restaurant avec vue panoramique sur le lac. Nous profitons également de la wifi pour mettre en ligne le précédent article du blog. Nous ressortons en fin de journée de la réserve pour bivouaquer dans un coin tranquille en bord de route.

 

 

Le lendemain matin, le temps est couvert et il se met à pleuvoir. Peu importe car nous avons prévu de faire le tour des petits villages du coin afin de rendre visite aux artisans locaux. Première halte à Cotacachi, réputé pour le travail du cuir. Arrêt sur la place de l’église. Le village dispose également d’un intéressant musée des cultures locales. Petit tour dans celui-ci pour découvrir les outils et méthodes de fabrication de l’artisanat local. Nous continuons la visite de Cotachachi en entrant au hasard dans les différentes boutiques liées au cuir qui jalonnent les rues. Il y en a pour tous les prix et forcément de toutes les qualités... Je repars quand même avec un joli sac à main mi cuir mi tissu !

 

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Nous retournons en fin de matinée à Peguche, juste à côté d’Otavalo. Ce village accueille des artisans qui confectionnent sur place tissus et instruments de musique. Nous nous rendons tout d’abord dans l’atelier-boutique de José Cotacachi qui réalise de magnifiques tissages. Très sympa, il nous fait une démonstration sur son métier à tisser. Il nous explique également dans sa main comment il obtient les différentes teintes à partir de la cochenille mélangée au souffre, à la cendre, au citron, au bicarbonate... Super intéressant ! Travail avec matières naturelles, de manière artisanal, tissages magnifiques et en plus il est sympa. Bon bah on a craqué ! Nous repartons avec quelques œuvres dans le sac et quelques dollars en moins dans le portefeuille !

 

Nous poursuivons notre journée artisanat local en nous rendant un peu plus loin à l’atelier d’instruments andins Nanda Manachi. Là encore, nous tombons sur un artisan très accueillant qui nous montre comment il confectionne les instruments et nous fait une petite démonstration de chacun : quena (flute péruvienne), flute andine, flute équatorienne, charango (petite guitare d’origine bolivienne initialement formée à partir d’une carapace de tatou)... Une nouvelle fois, nous cédons à la tentation et repartons avec quelques instruments dans notre besace. Quel plaisir de discuter avec ces artisans qui sont heureux de nous montrer leur savoir-faire !

 

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Après ces belles rencontres, nous retournons sur Otavalo pour quelques courses. Après hésitations, nous décidons de mettre le cap en fin de journée vers les bords de la laguna Mojande (une de plus !) afin d’y passer la nuit à 3 700 m d’altitude.

 

Comme pour les lagunas Quilotoa et Cuicocha, un sentier permet de faire le tour... Et c’est re-reparti ! En théorie le tour nécessite 3 h cette fois-ci. Nous prenons le petit sentier qui longe le lac mais celui-ci ne semble pas souvent emprunté. La végétation recouvrant une bonne partie du cheminement, nous voyons à peine où nous mettons les pieds. Plus ça va, plus la végétation se densifie et la trace se fait discrète. Au tiers du parcours, il n’y a carrément plus de sentier ! Le tracé du tour de la lagune est indiquée sur le GPS du téléphone de Manu alors on ne va pas laisser tomber aussi vite. Nous continuons un peu à l’aveuglette, jusqu’à ce que la végétation soit plus haute qu’Auria ! Et Manu n’a pas pris sa machette ! Aucune trace en vue un peu plus loin, bon d’accord nous rebroussons chemin...

 

Nous repassons par le van et continuons dans l’autre sens par une piste assez boueuse. Là pas de problème pour repérer le chemin ! Le temps est assez gris et frais mais en marchant nous nous réchauffons. Cette fois-ci, nous longeons la lagune Mojande Grande pour accéder à deux autres plus petites lagunes dans des vallons adjacents. Tout d’abord la Laguna Huarmicocha puis la Laguna Chiriacu. Nous pique niquons rapidement car en s’arrêtant nous nous refroidissons... Retour au van en début d’après-midi.

