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COLOMBIE


La cote caraïbe

En ce vendredi matin 29 juillet, après notre première nuit sous les cocotiers de la côte caraïbe, nous entrons dans le parc national de Tayrona. Il se situe entre une mer aux plages sauvages et les montagnes de la Sierra Nevada qui culminent à plus de 5 000 m. Nous prenons le sentier qui longe la côte et chemine dans la forêt pour nous rendre aux différentes plages du parc. Après une petite heure de marche sous une chaleur déjà torride, nous arrivons à la plage d’Arrecifes. Ici pas question de se baigner à cause des courants, d’ailleurs une pancarte indique que plus de 100 personnes sont mortes ici noyées ces dernières années...

 

Nous continuons notre chemin jusqu’à une petite baie où nous pouvons entrer dans l’eau sans pour autant trop nous éloigner du sable. L’eau est à la température parfaite : elle est rafraichissante mais on y entre sans aucun problème ! Après cette première baignade, nous poursuivons dans un paysage fantastique. Nous profitons aussi bien de la mer que de la forêt. Nous croisons singes, énormes fourmis, crabes violonistes, lézards verts et bleus fluorescents...

 

La plage suivante est appelée « la piscine »... Un ensemble rocheux barre les courants au large et nous nageons dans une eau transparente à environ 28°C ! On aperçoit même quelques poissons par ci par là. Les loulous s’en donnent à cœur joie : Youenn part à la recherche des poissons pendant qu’Auria joue dans l’eau avec des noix de coco.

 

Après le déjeuner, nous allons jusqu’à la dernière plage au niveau du Cabo San Juan. Là encore, eau chaude transparente dans un cadre de rêve ! Il y a un peu plus de monde car un camping accueillant pas mal de routards est situé près de la plage. Nous commençons par monter sur un petit promontoire pour une vue d’ensemble. Nous y croisons d’énormes iguanes terrestres qui prennent un bain de soleil. Nous ne tardons pas à nous mettre à l’eau et profiter des dizaines de poissons multicolores qui se baladent au fond de l’eau. Que du bonheur !

Nous faisons demi-tour en fin d’après-midi car il y a une heure et demie de marche jusqu’au van.  Pas de bol, nous nous trompons de chemin et suivons celui des chevaux qui est particulièrement poussiéreux. Avec la chaleur moite, ce n’est pas très agréable. Heureusement, en marchant, nous faisons la connaissance de deux couples de colombiens originaires de Cali. L’un d’eux a une finca touristique près du lac de Calima, nous sommes même cordialement invités à venir y séjourner ! Ce sera pour une prochaine fois...

 

 

Après une nuit tranquille sur le parking du parc, nous décidons de nous lancer dans une grande randonnée pour rejoindre le village d’el Pueblito. Le chemin consiste à longer la côte comme hier puis à grimper dans la montagne vers le lieu d’habitation des descendants du peuple Tayrona : 4 heures de marche à l’aller et autant au retour. Malheureusement avec la chaleur moite, je ne me sens pas très bien et, pour le plus grand bonheur des loulous, nous décidons de refaire une journée plage !

 

Le ciel est un peu plus couvert mais quel plaisir de se baigner dans ces eaux paradisiaques. Au retour, nous avons même la chance de croiser un groupe d’une trentaine de singes qui passent juste au-dessus de nos têtes. Magique !

 

 

Après deux jours inoubliables, nous mettons le cap sur Santa Martha toute proche. C’est la fête de la mer mais nous n’avons pas trop envie de nous rendre en ville. Nous préférons tester la baie de Taganga située quelques kilomètres en dehors de l’urbanisation. Ce n’est pas une grande idée car en ce dimanche, le village et la plage sont surpeuplés ! Quasiment impossible de trouver une place pour stationner, la plage est sale et l’ambiance un peu trop chaude à notre goût...

 

Nous repartons assez vite, direction l’autre côté de Santa Martha et la station balnéaire d’El Rodadero. Nous y arrivons en fin de journée et trouvons un endroit calme pour nous garer. Nous y croisons César, originaire de Bogota et arrivé depuis peu pour son travail. Il a vécu en France et en Belgique et parle parfaitement français. Nous discutons un peu et il nous propose de venir manger chez lui le soir ! Hop, c’est parti ! Je fais une salade, César débouche une bouteille de vin et nous passons une très agréable soirée à discuter ! Encore merci à lui pour sa gentillesse et son hospitalité !

 

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Le lendemain, nous quittons la ville de Santa Martha, qui ne nous a pas enthousiasmée, pour nous diriger vers la dernière étape de notre voyage, la région de Carthagène. Nous longeons la côte et passons sur une étroite bande de terre entre la mer des Caraïbes et les immenses zones humides du delta du fleuve Magdalena. Les caribéens vivent ici essentiellement de la pêche et nous traversons les secteurs les plus pauvres que nous ayons vus en Colombie. Les maisons faites de bric et de broc ont quasiment les pieds dans l’eau et on ne préfère pas imaginer ce qui se passerait dans ce lieu très habité en cas de tsunami ou d’inondation violente.

 

Nous contournons la ville de Barranquilla qui a des faux airs de Saint Nazaire avec son immense pont qui traverse l’embouchure du fleuve Magdalena et son énorme complexe portuaire. Comme souvent en Colombie, les passages en ville sont un peu stressants pour la conduite. Imaginez-vous sur une rocade, entouré de motos qui doublent à gauche et à droite, de taxis qui s’arrêtent n’importe où sans prévenir, de charrettes tirées par des chevaux ou des hommes, de bus et de camions inconscients qui arrivent lancés et ne vont surtout pas freiner si vous décidez de changer de file. Voilà, vous y êtes... Et ce qui devait arriver arriva, nous assistons à un accident : une moto qui rentre dans un taxi, heureusement à vitesse réduite. En fait, nous sommes surtout étonnés qu’il n’y ait pas plus d’accidents...

 

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Nous poursuivons un peu la route et bifurquons vers la petite baie de Puerto Velero pour nous poser un peu loin de l’agitation des villes. Personne car nous sommes lundi... La plage n’est pas terrible mais nous profitons du calme et de l’air de la mer pour nous rafraichir. Depuis que nous sommes descendus de Playa Belen, le thermomètre dépasse régulièrement les 40°C en journée et peine à descendre sous les 30°C la nuit. Et comme les moustiques rodent en soirée, nous ne pouvons ouvrir que les fenêtres avec moustiquaires !

 

Nous passons le reste de la journée à mettre les pieds dans l’eau et à jouer sur la plage. Je me lance dans des crêpes pour le soir et, au final, j’ai surtout perdu une bonne dizaine de litres de d’eau !

 

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Avant de rejoindre Carthagène, nous faisons une halte au volcan de lodo El Totumo. C’est un site assez étrange : un dôme en terre d’une quinzaine de mètres de haut correspond en réalité à la partie émergée d’un volcan profond de 2 500 m ! Dans le petit cône, de la boue liquide dans laquelle il est possible de se baigner. Le site est assez touristique et nous attendons que les minibus venus de Carthagène repartent pour monter profiter des vertus thérapeutiques de cette matière particulièrement visqueuse !

 

Auria et Youenn n’accrochent pas trop, la sensation est assez bizarre. En fait on flotte naturellement et des personnes sont là pour nous étaler la boue sur le corps en nous faisant des massages. Après une demi-heure de trempette, nous sortons et profitons d’une douche dans une gargote toute proche pour reprendre une allure à peu près normale ! Habituellement, on se rend dans le lac pour se débarbouiller, mais à cause d’El Nino et de la sécheresse qu’il a entrainée, le lac est bien trop loin à présent... Au final nous avons la peau toute propre et nous nous sentons plutôt relaxés !

 

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Nous reprenons la route pour arriver en soirée à Carthagène car Manu doit rencontrer le transitaire qui s’occupe du retour du van le lendemain. Nous sommes un peu inquiets car initialement nous devions embarquer le van le 10 août, Manu ayant décalé son billet d’avion pour le 12. Mais nous avons reçu un mail nous indiquant que le bateau n’arriverait sûrement que le 12 août et Manu est censé être présent le jour de l’embarquement...

 

Une fois les papiers nécessaires remplis, nous quittons Carthagène pour la presqu’ile de Baru et la Playa Blanca. Cette plage au sable blanc et aux eaux turquoises est réputée pour sa beauté mais également pour la foule que l’on y trouve le week-end. Nous préférons donc y aller en semaine avec l’idée d’y rester deux jours pleins.

 

La plage est à la hauteur de sa réputation : eaux cristallines qui frisent les 30°C et sable fin... Et comme nous l’avions lu, il y a des bouisbouis, parasols, transats et vendeurs ambulants à ne plus savoir qu’en faire ! Nous trouvons un petit coin de plage pour poser nos serviettes et fonçons dans l’eau. Il fait plus de 40°C dehors et nous ne voulons plus sortir ! Il faut faire attention aux jets skis et autres bananes gonflables qui passent à vive allure juste au bord de la plage mais sinon ça a un petit air de paradis. Hormis quelques bateaux de touristes qui viennent de Carthagène entre 10h30 et 15h30, on est même relativement tranquilles ! En bref, farniente pendant deux jours !!!

