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EQUATEUR


Les Galapagos 2

Dimanche 26 juin, nous reprenons le bateau de l’île d’Isabela vers l’île de Santa Cruz où nous avions dormi la première nuit. Nous arrivons en fin d’après-midi par un temps encore bien couvert. Nous reprenons nos quartiers chez Patty qui est toujours aussi accueillante, un vrai plaisir ! En plus, cette fois-ci elle nous a réservé un appartement plus grand avec 6 couchages, deux pièces, super kitchenette et salle de bain... Parfait ! Nous restons sur place dans la soirée pour tout déballer et reprendre des forces pour les jours à suivre.

 

Le lendemain matin, sur les conseils de Patty, nous commençons par aller faire un tour vers Tortuga Bay. Nous voici partis à traverser Puerto Ayora vers le départ du sentier qui mène au site. Nous avons payé 350 $ pour nous quatre à l’entrée des Galapagos pour le parc national, mais il faut bien dire qu’après on ne paie plus rien. D’autre part les aménagements sont très bien conçus, parfaitement entretenus et s’intègrent au paysage. En l’occurrence nous marchons sur un sentier pavé qui serpente au milieu de la végétation.

 

Au bout d’une petite demi-heure, nous atteignons une plage aux eaux turquoises et sable blanc. Magnifique, superbe, paradisiaque ! Auria piaffe d’impatience de mettre les pieds dans l’eau... Mais pas plus que les pieds car ici les courants sont très forts et seuls quelques surfeurs aguerris peuvent dompter les vagues. Nous longeons la plage qui accueille la reproduction des tortues marines, d’où son nom de Tortuga Bay.

 

A l’autre bout, un kilomètre plus loin, nous arrivons sur un autre petit coin de paradis. Quelques palétuviers annoncent une petite baie protégée des courants du nom de Bahia Mansa. Quelques iguanes marins et pélicans nous souhaitent la bienvenue. Cette fois-ci Auria et Youenn foncent dans l’eau pour se rafraichir ! Nous sortons masques et tubas mais le fond est trouble et nous ne voyons rien. Peu importe, nous en profitons pour nager, jouer au ballon et prendre un bon bain de soleil.

 

 

Sur le coup de midi, nous repartons vers Puerto Ayora par le même chemin. La baignade et la marche nous ont bien creusé l’appétit et nous décidons de nous arrêter dans un de petits restaurants de la rue Binford. L’almuerzo (déjeuner) est à 4 ou 5 $ par personne et comprend : soupe de légume, poisson frit avec accompagnement et jus d’orange. Un vrai régal !

 

Nous quittons les lieux ragaillardis par ce festin et nous nous dirigeons vers l’autre côté de Puerto Ayora et le Centre Charles Darwin. En chemin, nous faisons une halte au petit port de pêche. Autant vous le dire tout de suite, nous adorons cet endroit qui est un lieu de spectacle permanent. Un vrai cirque public avec des animaux en liberté et des poissonniers qui tentent vaguement de préparer le poisson fraichement débarqué. On trouve pèle mêle lions de mer, pélicans, hérons, frégates, iguanes marins avec tous le même dessein : chiper un bout de poisson qui traine !

 

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Rassasiés du spectacle, nous continuons vers le centre Charles Darwin. Il s’agit à la fois d’un lieu de recherche, de conservation et d’information. Nous déambulons dans l’exposition permanente qui explique pourquoi la faune et la flore sont si diversifiées aux Galapagos. Des panneaux retracent également le parcours de Darwin, débarqué dans l’ile en 1835 au cours de son tour du monde de 5 ans à bord du Beagle. La théorie de l’évolution est détaillée à partir des observations de l’adaptation du pinson aux différentes iles et écosystèmes. En fonction de la nourriture disponible l’espèce originelle a évoluée pour devenir granivore, insectivore ou même se nourrir de sang ! Chaque espèce a ainsi développé un bec adapté à son régime alimentaire. Très instructif !