 

 

Cette balade nous a donné envie de marcher un peu plus. Ça tombe bien,  près de 1 000 m plus bas, avec un climat plus clément donc, il y a un sentier qui mène à la cascade Taxopamba. Nous descendons en van la piste pavée jusqu’au départ du chemin. Super promenade dans une végétation plus arborée et limite tropicale dans les vallons. Nous tombons même nez à nez avec un joli pic rouge et jaune que nous recroiserons à plusieurs reprises.

Au bout d’une quinzaine de minutes, nous arrivons sur une très belle cascade d’une hauteur totale de 40 m. Nous semblons bien petits au pied de cette chute d’eau... En fait l’eau s’écoule en deux temps créant une vasque intermédiaire. Par contre, comme souvent elle est gelée !

 

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Retour sur Otavalo pour y passer la nuit. A deux reprises dans la soirée, quelqu’un essaie d’ouvrir la porte du van. Heureusement, nous avons fermé à clé et dès que nous ouvrons le store, le jeune (deux fois le même), prend ses jambes à son cou. Moralité, il ne vaut mieux pas laisser son véhicule ici sans surveillance... Le lendemain nous reprenons la route direction Quito et plus précisément le Nord de la capitale équatorienne. Nous nous rendons une nouvelle fois sur la ligne de l’équateur mais cette fois-ci, nous comptons bien en profiter !

 

Nous avons lu que le petit musée Inti Nan (chemin du soleil) permettait de réaliser pleins d’expérimentations sympas autour de cette ligne mythique qui divise notre planète en deux hémisphères. Les loulous sont emballés à l’idée de faire des expériences scientifiques ! Rien de tel que de la pratique pour comprendre les phénomènes physiques et astronomiques, même si c’est en espagnol !

 

La visite se réalise accompagné d’un guide. Nous commençons par une initiation aux rites des cultures amazoniennes qui peuplent la région de l’équateur. Si certaines tribus sont aujourd’hui en lien avec le reste du pays, une tribu composée d’environ 200 personnes continue à vivre en autarcie aux confins de l’Amazonie à la frontière avec le Brésil. Le guide nous renseigne sur d’anciennes coutumes telles que la réduction de tête. Les indigènes décapitaient les ennemis faits prisonniers, enlevaient le crane pour ne garder que la peau et les cheveux. Ces derniers étaient réduits à la vapeur et servaient ensuite de trophées accrochés autour du cou. Rassurez-vous, ce rituel morbide ne serait plus d’usage aujourd’hui...

 

Nous visitons ensuite une maison typique de la forêt amazonienne, déambulons entre des statues de cultures différentes mais toutes liées au soleil pour arriver au lieu sacré : la ligne équatorienne, la latitude 0°00’00’’ ! Nous sommes exactement à mi-chemin entre les deux hémisphères ! D’un côté c’est l’été et de l’autre l’hiver (il n’y a que deux saisons en Equateur). Eté, hiver, été, hiver, été, hiver... Bon on arrête de peur de s’enrhumer !

 

C’est surtout l’occasion d’apprendre plein de choses en pratique. Le guide nous présente un cadran solaire qui a la particularité d’avoir deux côtés. Eh bien oui, la moitié de l’année, le soleil donne l’heure d’un côté et l’autre moitié de l’année de l’autre côté ! Le guide nous explique également, eau et bassin à l’appui, la théorie de la force de Coriolis. Au nord de l’équateur, le tourbillon d’évacuation de l’eau tourne dans un sens, au sud dans l’autre sens. Et au niveau de l’équateur me direz-vous ! C’est tout simple, il n’y a pas de tourbillon !!!

 

Nous continuons ces petits jeux bien amusants en posant un œuf sur la tête d’un clou. Et bien avec un peu de patience, pile sur la ligne équatorienne, celui-ci finit par tenir tout seul ! Incroyable ! Nous faisons ainsi pleins d’expérimentations très ludiques. Youenn et Auria s’en donnent à cœur joie !

 

Après cette super visite, nous restons dormir sur le parking du musée avec l’accord du dueño (le propriétaire). Un peu plus tard Manu explique au gardien que nous avons l’accord pour passer la nuit ici et celui-ci lui demande comment nous comptons faire avec les chiens. Quoi, quels chiens ? Nous finirons par rentrer le van dans l’enceinte du musée pour ne pas nous retrouver au milieu des chiens qui montent la garde à l’entrée du site toute la nuit ! Les gardiens sont super sympas et nous passons une très bonne nuit, d’autant plus que nous pouvons profiter du wifi du musée toute la soirée...