 

 

Le vendredi midi, nous quittons cette plage paradisiaque avant que la foule du week-end n’arrive. Nous nous arrêtons un peu plus loin au niveau d’une volière qui nous a été conseillée par un couple de salvadoriens très sympas rencontrés sur la plage. Habituellement les animaux en cage ce n’est pas trop notre truc mais nous faisons un effort pour les loulous qui sont très enthousiasmés par cette visite. Et pour tout dire, à part quelques enclos un peu petits, le site est très bien fait. Nous réalisons un circuit de près de deux heures qui nous permet de découvrir les oiseaux des différentes écosystèmes de Colombie. Il n’y a quasiment pas d’espèces d’autres pays ici.

 

Manu profite de tous ces oiseaux à portée de main, et parfois en semi-liberté, pour canarder de photos ! Nous sommes très impressionnés par la harpie, énorme rapace qui vit dans la forêt tropicale et qui serait l’oiseau le plus dangereux du monde. Nous sommes d’ailleurs bien contents qu’il y ait un filet au-dessus de notre tête quand nous passons en dessous et qu’elle nous regarde en dodelinant de la tête ! Ensuite, c’est un festival de couleur et de diversité : toucans, ibis, spatules, oies, vautours...

 

 

De retour sur Carthagène dans la soirée, nous rejoignons notre point de bivouac. Il est situé à la pointe du quartier de Bocagrande, entre l’hôtel Hilton et une zone de lagune. Nous sommes tranquillement installés dans cette ville très dynamique, avec une vue imprenable sur les grattes ciel de la ville moderne. Pleins d’oiseaux viennent s’alimenter près du van et nous profitons du spectacle quotidien.

 

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Je repars avec les loulous dans moins de trois jours, sensation bizarre... Surtout que Manu ne rentre pas avec nous et devra rester quelques jours de plus pour s’occuper du retour du van. Il nous reste donc deux jours pour profiter de Carthagène et de son magnifique centre historique. Nous sommes levés de bonne heure le samedi matin pour partir à la découverte de cette cité fortifiée d’origine coloniale. De toute façon, à partir de 7h du matin il est difficile de dormir car le thermomètre annonce déjà 33°C. A 8h30 lorsque nous partons il fait déjà plus de 40°C !!! Nous rejoignons le centre à pied et déambulons dans les rues en suivant l’itinéraire indiqué par le guide vert (merci les Mollas !).

 

Nous débutons par la tour de l’horloge, porte d’entrée principale de la ville fortifiée au temps de la colonie. Nous arrivons sur la plaza de los coches où hier s’échangeait les esclaves et aujourd’hui se stationnent les calèches pour touristes en fin de journée.

 

Petit tour par le premier bâtiment construit par Don Pedro de Heredia, fondateur de la ville. L’édifice a longtemps servi de douane pour les marchandises et esclaves échangés dans le port. Nous faisons une escale dans l’office du tourisme pour profiter quelques minutes de l’air conditionné... Puis repartons dans les ruelles encadrées de vielles maisons colorées et restaurées. Beaucoup de charme !

 

Nous passons devant quelques églises malheureusement fermées, notamment celle de San Domingo qui a la particularité d’avoir un clocher décalé et légèrement tordu (ce qui a donné naissance à quelques légendes locales). Nous faisons un petit tour sur le mur d’enceinte qui protégeait la ville des pirates et navires ennemis. La ville est vraiment agréable même s’il fait très chaud et que nous marchons systématiquement sur le trottoir à l’ombre... Heureusement, plusieurs petites places arborées nous permettent de faire des petites pauses et de boire !

 

 

Nous faisons deux visites dans la journée. Tout d’abord le musée naval qui nous permet d’en savoir plus sur l’histoire des nombreuses batailles navales qui ont fait la légende de la ville. Les premiers pirates à avoir rançonnés Carthagène sont d’ailleurs des français ! Mais l’acte de piraterie le plus connu revient à Francis Drake qui s’est emparé de la ville en 1586. C’est suite à ces attaques que les fortifications se sont peu à peu développées. Le musée est un peu surchargé et nous tombons au milieu d’un groupe de militaires en visite, c’est un peu dommage...

 

Le second musée est celui de l’or Zenu. Il s’agit d’un musée gratuit et comme à chaque fois en Colombie, dès qu’un musée est gratuit, il est magnifique ! Les quelques salles contiennent des pièces d’or splendides essentiellement issues de la culture zenu. Les objets sont très finement taillés et nous adorons. Il y a également quelques urnes funéraires en forme de bonhomme qui sont tout aussi intéressantes.

 

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Comme souvent, lorsque nous visitons une ville, nous dégustons un almuerzo (sorte de menu ouvrier) dans un restaurant local. Carthagène est une ville chique et touristique, donc pas de gargote dans le vieux centre. Nous mangeons, pour environ 5 euros par personne, un plat qui rendrait jaloux une bonne brasserie de chez nous. Et je ne vous parle pas de la limonade glacée maison !!! Nous rentrons en fin de journée bien fatigués et prenons une bonne douche pour effacer les litres de sueur de la journée.

 

Dimanche 7 août, dernier jour avant le grand retour ! Nous retournons près du centre pour découvrir el Castillo San Felipe de Bajaras, principal fort défensif de Carthagène. Il a été construit par les espagnols sur un tertre naturel et domine la ville. Nous montons progressivement sur l’imposant édifice et commençons par une vidéo diffusée dans l’ancien hôpital. Nous apprenons que le fort a été en grande partie construit suite à une attaque des anglais qui ont bien failli s’emparer de la ville au 18ème siècle. Nous apprécions les tunnels où dormaient les soldats pour échapper au cagnard qui règne dehors. Sur les plateformes en plein soleil, plusieurs batteries de canons étaient disposées pour accueillir les éventuels assaillants...

 

En plus du fort en lui-même, nous disposons d’une vue imprenable sur Carthagène et ses quartiers si disparates qui alternent entre antiques maisons coloniales et gratte-ciels aux allures de Manhattan ! La mer est également présente un peu partout et la ville s’est progressivement construite sur les quelques langues de terre disponible. Nous profitons de cette dernière journée pour refaire un tour dans le vieux centre et sur la muraille d’enceinte qui offre également de superbes panoramas !

 

 

Nous sommes de retour au van dans l’après-midi. Nous préparons tranquillement les sacs du retour, vidant le van et triant ce que nous souhaitons ramener et ce qui peut attendre la traversée en bateau. Manu nous aide, un peu désespéré de devoir rester seul les prochains jours sans être sûr de pouvoir prendre son avion le 12 août comme prévu... Dernière nuit pour nous en Amérique du Sud et comme les précédentes, elle est horriblement chaude ! Même pas besoin de bouger le petit doigt pour être en sueur, vivement la douceur angevine !!!

 

Le lundi 8 août 2016, nous partons dès 8h pour rejoindre l’aéroport. Manu nous emmène en van et nous accompagne pour prendre un dernier café de Colombie ensemble. Snif... Nous nous disons au revoir et partons pour enregistrer nos bagages pendant qu’il retourne voir le transitaire pour commencer les démarches administratives.

 

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Pour les loulous et moi, l’aventure s’achève... Quelle année, que de découvertes et de rencontres !!! Pour Manu, il reste encore quelques jours qui ne seront probablement pas les plus sympas du voyage car il va se charger de laver le van et de faire les démarches au port pour un retour prévu mi-septembre au Havre.

Mais bon, ce sera l’occasion de rédiger l’ultime article de notre blog !!!

 

 

 


10/08/2016
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Centre Colombie 2

Le jeudi 21 juillet, après avoir bêtement suivi le GPS qui nous a fait faire un détour de 80 km, nous arrivons en toute fin de journée dans un des plus beaux villages de Colombie. Fondée en 1572, Villa de Leyva a su garder ses rues pavées et ses bâtiments coloniaux d’un blanc immaculé. Après avoir un peu tourné dans le village sur les pavés d’époque, nous finissons par nous arrêter pour dormir sur le parking d’un petit hôpital tout près de la place centrale.

 

Le lendemain matin, nous partons nous promener à la découverte du village. Nous débutons par l’immense place centrale qui s’étale sur la bagatelle de 14 000 m² ! L’église paraît bien petite du coup... Les rues pavées sont très agréables et nous faisons un petit circuit pour découvrir les différents monuments et musées. Arrêt devant la maison où s’est tenu le premier congrès des Provinces Unis d’Amérique. Elle est fermée à la visite mais c’est un lieu incontournable dans l’histoire de l’indépendance des pays d’Amérique du Sud.

 

Nous entrons dans la maison d’un des héros de la nation, Antonio Ricaute. Elle conserve les meubles d’époques et quelques objets liés à l’indépendance de la Colombie. Petit passage par la place del Carmen qui accueille l’église et le couvent du même nom. Nous visitons ensuite la maison d’un autre héro de l’indépendance ayant vécu à Villa de Neyva, Antonio Narino, notamment célèbre pour avoir traduit en espagnol la déclaration des droits de l’homme. Retour sur la place centrale qui est décidément très impressionnante !