 

Nous nous rendons ensuite sur un secteur où nous pouvons observer des tortures et des iguanes terrestres en captivité. Ces derniers sont aussi moches que leur congénères marins mais avec une couleur plus brune-jaunâtre. Les tortues terrestres, comme sur Isabella, marchent et mangent au ralenti. C’est étonnant car la forme de leur carapace est toutefois très différente ici, plus anguleuse.

 

Nous finissons notre balade par une inévitable baignade dans la petite plage de la Estacion, toute proche du centre. Nous pouvons une fois de plus observer des poissons cachés dans les blocs de roches noires qui parsèment les fonds marins. L’eau est toujours aussi fraîche, nous ne nous attardons donc pas trop. Les alentours de la plage accueillent également des nids d’iguanes, gaffe où on met les pieds !

 

 

Nouveau tour au port des pêcheurs pour acheter du poisson cette fois-ci. A 5 $ le kilo de thon frais, on ne va pas se gêner ! Une fois de plus, nous restons à admirer le show. Cette fois-ci, le poissonnier tente désespérément de couper son poisson avec un lion de mer entre les pattes et un pélican à l’affut... Un vrai numéro de funambule !!! Retour à notre logement pour une bonne nuit de sommeil.

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Pour ce mardi 28 juin, nous avons réservé notre dernière excursion en bateau. Avant de partir, le guide nous fait comprendre que la combinaison est plus que vivement conseillée. Nous pensions qu’elle était inclue dans le prix de l’excursion mais on nous demande initialement 8 $ en plus par personne ! Après plusieurs minutes de discussions avec l’agence et la propriétaire du bateau, nous trouvons un arrangement et ne payons pas les combis...

 

Direction l’île de Santa Fe ! Nous partons de bon matin du port pour 45 minutes de navigation sur une mer assez calme. Arrivés à destination, nous contournons l’île vers une baie abritée des courants du Pacifique. Nous faisons la connaissance d’une famille canadienne en voyage et enfilons nos combinaisons. On se rend compte que les enfants des canadiens superposent maillot de bain et T-shirt avec deux couches de combinaisons. Le guide met quant à lui une combinaison intégrale qui nous semble nettement plus épaisse que nos petits shorties...

 

Une fois dans l’eau, nous comprenons. Elle est glacée ! 18°C selon le guide, on se demande si ce n’est pas moins... Pas grave car nous allons bientôt presque oublier le froid. En effet, à peine dans l’eau nous nous retrouvons au milieu de bancs de centaines de poissons multicolores. Le guide a pris des photos mais nous n’avons pas pu les récupérer donc on vous laisse imaginer... Nous nageons au milieu des sergents majors et autre poissons bariolés ! Il y en a une fois de plus de toutes les tailles et de toutes les couleurs. Ils sont partout par centaines, très impressionnants ! Nous n’en avons jamais vu autant et l’eau est parfaitement transparente.

 

Nous apercevons également quelques tortues de mer, des raies... Bref le bonheur ! Les loulous continuent à parfaitement se débrouiller avec leurs palmes. Auria tremble de partout mais elle est trop contente de nager au milieu des poissons. Au bout de 40 minutes, nous retournons sur le bateau nous réchauffer un peu. On avance vers un autre site tout proche où nous pouvons nager avec les lions de mer.

 

C’est reparti pour un tour ! Nous sommes à nouveau dans l’eau devant les jeunes lions de mer qui batifolent dans l’eau. Au bout de 10 minutes, Auria est congelée et préfère retourner sur le bateau. Nous continuons tous les trois aux milieux de cette faune marine extraordinaire à la recherche de requins. Nous n’en trouverons pas mais c’était magnifique !

 

Retour sur le bateau pour le déjeuner. Entre le froid et le ballotement sur l’eau, Manu ne se sent pas très bien et préfère s’abstenir de manger. Dommage pour lui car le poisson est excellent ! Nous reprenons la mer vers l’île de Santa Cruz et le site de la Fe. Il s’agit d’une petite baie protégée du Pacifique par de gros blocs de lave qui stoppent les vagues et les courants. Nous débutons par une petite marche à la découverte des iguanes marins. Nous en apprenons un peu plus sur ces étranges reptiles grâce au guide. Deux fous à pieds bleus sont également posés sur un rocher. Nous pouvons même faire une super photo souvenir avec sur le même cliché iguanes dans l’eau, fous sur un rocher et mer translucide !