 

 

Pour la suite du programme, nous prévoyons de passer deux ou trois jours à visiter Quito avant de nous envoler vers les Galapagos. Mais avant ça, nous envisageons une étape détente. Nous partons donc à l’est de la capitale vers les termes de Papallacta situés dans une vallée à une petite centaine de kilomètres. Au fur et à mesure que nous avançons, le ciel s’obscurcit pour finir sous la pluie et dans le brouillard... La température tombe en flèche et le vent se lève ! Nous arrivons à Papallacta à 3 300 m d’altitude sous un climat très humide, dans le froid et ballottés par de bonnes de bourrasques de vent. Sympa pour une baignade ! Qu’à cela ne tienne, nous n’avons fait la route pour rien. Le temps de se mettre en maillot de bain et de foncer dans une piscine d’eau chaude et c’est le bonheur !!! Ces termes sont assez réputés et les habitants de Quito y viennent en masse le week-end. Mais le jeudi sous la pluie, nous sommes quasiment seuls au monde !

 

Nous profitons des bassins aux formes, profondeurs et températures différentes pendant plus de 3h. Quel plaisir de se relaxer dans une eau chaude au milieu de la montagne. Malgré le brouillard, la pluie et le froid, le cadre est vraiment agréable. Les termes sont situés dans une petite vallée juste à côté d’un torrent gonflé par les pluies. Nous ressortons en fin de journée et bivouaquons un peu plus bas sur la place de l’église.

 

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Nous partons le vendredi matin pour la capitale équatorienne : Quito. Nous souhaitons d’une part visiter la ville et d’autre part préparer notre voyage vers les Galapagos. Nous arrivons le midi pour nous stationner sur un parking près du grand parc de la Carolina. Mais celui-ci est bondé et des voitures font la queue pour y trouver une place. Nous continuons un peu plus loin pour nous garer près d’un supermarché et faire quelques courses. A notre retour nous trouvons finalement une place.

 

Nous profitons du milieu d’après-midi pour aller faire un petit tour dans le quartier de la Mariscal. Il faut savoir que Quito est composé de nombreux quartiers très distincts qui s’étalent sur près de 40 km de long à une altitude moyenne de 2 800 m. Le quartier de la Mariscal correspond au centre moderne de la capitale. Peu d’intérêt architectural, des sortes de boites de nuit qui ouvrent dès 16h pour les lycéens mais par contre un très beau musée : le museo etnohistorico de artesanias del Ecuador Mindalae.

 

Celui-ci nous offre une très belle découverte des différentes cultures précolombiennes du pays. Le musée est magnifique, les œuvres superbes et parfaitement mises en valeur. Une fois de plus, on adore ! Il y a des salles par thème : chamanisme, artisanat de la céramique, du tissu, de la musique... Très intéressant et pourtant on en a fait des musées sur les cultures préhispaniques !

 

 

Petite balade dans le quartier puis nous revenons à pied jusqu’au parc de la Carolina. Celui-ci est immense avec des aires de jeux pour enfants, des terrains de sport, un canal circulaire pour faire du pédalo, un vivarium, un jardin botanique... Tout cela au milieu d’un quartier très moderne accueillant centres commerciaux, immeubles de verre et ambassades.

 

Le lendemain, nous partons à la découverte du vieux Quito en trolley bus. Nous arrivons sur la place de l’Indépendance entourée de la cathédrale, de la mairie, du palais du gouvernement et d’anciens palaces. Au milieu trône une sculpture en l’hommage aux héros du 10 août 1809, jour de l’indépendance du pays. D’ailleurs, nous commençons notre visite du vieux centre par la Casa de Sucre, héro de l’indépendance équatorienne. La visite est guidée et nous découvrons une magnifique maison construite comme toujours autour d’un patio. Sucre n’a pas vécu longtemps dans cette demeure, mais celle-ci à une longue histoire. C’est notamment depuis l’un de ces balcons que le président Ibarra, l’un des plus célèbres d’Equateur, s’est adressé à la foule suite à son élection. Nous passons de salle en salle dans une maison agréable et bien restaurée. Petite photo souvenir des loulous à la fin, Youenn ayant l’honneur de jouer le rôle de Sucre !