 

 

Après la déception du musée Négret à Popayan (si si souvenez-vous le sculpteur contemporain), nous décidons de nous relancer dans la découverte d’un artiste colombien. Il s’agit de Luis Alberto Acuna, muraliste inspiré, d’après nos guides, de Picasso et d’art précolombien. Bon nous n’accrochons vraiment pas avec les artistes contemporains de Colombie. A part quelques murs sympas et le patio de la maison, c’est globalement assez moche et vieillot... On vous met uniquement quelques photos des œuvres que nous avons préférées pour vous épargner !

 

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Une fois ce petit tour terminé, nous prenons le van direction le village de Raquira, très réputé pour ses poteries. Nous sommes surtout surpris par le nombre de magasins d’artisanat ! Le secteur est un des lieux de villégiature privilégié des habitants de Bogota pour les week-ends et les vacances. Ça se voit ! Le village reste néanmoins très agréable avec ses maisons peintes de couleurs vives et sa place décorée de poteries au goût parfois douteux. Nous mangeons un almuerzo (déjeuner) sur la place centrale et faisons les boutiques en quête de quelques souvenirs.

 

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L’après-midi, nous retournons vers Villa de Leyva et nous nous arrêtons au musée « El Fosil ». Il y a des millions d’années, avant la création des Andes, la région était recouverte par la mer. Des vestiges de cette époque se retrouvent dans le sol et de très nombreux fossiles ont été mis à jour. La star du coin est le kronosaure, dinosaure marin  de 15 m de long retrouvé il y a une quarantaine d’année. Il y a également une quantité impressionnante d’ammonites. Une jeune fille nous fait la visite guidée du petit musée mais visiblement elle n’en a rien à faire ! Elle mâche son chewing-gum et nous regarde à peine quand elle parle...  Une fois son bla-bla terminé, nous refaisons tranquillement le tour à notre rythme !

 

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Nous avions prévu de poursuivre par une visite du site archéologique « El Infernio » sur la culture Muisca mais les deux visites du jour ne nous ont pas vraiment convaincus et quand nous passons devant le site, celui-ci nous semble bien petit et seulement constitué de quelques pierres dressées... Nous préférons retourner sur Villa de Leyva pour faire école et passer la nuit.

 

Nous prenons la route le matin vers un autre très beau village colonial, celui de Barichara. Nous y parvenons dans l’après-midi et nous nous garons dans une des rares ruelles pavées pas trop pentues... Petite balade dans ce charmant village, probablement le plus beau que nous ayons vu en Amérique du Sud. Toutes les maisons sont parfaitement entretenues et il se dégage une atmosphère calme et reposante que nous apprécions beaucoup. Certes la place principale est surveillée par des militaires en armes mais il y a un mariage, peut-être sont-ils là pour s’assurer que tout se passe bien ?

 

Nous profitons des portes ouvertes de la cathédrale pour y jeter un œil. La décoration intérieure nous plaît bien : lumineuse et pas trop chargée. En  ressortant nous avons le droit à quelques gouttes, heureusement les maisons ont des débords de toit qui nous protège. Etant donnée la hauteur de certains trottoirs, quand il pleut vraiment ici, ça doit être quelque chose !

 

Comme d’habitude, nous déambulons dans les rues à la découverte des petites églises, jolies façades et parcs arborés. Nous faisons également un petit saut dans le cimetière réputé pour être très joli, ce que nous confirmons. Nous finissons notre tour en montant en haut du village. Nous profitons d’un splendide panorama sur la vallée en contrebas et faisons le tour du petit parc qui jouxte la chapelle Santa Barbara. Du haut nous avons également une vue imprenable sur les magnifiques ruelles pavées qui descendent vers le centre du village. Nous retournons au van et partons nous garer à la sortie de Barichara, au niveau d’un autre point de vue sur la vallée.

 

 

Le dimanche matin, nous partons en balade vers le petit village de Guane. Il est situé à 5 km en contrebas de Barichara en empruntant un vieux chemin pavé. Nous partons du panorama sur la vallée pour descendre progressivement dans une ambiance assez provençale. Il y a des cigales, des lézards, des chèvres et quelques vaches parquées dans des enclos de pierres sèches. Pendant que nous cheminons, le thermomètre ne cesse de grimper ! Nous profitons des coins d’ombres pour nous rafraichir un peu avant d’arriver sur Guane en fin de matinée.

 

Un peu perdu au milieu dans la montagne, cette petite bourgade est bien tranquille ! Là encore les ruelles pavées et les maisons blanches invitent à la flânerie. Nous pensions visiter le musée paléontologique et archéologique mais nous avons bêtement oublié nos sous dans le van... Pause sandwich sur la place et nous repartons en sens contraire.

 

Il est 13 h et cette fois-ci nous montons sous un soleil de plomb ! Il doit faire un bon 40°C et l’ombre se fait rare. L’eau aussi d’ailleurs ! Nous sommes bien contents de retrouver le van et le Tang limonade bien frais qui est resté au frigo ! Nous profitons de l’après-midi pour nous poser dans un café, les loulous rêvant d’une glace et nous d’un coca glacé...   

 

 

Après une nouvelle nuit dans le très agréable village de Barichara, en ce lundi 25 juillet, nous prenons la direction  du Canyon Chicamocha et de son parc national. Nous y arrivons sur le coup de midi mais mauvaise surprise, celui-ci est fermé le lundi et le mardi... On nous avait prévenus que le site était très aménagé et effectivement, d’extérieur, on se croirait un peu à Disney Land ! Nous sommes malgré tout déçus car nous aurions bien voulu prendre le téléphérique de 6 km qui passe au-dessus du canyon, l’un des plus haut du monde, mais nous n’allons pas rester deux jours à attendre l’ouverture du parc. Nous profitons quand même des impressionnants points de vue que nous offre la route sur les canyons adjacents.

 

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Du coup notre programme est un peu modifié et nous sommes contraints de continuer notre chemin. Sauf qu’il y a un sacré paquet de kilomètres jusqu’à notre prochaine destination... Et encore une fois, la route en Colombie n’a rien à voir avec ce que nous connaissons en France. Dans la journée, sans trop chômer, nous aurons réussi à faire... 185 km ! Entre les virages, les camions, les travaux, la circulation en ville, les déviations, les dos d’âne, j’en passe et des meilleurs, on a parfois l’impression de faire du sur place !

 

Nous sommes sur l’axe Bogota-Santa Martha (important port de la côte Caraïbes) et ce n’est pas facile de trouver un lieu pour bivouaquer. Au bout d’un moment nous rentrons dans le village de La Esperenza un peu au hasard. Nous tentons notre chance dans les ruelles défoncées et pentues. Nous arrivons plein d’espoir devant l’église mais pas de place pour stationner. Sauf peut être derrière, en passant par le côté... Manu va se renseigner et revient avec l’accord du prêtre. Mais pendant ce temps-là, les policiers sont venus me voir pour savoir ce que nous faisions et souhaitent demander à leur chef si lui aussi est d’accord pour que nous bivouaquions derrière l’église. C’est reparti avec les passeports et heureusement, le chef approuve. Ouf ! Avec la bénédiction de Dieu et de la police, nous pouvons dormir tranquille !

 

Le lendemain, il nous reste encore une centaine de kilomètre pour rejoindre le village de Playa de Belen, à l’écart de la route principale, éloigné dans la montagne. Cela nous prend la matinée entière et nous sommes bien heureux d’arriver une nouvelle fois dans un magnifique village. Tout en long autour de trois rues pavées, cette bourgade nous semble bien accueillante. On nous avait recommandé la personne de l’office de tourisme mais pas de bol elle ne travaille pas ce jour-là... Nous finissons par trouver le prof de peinture de la bibliothèque qui peut nous ouvrir les portes de l’office du tourisme mais reste assez limité sur les conseils de visites !

 

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Dans l’après-midi, nous partons pour le principal site du coin, « Las Estoraques ». Il s’agit de formations géologiques sculptées par l’érosion. L’eau et le vent ont ainsi dessiné des cheminées et autres formes très impressionnantes dans la roche friable. Nous déambulons à pied dans les mini canyons creusés en suivant tout d’abord un groupe de colombiens accompagné d’un guide puis les principaux vallons. Le site est magnifique, les parois sont à la verticale et nous paraissons bien petits !

 

Nous montons progressivement jusqu’à un mirador qui offre une vue à 360° sur l’ensemble du site, fantastique ! Certaines formations ont vraiment des formes étonnantes. Nous vous laissons chercher la tête de barbu dans les photos du diaporama... La nature a même eu la délicatesse de lui creuser un œil pour vous aider !

 

 

Après cette superbe balade, retour au van pour la fin d’après-midi. Youenn s’entraine sur le terrain de foot pendant qu’Auria réussit à vaincre sa timidité pour aller jouer avec des copines. Le lendemain matin, nous retournons à l’office du tourisme et trouvons la jeune personne très sympa qui nous conseille quelques lieux de visite tous proches. Nous commençons par nous diriger vers un mirador qui offre un point de vue sur le village. Nous prenons le chemin mais nous nous retrouvons coincés devant une barrière et des chiens qui semblent bien décidés à garder leur territoire... Demi-tour pour interroger un riverain qui nous dit de crier et d’appeler la señora Ana. Ce que nous faisons mais personne ne répond...