 

Nous montons à nouveau sur le bateau et repartons pour une dernière séance de snorkelling. Ici l’eau est un peu plus chaude (20°C) et nous recroisons tortues, raies et poissons multicolore. Une nouvelle fois, le guide se lance à la recherche de requins mais sans plus de succès... Après cette super journée, nous retournons sur Puerto Ayora crevés et affamés.

 

 

Après une journée en mer, Manu est bien content de retrouver la terre ferme. Le lendemain, nous avons prévu une balade qui va nous mener au site de Las Grietas. Il s’agit d’une fracture dans la roche volcanique par laquelle l’eau de la mer s’infiltre à marée haute. Tout le monde nous recommande ce lieu a priori exceptionnel.

 

Pour s’y rendre, il faut d’abord prendre un bateau taxi qui nous fait traverser le port. Nous cheminons ensuite au milieu de maisons et d’hôtels assez luxueux. Nous rejoignons tout d’abord la plage de Los Alemanes et l’hôtel haut standing qui lui fait face. Nous poursuivons en longeant des salines aux couleurs d’un rose intense. En passant, nous observons quelques oiseaux comme cette échasse en quête de nourriture dans la vase.

 

Au bout de ce joli sentier, nous parvenons à notre but. Et nous ne sommes pas déçus ! L’arrivée par le haut est magnifique. Cette faille immense dans la roche et l’eau bleu turquoise sont impressionnants ! Il nous tarde de descendre pour piquer une tête. Encore une fois le lieu est très bien aménagé avec escalier et ponton de bois. L’eau est fraîche mais ce n’est rien comparé à la veille. Nous enfilons notre attirail de snorkeling et nous voici partis à la nage. Le site est assez profond mais des blocs éboulés à certains endroits permettent à Auria de se reposer. Pas beaucoup de poissons mais le lieu est splendide !

 

Après avoir bien profité de la baignade, nous montons pour longer le site du haut. Toujours aussi grandiose. Nous passons devant de très vieux cactus dont le tronc est devenu ligneux au fil du temps. Ils ont probablement plusieurs centaines d’années ! Au bout du chemin, un panorama sur Puerto Ayora et le Pacifique est même au rendez-vous.

 

 

Nous redescendons pour retourner à la plage de Los Alemanes afin de pique-niquer et nous baigner. Nous ouvrons le sac des sandwichs et là, surprise : ceux au fromage ont été grignotés ! Le sac plastique à un trou et... le sac à dos aussi !!! Nous avions laissé nos sacs par terre à Las Grietas, probablement un rat par l’odeur du fromage alléché...

 

Nous passons le début d’après-midi à nous baigner et à jouer par un soleil de plomb. Malgré la crème solaire, ma peau prendra une teinte rouge écarlate en soirée... La couleur de l’eau est sublime et avec la marée qui descend, nous pouvons aller débusquer les petits poissons entre les rochers.

 

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En revenant de cette nouvelle super journée, nous déambulons dans le port et allez, on se fait plaisir, on retourne au petit port des pêcheurs. Nouvelle série de photos de Manu qui est aux anges devant un tel spectacle. Frégates, lion de mer et hérons s’en donnent une fois de plus à cœur joie ! Etonnant d’ailleurs ce lion de mer installé au milieu des poissons et qui reste bien sagement à attendre sa pitance !

 

 

Jeudi 29 juin, dernière journée sur l’ile de Santa Cruz. Nous décidons de retourner sur Tortuga bay car nous avions beaucoup apprécié la promenade et les loulous ont très envie de se baigner. Nous réempruntons le cheminement magnifique jusqu’à la Bahia Mansa. Cette fois-ci le temps est très couvert et l’eau toujours trouble.