 

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Nous nous dirigeons ensuite vers l’incontournable église de la Compañia, édifice jésuite considéré comme l’un des plus beaux de la capitale. Elle présente une magnifique façade baroque sculptée de colonnes torsadées et motifs divers. Sa construction s’est étalée sur une durée d’un siècle et demi, et on comprend pourquoi lorsque l’on pénètre à l’intérieur (malgré un prix d’entrée assez élevé soit dit en passant). Chaque millimètre est finement ouvragé et recouvert d’or ! Honnêtement nous ne sommes pas sous le charme car c’est vraiment très très surchargé. Mais quel travail ! Et quelle richesse affichée par l’église et notamment les jésuites !

 

Nous ressortons et filons de l’autre côté de la rue vers la cathédrale. En comparaison, elle semble bien pauvre ! Et pourtant, malgré un vieux parquet en bois qui grince, elle offre également un beau retable doré et une jolie porte ouvragée. Nous nous promenons ensuite dans les rue de Quito en passant devant l’église de la Merced (fermée), la banque centrale, le couvent San Francisco et la chapelle Cantuna. Petite pause déjeuné et nous allons nous renseigner pour visiter le palais du gouvernement. Malheureusement il ne reste pas de place avant 18h15 ! Ce sera peut-être pour demain...

 

 

Comme nous ne sommes pas tout à fait rassasiés, nous nous dirigeons vers un autre musée sur l’art précolombien. Masos direz-vous, et bien détrompés vous ! Le musée « casa del Alabado » est encore plus beau que celui de Mindalae !!! En plus nous bénéficions d’audioguides en français pour la plus grande joie des loulous. Déjà c’est plus simple à comprendre, mais en plus c’est tellement plus marrant !

 

Nous découvrons des cultures qui nous étaient jusqu’alors inconnues et notamment les Valvidias, premiers artistes d’Equateur avec des petites statues d’une simplicité et d’une pureté stupéfiantes ! Les explications sont très intéressantes et mettent en avant les similitudes entre les différentes cultures indigènes du pays et leurs interactions. En effet, l’Equateur est composé de trois grands ensembles très distincts : la côte, la montagne et l’Amazonie. Les explications sont claires et nous passons un très agréable moment.

 

 

Nous continuons à marcher dans la ville en passant dans la calle ronda (la plus ancienne de la ville), vue sur la vierge qui domine Quito et pause quatre heures dans le palacio Arzobispal.

 

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Ensuite nous retrouvons Marco et Barbara rencontrés quelques jours plus tôt à la laguna Cuicocha. Marco nous avait proposé de nous donner rendez-vous sur Quito pour nous conseiller des bons plans pour les Galapagos. Ils travaillent tous les deux pour l’association Tout Equateur (www.toutequateur.com) qui vise à partager les infos touristiques du pays afin de permettre aux voyageurs de le découvrir en toute liberté.

 

Ils sont tous les deux supers sympas ! Marco nous donne plein d’infos, une carte pour avoir des réductions sur certaines excursions et Barbara nous offre même le café et les parts de gâteaux ! Nous passons un très bon moment à partager avec eux sur l’Equateur et les voyages en général. Encore mille mercis à eux !!! Il se fait tard et nous reprenons le trolley bus jusqu’au van, d’autant plus que la soirée s’annonce fraîche...

 

Nous nous réveillons tranquillement ce dimanche matin, prenons notre petit déjeuner en observant les quitenos faire du sport dans le parc juste à côté. C’est rigolo car on différencie vite les personnes qui font du sport car elles aiment ça de celles qui viennent plus pour se donner bonne conscience. La différence de motivation est flagrante depuis notre bol de muesli et nos tartines au dulce de leche !

 

Une fois nos contemplations terminées et notre estomac plein, nous montons vers le quartier de Bella Vista. Nous avons prévu de passer la matinée à visiter la Capilla del Hombre et la maison-atelier-musée du peintre équatorien Guayasamin. Il s’agit d’un des artistes les plus connus du pays. Mort en 1999, il a créé une fondation qui porte son nom et légué une bonne partie de son œuvre à l’Equateur. Aujourd’hui sa maison se visite ainsi que la chapelle de l’Homme, bâtiment qui concentre l’œuvre d’une vie d’artiste dédiée à la souffrance du peuple en Amérique latine et ailleurs.