 

Nous nous reportons sur un autre mirador, celui du cimetière qui est situé en surplomb de l’autre côté du village. Là encore un chien nous grogne dessus mais il est moins téméraire et nous le faisons fuir. Arrivés en haut, la vue est imprenable sur l’église d’un côté et les formations géologiques des Estoraques de l’autre.

 

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Nous quittons ensuite le village à pied sur un bon kilomètre jusqu’à un autre lieu sympa : « Los Aposentos ». Il s’agit d’une sorte d’église aménagée dans un canyon. Comme la veille, nous déambulons entre les formations rocheuses qui pointent vers le ciel. A notre retour, nous sommes une nouvelle fois embêtés par un chien très agressif et heureusement cette fois-ci nous avions prévu un bâton ! Auria n’est pas trop rassurée par tous ces chiens (on les appelle des « perros bravos » ici) et elle ne lâche pas la main de Manu du trajet... Nous prenons quand même le temps de nous arrêter dans un petit magasin qui vend la spécialité locale : les « brevas ». Il s’agit de petites figues qui sont vendues en bocal et dans des viennoiseries.

 

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Nous quittons le village de Playa de Belen dans l’après-midi pour entamer la longue route qui va nous mener à la côte Caraïbes. Nous avons plus de 400 km à parcourir et nous mettons plus de deux heures pour parcourir les 40 premiers... Entre les travaux interminables et les camions qui n’arrivent pas à se croiser dans les virages, nous passons la moitié du temps arrêtés à attendre, une vraie école de patience !

 

Une fois rendus dans la vallée, nous trouvons, oh miracle, une quatre voies !!! Sauf que comme souvent c’est un peu n’importe quoi... Les limitations de vitesse sont incroyables. Elles varient pour le même type de route entre 20 et 100 km/h ! Sans compter que parfois nous avons cinq indications différentes en l’espace de 500 m ! Et ce qui devait arriver arriva, Manu se fait contrôler au-dessus de la limite autorisée...

 

93 km/h au lieu de 80, sachant qu’il était persuadé que cette partie était limitée à 100. Et c’est reparti pour un bon quart d’heure de discussions avec l’agent qui lui annonce qu’il faut retourner 50 km en arrière pour payer une amende de 800 000 pesos, soit 250 €... Au bout du compte, Manu réussi à négocier pour repartir sans rien payer ! Ouf !!! Il essaiera ensuite de respecter scrupuleusement les limitations mais franchement c’est impossible. Il ne se voit pas piler pour rouler à 20 km/h au beau milieu d’une quatre voies en ligne droite avec des camions lancés à 80 ou 90 km/h juste derrière !

 

Nous passons la nuit dans une station-service avec une musique de mariachis à fond la caisse jusqu’à 22h et une température qui ne descendra pas en dessous de 30°C dehors, soit environ 35°C dans le van... Le jeudi 28 juillet, dernière grosse journée de route pour rejoindre la côte Caraïbes, ultime étape de notre périple !

 

Nous nous faisons arrêter par un policier en civil qui nous conseille de ne pas nous arrêter sur les 200 derniers kilomètres avant la côte. Le paysage s’aplanit et nous passons au milieu d’une zone assez marécageuse où la pauvreté est criante. Le faciès des personnes change également, nous arrivons dans la zone caraïbe et la population est essentiellement noire. Nous continuons entre les montagnes arborées de la Sierra Nevada à droite et les plantations de bananes à perte de vue à gauche.

 

Nous arrivons en fin de journée sur la côte espérant entrer dans le parc national de Tayrona pour passer la nuit. Malheureusement celui-ci est fermé depuis 5 minutes ! Nous continuons un peu jusqu’à une zone où nous pouvons bivouaquer sous les cocotiers. Nous avons demandé l’autorisation à un jeune qui nous conseille d’aller acheter un poisson aux pêcheurs qui vivent dans les cabanes sur la plage. Nous finirons à déguster le poisson dans une gargote avec la mer des Caraïbes toute proche et le coucher de soleil en fond !

 

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Cela fait plus de onze mois que nous sommes partis et il nous reste une quinzaine de jours avant notre retour. Nous commençons petit à petit à nous en rendre compte, reste à profiter à fond de ces derniers moments !!!


02/08/2016
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Centre Colombie 1

 

Nous sommes le mercredi 13 juillet, après les magnifiques parcs archéologiques de San Augustin et Tierra Dentro, nous retournons dans la vallée du fleuve Magdalena direction le nord. Nous faisons une rapide halte dans la ville de Neiva pour refaire un gros plein de courses. Nous avons repéré un centre commercial, sauf qu’en Colombie les parkings sont tous couverts et le van trop haut pour passer... Il faut une bonne dizaine de minutes de négociation à Manu pour que nous puissions entrer et qu’un gardien nous trouve une place adaptée !

 

En quittant les montagnes, le thermomètre a pris un coup de chaud. Nous déjeunons à la sortie de Neiva sous une température de près de 40°C ! Et nous allons être servis côté chaleur puisque notre prochaine destination est le désert de Tatacoa. Il s’agit d’une bizarrerie climatique puisque ce lieu désertique se trouve au beau milieu de montagnes verdoyantes. En fait il s’agit d’un semi-désert car il y pleut plus que chez nous (1000 mm en moyenne par an). Mais la température est tellement élevée que l’eau s’évapore très rapidement...

 

Nous quittons Neiva en début d’après-midi et arrivons dans un paysage bien contradictoire. Tout est à la fois sec et marqué par les violents épisodes pluvieux. L’érosion a creusé d’innombrables vallons qui s’entrecroisent dans un véritable labyrinthe minéral. Nous nous arrêtons à l’entrée du désert pour faire école alors que le thermomètre monte jusqu’à 45,5°C ! Notre record depuis le début du voyage !!!

 

En soirée nous avons prévu de nous rendre à l’observatoire tout proche pour contempler les étoiles. Le désert est réputé pour être dépourvu de nuages et éloigné de toute pollution lumineuse. Double malchance pour nous car en soirée le ciel se voile et une production de cinéma profite des paysages martiens qui nous entourent pour tourner un film à grands renforts de projecteurs ! Du coup pas une étoile n’est visible dans le ciel...

 

Le lendemain, nous partons à la découverte des différents sites du désert. Quelques sentiers permettent de marcher dans les vallons colorés mais rien de bien balisé alors nous n’allons pas trop loin afin de ne pas nous perdre ! Nous passons à côté des décors de cinéma qui ont servis la veille. On se croirait dans un épisode de Stargate ! Le sol est couvert de vieux sédiments issus d’une mer intérieure disparue depuis plusieurs millions d’années. Leur couleur varie du rouge au gris et l’érosion a sculpté quelques formes rigolotes que l’on devine avec beaucoup d’imagination : botte, tortue, crocodile...

 

Nous prenons en stop à plusieurs reprises des jeunes colombiens qui vont de sites en sites à pied malgré la chaleur et le soleil qui tape très fort. Nous arrivons en fin de matinée au niveau d’une piscine artificielle alimentée par la nappe phréatique du désert. Après une petite balade dans le canyon tout proche, nous ne résistons pas et allons piquer une tête. Jusqu’à maintenant nous n’avons pas croisé beaucoup de français en Colombie, mais ici c’est de la folie ! En fait quasiment tout le monde parle français dans cette piscine !!! Bien rafraichit, nous prenons l’apéro avec un couple d’étudiants colombiens pris en stop à l’aller avant de manger et repartir. Il fait vraiment trop chaud ici pour se poser plus longtemps !

 

 

Nous quittons le désert pour le village tout proche de Villavieja. Nous nous garons sur la place principale pour bivouaquer. Le thermomètre dépasse toujours les 40°C et nous nous inquiétons un peu pour notre panneau solaire qui ne charge plus nos batteries. Nous espérons que rien n’a grillé à cause de la chaleur excessive...

 

Le lendemain, nous hésitons à retourner à Neiva pour faire tester notre panneau solaire et nous décidons finalement de continuer la route. Notre prochaine étape est à 250 km et ici cela signifie une journée à rouler ! Nous prenons la petite piste vers le nord qui nous permet de récupérer la route de Bogota. Cette dernière est très roulante et ça fait du bien de pouvoir avancer un peu ! Nous nous arrêtons dans une station-service pour déjeuner. Comme souvent ici elle est gardée par un homme avec fusil à pompe... La télé est branchée sur les infos, les images de la tuerie de Nice passent en boucle. Ça nous fait tout drôle de voir ces images d’horreur en France depuis la Colombie, c’est un peu le monde à l’envers...

 

L’après-midi est consacrée à la traversée d’une des cordillères qui sépare le pays du nord au sud. Finie la route droite, place aux virages ! Heureusement les routiers sont en grève depuis une quarantaine de jours et nous arrivons à garder un rythme de 30 km/h... Nous pouvons ainsi profiter des très beaux paysages de montagne et de la forêt dense qui semble parfois suspendue aux versants. Nous parvenons à rejoindre la ville d’Armenia et la région du café en fin de journée.

 

Après une bonne nuit de repos, nous prenons la direction du village de Filandia perché au-dessus des vallons où est cultivé le café. Ce lieu est aussi très connu des colombiens car il a accueilli pendant très longtemps le tournage d’une télé novela nommée « femme à la saveur du café ». Tout un programme ! Petit tour sur la place aux maisons colorées et nous entrons dans un café pour déguster... un café. Quel plaisir ! Il est excellent ! Manu ira même jusqu’à dire « le meilleur café de ma vie ! ». Nous en profitons pour demander aux propriétaires s’il est possible de visiter une finca (exploitation de café). Pas de problème ! Ils appellent Miguel qui va nous emmener en balade pour l’après-midi.