Youenn et Manu sortent le petit ballon pour un volley le corps dans l’eau quand tout d’un coup un aileron sort de l’eau juste derrière eux... Un requin ! Pas de panique, ici les requins ne mangent que la nuit nous avait expliqué le guide à Isabela. Par prudence Youenn et Manu s’écartent pour le suivre à distance. Il longe la plage, apparemment en balade lui aussi. Il mesure environ 1,2 mètre de long et on se rend compte au final qu’il est accompagné par un plus petit juste derrière. La maman et son jeune ? Nous ne saurons pas. En tout cas rencontre inattendue ! Manu tente quelques photos mais pas évident car l’aileron n’apparait que de temps en temps...

 

Auria hésite un peu à présent à se mettre à l’eau, d’autant plus que l’on en voit d’autres passer un peu plus tard. Finalement elle y retourne pour participer à une nouvelle partie de volley. Nous revenons le midi à Puerto Ayora et comme la dernière fois, nous déjeunons d’un almuerzo dans un petit restaurant.


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Dernière après-midi sur Santa Cruz et nous n’avons pas vu l’intérieur de l’ile. Sur les conseils de Patty, nous prenons un bus pour un dollar par personne qui nous emmène au village de Santa Rosa. De là nous marchons 45 minutes pour rejoindre l’hacienda d’El Chato 2. Celle-ci dispose de plusieurs tunnels de lave au sein desquels nous pouvons entrer et de nombreuses tortues terrestres en liberté. Sur le chemin, nous croisons un peu au hasard nos premières tortues occupées à manger ou dormir. Elles sont énnnnoooormmmes !

 

Nous arrivons dans l’hacienda, prenons un petit café et partons sous terre dans les tunnels de lave. Ils mesurent quelques centaines de mètres (le plus long de l’île faisant près de 2 km). Sympa et impressionnant car on se croirait presque dans le métro ! Un des tunnels est même sur deux étages !

 

En ressortant, nous déambulons au milieu des tortues géantes. Nous passons à côté d’une mare où celles-ci prennent un bon bain de boue. Nous les voyons évoluer au milieu de ce verger géant où elles se gavent de fruits et d’herbe. Il est interdit de s’approcher à moins de 2 m pour leur éviter un stress inutile. Nous avons un peu la sensation que ce sont des animaux anachroniques avec leur grosse carapace, leur bec et leurs pattes d’éléphant.

 

Nous arrivons sur une tortue encore plus gigantesque que les autres et entendons un guide dire qu’il s’agit de la plus grosse du secteur. Manu lui demande son âge qu’il évalue à 100 ou 120 ans. Selon ce même guide, une tortue ramenée au temps de Darwin en Australie aurait vécu 240 ans ! Nous continuons à profiter des lieux sous une pluie qui se fait de plus en plus intense. Nous repartons vers Santa Rosa quand un taxi avec deux passagers s’arrête à nos côtés et nous propose de nous remonter gratuitement jusqu’à l’abri de bus. Sympa ! Les loulous montent dans la cabine et avec Manu nous nous installons derrière dans la benne du pick up.

 

Nous attendons un peu le bus mais ici les horaires sont flexibles... Un local nous conseille de prendre un taxi avec d’autres personnes pour le même prix que le bus jusqu’à Puerto Ayora. Nous arrivons en fin d’après-midi au marché et retournons tranquillement à notre logement.

 

 

Patty s’est occupée pour nous du transfert en bateau vers l’île de San Cristobal (elle est vraiment trop gentille) et en plus pour un prix plus intéressant que ce que nous aurions pu avoir ! Le samedi matin 1er juillet, c’est l’anniversaire de Manu. Pas mal comme cadeau les Galapagos ! Nous nous levons quand même à 5h15 pour prendre le bateau de 7h. Heureusement la mer est calme... Pendant que nous nous reposons au large des côtes, Manu aperçoit des dauphins qui batifolent dans l’eau !

 

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Nous arrivons vers 9h sur la dernière île de notre périple, San Critobal, au port de Baquerizo Moreno. Nous filons directement à notre hôtel déposer nos affaires pour profiter de la journée. Demain, nous retournons sur Quito, nous avons donc peu de temps !