 

Là encore nous n’allons pas être déçus. Pourtant, au premier abord, l’architecture de la chapelle de l’Homme ne nous séduit guère. Ce bâtiment carré et massif tranche avec le paysage vallonné de Quito, nous n’accrochons pas trop. En revanche quand nous entrons, changement d’atmosphère ! Œuvres gigantesques, colorées, expressives... Nous tombons sous le charme. Nous profitons d’une visite guidée qui vient de débuter pour mieux comprendre les tableaux et autres œuvres exposées.

 

Guayasamin a beaucoup voyagé, il a eu des relations avec beaucoup d’artistes et d’homme politiques sud-américains très engagés (Neruda, Allende, Fidel Castro, Hugo Chavez). Ses œuvres sont très variées mais expriment souvent la souffrance et l’horreur : corps squelettiques, mains disproportionnées, visages secs aux yeux proéminant. Dit comme ça, ça fait un peu peur mais l’exposition est vraiment magnifique. Dommage que l’on ne puisse pas prendre de photo (celles du diaporama sont issues d’affiches et cartes postales...).

 

Nous continuons la visite par sa maison-atelier. Elle est immense (5 000 m²) avec une belle piscine et l’arbre de la vie au pied duquel ses cendres ont été répandues. A l’intérieur, la partie supérieure est dédiée à sa vie privée : salon, salle à manger, chambre immense (avec dizaines de sculptures figurant le kamasutra...). Le tout décoré de centaines d’œuvres d’époques différentes qu’il a collectionnées au cours de sa vie. Nous avons le droit à une visite privée par une dame russe qui s’occupe du musée, elle a visiblement bien connu Guayasamin, et parle français. Du coup on a le droit à pas mal d’anecdote et digressions artistiques! Lors de la visite, nous visionnons deux petits films mettant en scène le peintre au travail lors de la réalisation des portraits de Fidel Castro et Pablo Lucia. Impressionnant et très instructif ! Auria qui a la fibre artistique en reste baba...

 

Nous repartons avec quelques cartes postales (les copies d’œuvre à 1 500 $ nous tentaient bien mais bon) et surtout la sensation d’avoir passé un très bon moment dans ce lieu vraiment à part !

 

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Nous redescendons dans le centre historique de Quito. Arrêt au palais du gouvernement pour réserver une visite mais celui-ci est fermé le dimanche après-midi. Pour nous consoler, nous allons manger une bonne pizza en nous tenant au courant du résultat de l’équipe de France face à la Suisse. Quand nous ressortons, la pluie se met à tomber. Je retourne au van avec Youenn, Auria et Manu continue un peu la visite. Ils débutent par la casa-museo Maria Augusta Urrutia. Il s’agit d’une femme richissime de Quito qui a vécu au 20ème siècle et consacré sa vie à aider les enfants pauvres. La visite n’est pas géniale, la maison n’ayant rien d’exceptionnel et la guide parlant très très vite, ce qui ne facilite pas la compréhension !

 

Ils se rendent ensuite à la basilica del voto nacional sous laquelle reposent les anciens chefs d’Etat. Ce monument néogothique a été inspiré par la cathédrale de Bourges et ça se voit. On se croirait presque en France une fois rendu au pied du monument. Sauf que ce ne sont pas les classiques gargouilles qui ornent les façades mais des animaux issus d’Equateur et des Galápagos : singes, iguanes, tortues, requins, tatous... Là encore Auria est sous le charme et c’est vrai que ça rend l’édifice tout de suite plus sympa !   

 

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Nous nous retrouvons tous au van dans la soirée. Dans moins de deux jours, nous nous envolons pour les iles Galápagos ! La journée du lundi est consacrée à des activités pratiques : courses, mise en ligne de cet article, déplacement vers un parking gardé proche de l’aéroport et préparation des sacs... Nous sommes tous très impatients de prendre l’avion vers cet archipel magique !!!



20/06/2016
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