 

Nous voilà partis avec le van sur les pistes qui bordent les petites fincas familiales qui entourent Filandia. Ici pas de grandes exploitations industrielles et pas de produits chimiques, tout est fait à la main ! Nous arrivons dans une petite finca et nous sommes accueillis pour le plus grand plaisir d’Auria par tout une tripotée de chiens qui nous font la fête ! Petits tours dans les champs à flanc de coteau. Les caféiers sont cultivés avec des bananiers, des citronniers, du maïs, de la canne à sucre... Ici les familles vivent en autosuffisance et vendent les éventuels surplus de leur production.

 

Miguel nous montre les différentes espèces de caféiers, en Colombie ce sont des espèces pour faire du café arabica. Nous récoltons quelques grains mûrs (rouges) et rentrons à la maison familiale pour découvrir les différentes étapes qui mènent au café moulu. Nous sommes dans un lieu de production très très artisanal. La ferme en adobe dispose d’une petite grange attenante avec les cochons et deux bassins pour laver les graines. Une fois propres, celles-ci sont triées dans un plateau percé pour différencier deux qualités de grains.

 

Les grains passent ensuite dans une machine qui permet d’enlever la première bogue rouge. Ils sont entreposés sur le toit pour être séchés entre trois et sept jours selon la météo. Nous récupérons des grains déjà secs et passons à l’étape suivante : dans un pilon, nous écrasons les grains séchés pour enlever une seconde peau. Pas évident et sacrément long à faire !

 

Ce n’est pas terminé ! A présent nous faisons toaster les grains pendant une petite dizaine de minutes sur le feu jusqu’à ce qu’ils prennent une couleur noirâtre. Nous les retirons du feu et il ne reste plus qu’à les moudre de manière toujours aussi artisanale... Avec notre petite production, Miguel nous concocte quatre tasses de café que nous dégustons avec un immense plaisir. Première fois qu’Auria boit du café et pas n’importe lequel !!! Visite passionnante et quel bonheur de boire un café fait maison !

 

 

Nous retournons sur Filandia pour passer la soirée. Nous allons au mirador qui domine la vallée du café mais le temps est très couvert... Nous refaisons donc un petit tour de la place du village et recroisons Miguel au volant de sa Jeep Willys de 1954 ! Ici cette voiture est une institution, il y en a partout et toutes très bien restaurées. Elles servent notamment à emmener les touristes en balade.

 

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Le lendemain, nous retournons sur Armenia pour visiter le musée « del oro Quimbaya ». Il n’est pas très grand mais dispose de quelques très belles pièces en or et en céramique. Il nous permet de nous familiariser un peu plus avec les cultures préhispaniques du secteur. Comme toujours celles-ci sont passionnantes ! Nous profitons de l’après-midi pour mettre en ligne l’article précédent du blog (en Colombie la wifi est une école de patience) et faire un peu école alors que des trombes d’eau s’abattent sur le van...

 

 

En ce lundi 18 juillet, nous partons pour le village de Salento porte d’entrée dans la vallée de Cocora. Nous montons tout d’abord en haut du village pour un point de vue panoramique sur la vallée et redescendons dans le centre pour un petit tour. Hormis la place qui est jolie, pas grand-chose à faire ici. Nous continuons donc vers la vallée qui est le point de départ de diverses randonnées.

 

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La route qui mène à Cocora est très belle, nous nous enfonçons progressivement dans la vallée et apparaissent les premiers palmiers cire, arbre emblème de la Colombie. Ils tranchent nettement dans le paysage avec leur profil effilé. Comme nous avions beaucoup apprécié la balade à cheval de Vilcabamba dans le sud de l’Equateur, nous décidons de renouveler l’expérience. Nous voici partis pour un tour de 3 heures dans la vallée jusqu’à la « casa de los colibris ». Sauf que cette fois-ci, les montures sont nettement moins dociles ! Nous avons avec nous un guide à pied mais il a bien du mal à gérer nos chevaux...

 

Celui de Manu est particulièrement indiscipliné et ses réactions sont parfois imprévisibles ! Il commence par donner un coup de tête à Youenn, excite le cheval d’Auria qui se met au trot et entraine Auria qui a un pied coincé dans une corde... Première frayeur pour la minette qui a eu peur de tomber. De temps en temps sur le parcours, il se met à faire demi-tour sans que Manu ne puisse rien y faire. A un moment le guide est obligé de s’énerver très fort avec le cheval et de l’accrocher à un arbre pour qu’il se calme !Malgré tout la balade est magnifique, nous montons par un chemin qui débute dans des alpages puis s’enfonce progressivement dans la forêt. Nous traversons des rios à plusieurs reprises et le chemin est rendu sacrément boueux par les pluies des derniers jours.

 

Nous parvenons finalement à l’entrée de la maison des colibris. Sauf qu’au moment de s’arrêter, le cheval d’Auria a décidé de continuer et passe sous un arbre très penché. Certes le cheval passe, mais pas Auria !!! Grâce à un excellent reflexe, elle s’accroche à l’arbre alors que son cheval continue. Elle se retrouve les pieds qui pendouillent 80 cm au-dessus du sol et sans cheval... Grosse frayeur pour elle !

 

Nous continuons à pied jusqu’à la maison des colibris. Des abreuvoirs alimentés d’eau sucrée ont été aménagés pour les attirer. Superbe ! Il y en a partout, de plein d’espèces différentes. Ils sont juste à côté de nous et foncent dans toutes les directions. Manu s’arrache les cheveux pour prendre une photo correcte, ils vont trop vite pour l’appareil photo !

 

Pour le retour, nous préférons laisser notre guide repartir avec les chevaux et finir à pied. La descente est rigolote dans ce chemin hyper boueux où il faut parfois monter sur les barrières pour éviter de glisser ou de laisser une chaussure dans la boue... Quelques passerelles bancales pimentent également la balade et nous arrivons juste avant que la pluie ne se remette à tomber !

 

 

Nous préférons reprendre la route en fin d’après-midi car il est impossible de trouver un lieu de bivouac libre à Cocora. Nous stationnons finalement sur une sorte d’aire d’autoroute. Depuis plusieurs jours, nous sommes en contacts avec une famille française vivant en Australie et partie en voyage pour deux ans. Ils sont sur Armenia et viennent finalement nous rejoindre pour passer la soirée. Cela fait quelques temps que nous n’avons pas rencontré de famille francophone et les loulous sont ravis de trouver des enfants avec qui s’amuser ! Nous passons la soirée et une partie de la matinée à discuter avant de reprendre la route.

 

Nous avons près de 300 km à faire avant notre prochaine destination et devons retraverser la cordillère centrale de Colombie. Comme toujours les virages, les véhicules lents, les montées-descentes rendent la route très longue. Nous faisons une halte dans un village pour dormir avec une petite visite de la police prévenue par des habitants apparemment inquiets de notre présence ! Contrôle de passeport et au final ils nous laissent leur numéro au cas où...

 

Mercredi 20 juillet, en ce jour de fête de l’indépendance en Colombie, nous continuons notre trajet vers le nord. Nous passons à côté de Bogota en faisant l’impasse sur la capitale colombienne. Nous serions bien allés visiter le musée de l’or, considéré comme le plus beau d’Amérique du Sud, mais la circulation dans la ville n’enchante pas Manu et il semble très compliquer de trouver un lieu de bivouac correct...

 

Après avoir été survolés par une dizaine d’hélicoptères de combats à basse altitude (l’équivalent de la patrouille de France j’imagine), nous arrivons dans la ville de Zipaquira à 40 km au nord de Bogota. Petite promenade dans la vieille ville et ses monuments coloniaux sous la pluie...

 

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Le lendemain, nous nous dirigeons vers la cathédrale de sel, mine reconvertie en œuvre d’art religieux. A priori ce monument est magnifique mais nous sommes refroidis par le prix d’entrée qui est le double de celui indiqué dans notre guide (datant pourtant de septembre 2015)... A plus de 50 € pour nous quatre les deux heures de visite, nous préférons changer notre programme et rejoindre une autre mine de sel moins connue mais a priori tout aussi intéressante.

 

15 km plus loin, nous arrivons dans le charmant petit village de Nemocon. Nous nous garons sur la jolie place de l’église et partons vers les mines de sel. Le prix est ici raisonnable (et le même que l’on soit colombien ou étranger) et nous n’allons pas être déçus par le site ! En attendant le début de la visite, nous montons au-dessus de la mine et profitons d’un point de vue sur le village. Nous avons la chance d’avoir une guide pour nous quatre. Elle est très sympa et parle suffisamment lentement pour que nous puissions comprendre !

 

Nous descendons dans l’ancienne mine dont l’exploitation a été abandonnée il y a 70 ans. La roche est constituée à 85% de sel et de grandes galeries permettent de déambuler sous terre. La roche était à l’époque fissurée à la dynamite mais aujourd’hui, la mine en activité un peu plus loin utilise des techniques hydrauliques moins dangereuses. La partie que nous visitons a été réhabilitée et consolidée avec du bois. Après quelques minutes de descente, nous arrivons au niveau d’une étendue d’eau où les blocs de sel étaient lavés. L’eau est ici saturée en sel ce qui lui donne un effet miroir impressionnant ! Nous nous approchons avec prudence car nous avons la sensation qu’il n’y a pas d’eau mais un vide d’une dizaine de mètre. En réalité c’est le plafond qui se reflète dans l’eau, nous sommes totalement bluffés !

 

Nous visitons ensuite le refuge qui servait d’abri aux mineurs en cas d’accident. Cette partie a été utilisée pour le tournage d’un film avec Antonio Banderas et Juliette Binoche sur la mésaventure vécue par 33 chiliens. Ceux-ci étaient restés prisonniers 70 jours sous terre suite à l’effondrement de la mine de cuivre où ils travaillaient. Les décors du film sont restés tel quelle et quelques photos illustrent cette catastrophe. Le film s’intitule « les 33 » et pour la petite histoire, ils s’en sont tous sortis sains et saufs.

 

Nous continuons en passant par la cascade de sel (on dirait un chou-fleur géant !), la chapelle de la mine, un cœur en sel sculpté devenu symbole de la mine... L’exploitation ayant cessé depuis 70 ans, quelques stalactites recouvrent parfois le plafond, certains sont assez impressionnants ! Nous finissons cette très belle visite en repassant devant l’étendue d’eau à l’effet miroir si intriguant. 

 

 

Notre programme est chargé jusqu’à Carthagène, ultime étape de notre voyage. Nous reprenons donc la route et faisons un rapide détour par le pont historique de Boyaca. Ici s’est déroulée une bataille mémorable dans l’histoire de la Colombie le 7 août 1819 avec la victoire de l’armée indépendantiste de Simon Bolivar contre les troupes espagnoles. Sauf qu’aujourd’hui il tombe des trombes d’eau et l’horizon est complètement bouché, nous restons donc au sec dans le van le temps de prendre quelques photos des monuments commémoratifs avant de repartir.

 

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Comme toujours, cap au Nord ! Il nous reste trois semaines avant notre retour en France, nous prenons donc la route de notre prochaine étape : le village de Villa de Leiva...

 

 


24/07/2016
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Nord Equateur 2 & Sud Colombie

Samedi 2 juillet, avec 5 heures de retard, nous voici revenus à l’aéroport de Quito. Il est 21h30 et Manu s’arrange avec la compagnie aérienne pour qu’elle nous paie le taxi jusqu’au parking gardé où est resté le van. Nous rangeons rapidement nos affaires et dormons du sommeil du juste encore plein d’images des Galápagos dans la tête...

 

Le lendemain matin, nous reprenons possession de notre maison sur roue et nous voici repartis pour un dernier gros mois sur les routes ! Nous avions fait une partie du Nord de l’Equateur avant les Galapagos mais nous n’avions pas tout vu...

 

Nous repassons la ligne de l’équateur, la ville d’Otavalo pour nous arrêter à San Antonio de Ibarra. Ce village est réputé pour ses artisans sculpteurs sur bois. La plupart des œuvres est liée à la religion et nous n’accrochons pas trop... Nous entrons dans une boutique un peu différente, celle de Luis Potosi, homme âgé qui a voué sa vie à la sculpture. Il est très sympa et nous faisons un tour des œuvres exposées. Nous n’aimons pas tout mais certaines pièces sont magnifiques. A défaut d’en avoir ramené une vraie des Galapagos, Manu serait bien parti avec une tortue géante. Mais ça va être compliqué de cohabiter avec elle dans le van pendant encore un mois !

 

Nous poursuivons notre chemin pour nous stationner en soirée au bord de la Laguna Yaguarcocha, à proximité de la ville d’Ibarra. Nous faisons d’abord un tour du lac en van pour repérer un peu les lieux. C’est dimanche et il y a encore un peu de monde à pêcher ou déguster un filet de Tilapia (poisson du lac) dans une des gargotes qui borde le lac. Finalement nous nous installons près de la caserne des pompiers pour être tranquille. Le propriétaire du camping tout proche essaie bien de nous faire venir chez lui mais sans succès... Le lendemain, Manu discute avec un couple très sympa qui tient un petit bouiboui juste à côté de là où nous sommes garés. Petite photo souvenir !

 

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Nous quittons les abords du lacs pour déposer nos douze kilos de linge sale à la lavanderia. Et oh surprise, c’est la première fois que nous en avons si lourd et la première fois que nous payions aussi peu cher... Allez comprendre ! Pour le plus grand plaisir des loulous, nous profitons ensuite de la matinée pour reprendre l’école après deux semaines de vacances.

 

Nous déjeunons dans un marché pour une bouchée de pain et l’après-midi est consacrée à la visite de la ville d’Ibarra. Celle-ci est tranquille et sympa sans offrir pour autant de monuments exceptionnels. Pas mal d’églises aux architectures assez variées disséminées un peu partout. Par contre, nous sommes lundi et tous les musées sont fermés.

 

Pour nous consoler, nous essayons quelques spécialités culinaires locales. Les nogadas constituées de crème avec des noix, la gelée de mûre et surtout les helados de paila (sorbet préparés dans une casserole de cuivre posée sur la glace). Les deux premières spécialités ne méritent pas le détour selon nous, par contre les sorbets... On s’est régalés, même moi, ce qui veut tout dire !

 

En fin de journée, nous montons sur une colline surplombée d’une immense statue d’archange. Depuis ce promontoire, nous avons une très belle vue sur Ibarra d’un côté et la laguna Yaguarcocha de l’autre. Nous faisons la connaissance d’Adrian Emmanuel, équatorien qui tient un hôtel tout proche. Il a eu l’occasion de voyager en Europe en van il y a quelques années. Nous faisons le tour du propriétaire et il nous propose de revenir pour bivouaquer près de chez lui.

 

Il reste encore un peu de temps dans l’après-midi et nous préférons redescendre sur Ibarra pour profiter du parc de la famille. Celui-ci dispose de supers équipements sportifs : piste de bicross, murs d’escalade, terrains d’équaball (volley équatorien), de basket... Manu et les loulous en profitent pour se défouler un peu autour d’un panier de basket jusqu’à la nuit tombée. Finalement nous restons dans le coin pour passer la nuit.

 

 

Le mardi 5 juillet, nous prenons la direction de la Colombie. Après deux bonnes heures de route, nous nous arrêtons dans la dernière ville d’Equateur : Tulcan. Son cimetière est réputée car il abrite, outre des tombes, de nombreux thuyas sculptés avec des formes diverses et variées. Une petite visite s’impose ! Nous voici à déambuler entre tombes HLM (mises sur plusieurs étages) et tombes résidentielles (avec jardinet) entrecoupées de haies taillées.

 

Plusieurs personnes sont employées à temps plein pour entretenir les sculptures. Il faut dire qu’il y a du travail car ils y en a bien deux cents ! Nous constatons en passant, qu’à Tulcan, il vaut mieux être policier que chauffeur. Si vous jeter un œil sur les photos, vous constaterez que la plupart des emplacements funéraires de la police sont vides, alors qu’il n’y a plus de place du côté des chauffeurs...

 

 

Après cette petite balade agréable, il est temps de passer aux choses sérieuses et de franchir une nouvelle et dernière frontière, celle de la Colombie ! Les formalités sont rapides côté équatorien, ils sont toujours aussi

bien organisés et aimables. Côté colombien, c’est nettement plus bordélique mais nous franchissons le poste frontière sans problème. Nous voici rendu dans un pays qui nous intrigue. Vu de France, on pense tout de suite à la drogue et la violence mais les voyageurs croisés qui revenaient de Colombie ont unanimement adoré ce pays. Alors à nous de voir !

 

Nous commençons par chercher une assurance pour le van (nous avions laissé de côté celles proches du poste frontière car probablement très chères) et faisons un petit tour au supermarché pour quelques courses. Pas de problème pour acheter de la nourriture, par contre plus compliqué pour trouver l’assurance... Finalement nous réussissons juste avant que la nuit tombe. Nous pouvons ainsi rejoindre notre lieu de bivouac du jour. Tant mieux car la frontière est réputée mal famée la nuit avec beaucoup de trafic vers l’Equateur.

 

Nous dormons sur un parking tout proche du sanctuaire de Las Lajas. Il s’agit en quelque sorte du Lourdes colombien. Nous partons en visite le lendemain matin vers la basilique de style néo-gothique qui enjambe la rivière en contrebas. Cette situation lui donne un petit air de château de Chenonceau, mais la comparaison s’arrête là ! Ce lieu de pèlerinage pour les colombiens et équatoriens est assez tranquille en ce mercredi matin.

 

Nous descendons jusqu’à la basilique, admirons les portes sculptées, les angelots qui entourent le pont et montons un peu plus haut pour une vue d’ensemble. Preuve du caractère sacré du lieu, un miracle se produit : je retrouve ma première voiture, une Renault 9 !!! Petit tour dans l’église entre deux messes et nous retournons au van par les ruelles pavées bordées d’échoppes.

 

 

Nous sommes le 6 juillet et il nous reste grosso modo un mois pour visiter cet immense pays qu’est la Colombie. Il va falloir faire des choix ! Après une longue hésitation, nous décidons de zapper la laguna Verde toute proche pour nous rendre à la laguna Cocha située 150 km plus au nord. Nous faisons le joli trajet qui relie Ipiales à Pasto au milieu des vertes montagnes andines. Nous bifurquons vers l’est et arrivons sous un temps très couvert aux abords de la laguna Cocha. Après le Lourdes de Colombie, nous voici à Venise !

 

Nous longeons un canal rempli de gondoles colorées qui mène à la lagune. De nombreux chalets à vocation d’hôtel ou de restaurant complètent le tableau pour un ensemble plein de charme ! Pendant que nous déjeunons, le ciel se bouche complètement et la pluie se met à tomber... Nous allons tout de même nous renseigner pour les tours de bateau qui mènent à une petite île sur la lagune où il est possible de faire une balade de 45 minutes. Mais la pluie redouble et malgré les arguments des gondoliers qui pointent un minuscule coin de ciel bleu au loin, nous préférons laisser tomber...

 

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Nous sommes à plus de 3000 m d’altitude et le ciel est souvent très chargé à cette altitude. Plutôt que d’attendre le lendemain avec une faible chance que le temps change, nous décidons de continuer notre chemin vers Popayan. D’autant plus que demain après-midi, il y a la demi-finale de l’Euro France-Allemagne et que les gars seraient bien contents de trouver un endroit pour voir le match...

 

Nous croisons beaucoup de points de contrôle militaire sur la route. Les soldats n’arrêtent jamais personne mais ça reste impressionnant cette armada qui va du trouffion avec fusil mitrailleur au gros blindé en passant par le pick-up équipé d’une mitrailleuse... Nous n’avons pas trop l’habitude de voir ces engins de guerre sur notre chemin !

 

Nous ferons les 250 km de route sinueuse qui nous mènent à Popayan en deux fois. Nous préférons faire halte pour bivouaquer dans un lieu sûr, derrière une station-service. Nous sommes bien installés jusqu’au moment où arrive un camion rempli de cochons ! Toute la nuit, ils ont hurlé comme si quelqu’un les égorgeait ! Visiblement ici, le bien-être animal n’est pas à l’ordre du jour... De nuit, nous n’avons pas osé reprendre la route à la recherche d’un autre bivouac hypothétique mais franchement on a hésité...

 

Après cette nuit bruyante, nous rejoignons Popayan vers midi pour manger et trouver un lieu où voir le match de foot. Nous y croisons un nantais qui vient régulièrement en Colombie. Nous apprécions la victoire de la France autour d’un café, la serveuse refusant de nous servir une bière car des enfants sont à notre table... Ach so !

 

En fin d’après-midi, nous nous rendons dans un garage pour changer nos plaquettes de freins avant qui grincent depuis deux jours. Nous avons changé celles des roues arrière en Equateur et il nous semble opportun de nous occuper de celles des roues avant sans trop tarder. Le garagiste démonte les roues et nous annonce que nos plaquettes sont comme neuves et que le bruit vient probablement d’une impureté coincée sur une des plaquettes. Nous avons fait plus de 30 000 km en Amérique du Sud, dont beaucoup sur des routes de montagnes sinueuses et pentues, et les plaquettes sont comme neuves ! Il est vraiment étonnant ce van, dur comme un roc !!!

 

Le lendemain, vidange et changements des filtres pour un dernier entretien avant le retour. Ensuite visite de la très jolie ville de Popayan. Nous nous promenons dans la « ciudad blanca » à partir du Parque Caldas sur la place centrale. Ce lieu est très ouvert et essentiellement entouré de maisons coloniales blanches qui donnent une sensation d’espace. Il y a également la cathédrale basilique et la tour de l’horloge qui dominent le tout.

 

Nous partons en promenade dans les rues très agréables et passons comme toujours devant différentes églises aux styles très variés. Petit arrêt dans un restaurant italien pour manger la pizza que les loulous nous réclament depuis quelques temps. Excellentes soit dit en passant ! Nous continuons notre petit tour et décidons de rentrer dans quelques musées.

 

 

Le premier, la casa museo Mosquera, est fermé car ce sont les vacances... Nous nous rendons donc au musée de Guillermo Valencia, déclaré patrimoine national et à ce titre gratuit ! Nous avons le droit à une très intéressante visite guidée de la maison de l’ancien poète colombien qui a eu un fils devenu président de la République et une fille qui fut la première femme à avoir une charge politique en Colombie. L’intérieur de la maison est très sympa avec vieux parquet, meubles anciens et pas mal d’objets ayant appartenus à la famille Valencia. Photos interdites comme bien souvent...

 

Nous tentons un autre musée, celui consacré au sculpteur colombien Edgar Négret. Alors là comment dire... Bon je me lance, c’est le musée le plus minable que nous ayons fait du voyage. En fait nous n’avons pas du tout accroché avec les œuvres qui se limitent à l’assemblage anarchique de pièces d’aluminium. Des sortes de mécanos géants. Vous savez, quand vous vous retrouvez devant une œuvre en vous disant intérieurement « ah oui, quand même... ». Pour vous donner une idée, l’œuvre sur la deuxième photo est une maquette proposée à la ville de Bogota en hommage au libérateur Simon Bolivar. Il faut de l’imagination quand même ! Pour la petite histoire, la proposition de « l’artiste » a été refusée... Une salle est dédiée à des artistes contemporains faisant également dans l’abstraction. Que dire devant un tableau noir intitulé « sans titre » ? Bref on passe !

 

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Nous retournons au van pour aller faire quelques courses avant de partir demain pour la montagne. Bivouac dans une zone résidentielle très calme de Popayan. Au petit matin, nous prenons la route du site de San Augustin distant de 135 km. Sauf qu’il faut passer l’une des deux cordillères qui coupent la Colombie selon un axe nord-sud. Nous partons sous le soleil par une route goudronnée qui monte en serpentant vers le parc national Puracé. Après une cinquantaine de kilomètres, la route laisse place à une piste constellée de nids de poules (voire d’autruches parfois !) et le soleil cède sa place à la pluie... Forcément le rythme ralentit et nous voici à 3 000 m d’altitude au milieu de la montagne à 20 km/h. En souvenir de la demi-finale de l’Euro, nous doublons un énorme camion Mercedes jaune d’un couple d’allemands également en voyage !

 

Ce qu’on ne vous a pas encore dit, c’est que ces montagnes constituent l’un des repères historiques des FARC, groupe armé révolutionnaire colombien (souvenez-vous d’Ingrid Bettancourt). La paix a été signée avec le gouvernement mais nous sentons bien que tout n’est pas si limpide. A l’entrée de la montagne, nous passons un check point militaire digne d’une zone de guerre, et après, plus un soldat... Après une cinquantaine de kilomètres de piste, nous nous arrêtons dans un petit hameau sur la place de l’église pour déjeuner. En sortant boire le café, nous nous rendons compte que derrière un magasin, il y a une tente couleur militaire et trois hommes armés en treillis. Pas de drapeau sur les épaules, ce ne sont donc pas des militaires... Comme nous sommes dans un secteur qui semble échapper au contrôle de l’armée, ce sont probablement des membres des FARC ou d’un autre groupe révolutionnaire. Nous ne faisons pas de vieux os dans le coin !

 

Quelques kilomètres plus bas, nouveau check point de l’armée, cette fois-ci ils sont tous habillés en tortue ninja ! Les protections qu’ils ont sur tout le corps ressemblent vraiment à une carapace. Ils ont aussi à disposition véhicule blindé et picks up armés de mitrailleuses...

 

Après avoir traversé la montagne, nous arrivons dans la vallée du fleuve Magdalena. Celui-ci prend sa source à l’extrême sud de la Colombie pour se jeter tout au Nord dans la mer des Caraïbes. Nous allons longer cet immense cours d’eau sur une bonne partie de notre trajet. Ici les paysages sont magnifiques, beaucoup de végétation, des cascades, des plantations sur les flancs de la montagne...

 

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Nous arrivons dans l’après-midi au parc archéologique de San Augustin. Nous demandons la permission de bivouaquer sur le parking et faisons notre dernière session d’école de la semaine. Bon assez vite ça dérape car il y a pas mal de touristes colombiens en visite et quelques-uns s’intéressent à notre van. Nous faisons notamment la connaissance d’une famille de Popayan dont la fille de 15 ans rêve de voyager en moto !

 

La nuit sera également un peu bruyante, il semble qu’il y ait une boite de nuit un peu au-dessus du site archéologique et nous sommes samedi soir... En ce dimanche matin 10 juillet (pleins de gros bisous à Erwann pour ses 3 ans !), nous voici parti à la découverte du site de San Augustin. A l’entrée, on nous délivre un petit passeport du site, Auria est déjà conquise ! Nous débutons la visite par le musée qui expose quelques statues et offre quelques éléments historiques. En fait nous comprenons vite que les archéologues ne sont sûrs de rien hormis du fait que le site était un lieu de vie et de rites funéraires.

 

Nous nous dirigeons ensuite vers le « bosque de las estatuas » : un cheminement traverse la forêt tropicale où sont exposées des statues du site qui ont été pillées puis récupérées et exposées ici. Elles sont très impressionnantes et certaines présentent des visages très expressifs. Forcément les loulous se lancent dans des imitations plus ou moins réussies ! Les formes sont assez variées mais on retrouve quelques signes communs comme une mâchoire très carrée, des canines proéminentes et des yeux tout ronds...

 

Nous continuons par les lieux funéraires et les anciennes zones d’habitation. Elles sont nommées « Mesitas » et correspondent à des collines aplanies artificiellement afin de permettre leur aménagement. Peu de choses subsistent de la vie sur place mises à part quelques restes de céramiques. En revanche, les ouvrages funéraires ont été conservés pour certains et restaurés pour d’autres. Très intéressants car on a le sentiment de se trouver face à un mélange de cultures que nous connaissons déjà. Dans la période principale (de 0 à 900 ap JC), les morts étaient enterrés sous des sortes de dolmens recouverts de terre et une ou plusieurs statues marquaient l’entrée de ce tombeau. Le lieu est déjà très beau en lui-même mais avec ces ouvrages, c’est magnifique !

 

Nous passons ensuite par la fontaine cérémonielle de Lavapatas. Des formes d’iguanes, de serpents ainsi que des trous et bassins sont creusées à même la roche au fond du lit du ruisseau. Le site est très bien aménagé et un pont en bambou permet d’avoir une vue d’ensemble sur ces reliefs. Nous montons enfin à un autre lieu funéraire localisé sur un point haut et dominant la vallée. En plus des statues, la vue est superbe sur les alentours.

 

 

Après 3h de balade, nous retournons vers le van bien protégé car garé juste à côté d’un camion de l’armée... Cet après-midi (décalage horaire oblige), c’est la finale de l’Euro ! Nous nous rendons à San Augustin et trouvons un petit resto-café avec une télé diffusant le match. Nous y croyions à fond mais vous connaissez la suite... Déçus, nous nous rendons vers un autre site faisant partie du parc de San Augustin, celui « del Alto de los Idolos ». Nous y arrivons en fin de journée pour bivouaquer.

 

Après une nuit très calme, nous entrons dans le site pour découvrir une version plus petite du parc de la veille mais tout aussi fascinante. Là encore, deux mesitas ont été aménagées il y a plusieurs milliers d’année pour y établir des lieux de vies et des tombes. Comme hier, nous retrouvons ces longs dolmens gardés par des statues aux formes anthropomorphes et zoomorphes. Il y a même un couvercle de sarcophage en forme crocodile alors que celui-ci ne vit pas dans les parages ! Visiblement, le peuple qui vivait ici entretenait des relations avec l’extérieur...

 

Nous nous promenons pendant une heure pour découvrir avec grand plaisir chacune des tombes exhumées. Au milieu du site trône une immense statue qui a été retrouvée penchée au-dessus d’une tombe, comme si elle veillait sur cette dernière... La particularité de ce site réside dans la présence de nombreux sarcophages en pierre. Ils étaient pour certains recouverts de pierres également taillées. Très impressionnant !

 

 

Après cette bonne balade, nous ne tardons pas à prendre la route vers un autre parc archéologique, celui de Tierradentro. Nous avons 250 km à faire et ici cela prend une bonne journée. D’autant plus que tout est fait pour nous ralentir : multitude de dos d’âne, virages incessants, montées-descentes et même une opération escargot des routiers colombiens ! La police empêche de dépasser le convoi de camions qui nous précède et roule au pas. Du coup à chaque village, tout le monde prend les petites routes à fond les gamelles pour passer devant ! Hyper dangereux mais nous finissons par faire pareil...

 

A 20 km de Tierradentro, la pluie commence à tomber et la route asphaltée s’arrête. Des travaux sont en cours pour la prolonger, du coup nous devons emprunter une piste provisoire humide sur quelques kilomètres. Un vrai bordel ! Il y a même un endroit où on nous demande d’attendre car des camions (pourtant vides et équipés de roues jumelées) n’arrivent pas à monter à cause de la boue... Nous descendons tout doucement en partant moitié en crabe sur les secteurs les plus humides. Pourvu que ce soit plus sec au retour !

 

Nous arrivons finalement avant la nuit au village de San Andres de Pisimbala et stationnons dans le jardin d’un particulier pour l’équivalent d’1,5 € la nuit. C’est dans le coin qu’est né le mouvement des FARC, en ce moment ils sont tranquilles mais nous préférons ne prendre aucun risque !

 

En ce mardi matin 12 juillet, le ciel est dégagé et le soleil nous promet une très belle journée. Nous avons prévu la visite du parc archéologique de Tierradentro. Ce lieu unique accueille de très nombreux hypogées, des chambres funéraires creusées dans la roche pour accueillir les restes des défunts importants. Il y a plusieurs lieux qui disposent de ces étranges tombes souterraines et un sentier permet de visiter l’ensemble dans la journée.

 

Nous sommes dans un lieu très reculé, nous ne croisons pas de touristes et les gens regardent notre van avec beaucoup de curiosité. Nous débutons notre journée par la visite des musées archéologiques et ethnographiques. Comme il n’y a personne, le gardien nous accompagne et nous fait une visite guidée ! Nous découvrons dans l’un les éléments retrouvés dans les tombes (céramiques domestiques et urnes funéraires) et dans l’autre les objets de la culture indigène paece (machine à extraire le jus de la canne à sucre notamment).

 

Une fois notre cerveau bien rempli, nous passons à la pratique : un sentier de 14 km qui serpente dans la montagne et permet d’accéder aux différents sites funéraires aménagés. Après 20 minutes de grimpette dans un paysage sublime, nous arrivons à « el alto de Segovia ». Nous prenons conscience de l’énorme travail de conservation qui a été mené ici. Les hypogées sont protégés par un toit et chacun dispose d’un accès sécurisé par un cadenas. Un gardien est chargé d’ouvrir et fermer la trappe d’accès, il s’assure également que nous n’utilisons pas de flash pour les photos. La descente dans les tombes s’effectue par des marches hautes et irrégulières. Nous découvrons ces cavités creusées à même la roche volcanique (de la tuf issue des cendres des volcans tous proches).

 

L’état de préservation des hypogées est variable mais certaines conservent leur peinture d’origine. Quelques colonnes et bas-reliefs sont même sculptés. Fascinant ! Leur construction daterait d’une période s’écoulant de 900 à 1200 ap JC. Nous sommes seuls sur le site dans cet environnement exceptionnel. Il y a 26 chambres funéraires accessibles à la visite à Segovia mais nous ne descendrons pas dans toutes ! Nous nous concentrons sur les mieux conservées sur les conseils du gardien. Nous restons médusés par l’une des cavités au sein de laquelle sont parfaitement conservées têtes sculptées et motifs géométriques peints. Dans une autre tombe, les urnes funéraires ont été laissées en place. En fait, il y avait deux types de tombes : les premières servaient à laisser pourrir le corps pendant quelques années, les secondes permettaient d’entreposer les restes du corps décomposé dans une urne funéraire pour l’éternité.

 

Impressionnés par cette première visite, nous poursuivons notre chemin au milieu des champs de café, banane ou canne à sucre. Nous arrivons au site « del Duende ». Là encore, descente dans les hypogées qui ne sont cette fois-ci pas éclairés. Leur état de conservation est également moins bon et peu de peintures sont encore présentes. Nous rencontrons tout de même un habitant étonnant des cavités, un millepatte planté au milieu d’une peinture ! 

 

Nous passons ensuite par des lieux un peu plus habités et pouvons profiter de l’architecture locale composé d’une base en bambou recouverte de torchis. Dommage que ces maisons accueillent parfois des chiens très agressifs qui foncent sur nous toutes dents dehors... Nous nous rendons au site « d’el Tablon » qui concentre plusieurs statues retrouvées dans le secteur. Petit goût de San Augustin en plus petit !

 

Après avoir beaucoup monté, nous descendons vers le quatrième ensemble, « el alto de San Andres ». Petite pause déjeuné et c’est reparti pour quelques montées–descentes dans les chambres funéraires. Comme à Segovia, certaines hypogées sont parfaitement conservées et très impressionnantes !

 

Le prochain ensemble de tombes est situé tout en haut de la montagne et nécessite une sacrée grimpette. Mais nous sommes motivés ! Nous montons en moins d’une heure un sacré dénivelé pour atteindre « El Aguacate ». Ici il n’y a pas de gardiens et la visite est libre. Seule une partie des tombes est accessible. Nous voyons l’entrée des autres cavités dans l’état dans lequel elles ont été découvertes, un simple trou ! Tels des spéléologues, nous descendons dans chacune des chambres funéraires aménagées à la recherche d’une d’elle qui dispose de peintures de lunes et de salamandres. Forcément c’est la dernière, celle cachée un peu à l’écart !!! La peinture n’est pas très bien conservée, par contre la vue panoramique depuis ce promontoire est à couper le souffle !

 

 

Il est temps de rentrer au van, d’autant plus que Manu souhaite profiter de cette journée ensoleillée pour faire la partie de la route en travaux. Nous avons bien fait car la piste est sèche et nous passons sans problème les parties compliquées car boueuses la veille. Nous nous arrêtons dormir juste avant la ville de La Plata avant de continuer notre route vers le Nord !


17/07/2016
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