 

Nous redescendons vers le port et la plage Mann où s’ébattent des lions de mer. Certains préférant faire la sieste à l’ombre des arbres et du bar de la plage. Nous nous dirigeons vers le centre d’interprétation de l’île. Celui-ci est très intéressant car il apporte beaucoup d’éléments en rapport avec l’histoire de l’archipel : depuis sa création à partir d’un point chaud océanique, c’est-à-dire un endroit où la croute terrestre est plus étroite, jusqu’à aujourd’hui. Nous en apprenons beaucoup sur la découverte de l’île, les indigènes équatoriens qui s’y sont probablement rendus avant l’arrivée des espagnols, les colonisations successives bien souvent avortées, l’exploitation de la graisse des baleines et des tortues, l’histoire de disparitions rocambolesques sur une des îles...

 

Nous continuons notre parcours par le sentier de Las Tijeretas. Il nous mène tout d’abord sur un promontoire rocheux qui offre une superbe vue sur le port, la crique où nous irons ensuite faire du snorkeling juste en dessous et la falaise où nichent de nombreuses frégates. Nous déjeunons d’un sandwich d’anniversaire sur ce lieu magnifique et faisons une petite sieste pour récupérer de notre réveil matinal.

 

Nous suivons un chemin qui descend vers le bord de mer et des petites plages très sauvages constituées de sable et de blocs de lave. De magnifiques coquillages et restes d’oursins se mélangent au sable, c’est un peu la quête au trésor. A qui trouvera le plus beau... Au bout d’un moment nous faisons demi-tour car nos tongues ne sont pas adaptées au sentier composé de gros blocs de lave entremêlés.

 

Nous nous revenons pour le plus grand plaisir des loulous vers la crique aperçue avant pour une session de snorkeling. Nous nous préparons et au moment de mettre le pied dans l’eau, ouh qu’elle est froide ! 18°C maximum et nous n’avons que nos maillots de bain. Youenn se contentera de tremper les pieds, Auria fera une petite incursion mais reviendra vite sur la terre ferme. Avec Manu, nous en profitons pour nous éloigner un peu et contempler poissons et tortues marines. Là encore, pas mal de nager avec une tortue pour son anniversaire !

 

Nous sortons nous réchauffer et finissons la promenade. Petit arrêt à un ancien canon de l’artillerie équatorienne avec lequel Auria essaiera de se débarrasser de son frère mais sans succès... Nous passons par la plage de la Punta Carola, elle aussi très fréquentée par les lions de mer puis revenons tranquillement à l’hôtel.

 

 

Nous nous changeons et partons au port afin de nous promener en bord de mer et trouver quelques souvenirs à rapporter. Nous finissons dans un restau pour fêter l’anniversaire de Manu. Ce sera poisson pour les loulous et crevettes pour nous !

 

Le dimanche 2 juillet est synonyme de retour sur le continent. Nous nous rendons à l’aéroport pour prendre notre vol prévu à 11h15. Sauf que l’hôtesse finit par nous annoncer que l’avion n’a pas pu décoller de Quito et que notre vol sera retardé de 4h. Au début on râle un peu (surtout avec le supplément payé à l’aller) et en fait on se dit que c’est plutôt un coup de bol car nous avons encore un peu de temps pour profiter des Galapagos !

 

Nous voici de retour dans le port pour profiter des derniers instants sur l’archipel. Et quel retour ! Nous allons en prendre plein les yeux... A peine arrivés sur le premier ponton que nous observons des lions de mer en train de jouer dans l’eau. Quelques mètres plus loin, deux fous à pieds bleus sont posés sur un rocher : un vieux (pieds bleu foncé) et un jeune (pieds bleu pâle).

 

Et le spectacle continue avec les pélicans, les crabes et de jeunes lions de mer qui sautent comme des dauphins ! Bref le feu d’artifice final ! Après avoir bien profité de ces derniers instants, nous retournons finalement à l’aéroport pour déjeuner et prendre notre avion qui nous ramène sur Quito. Comme nous sommes un peu maudit avec ce vol aller-retour de la LAN, notre escale à Guayaquil se prolonge et nous devons même changer d’avion. Visiblement la compagnie a jugé que nous n’étions pas assez nombreux à rejoindre Quito par notre vol initial et nous envoie compléter un autre avion également en destination de la capitale équatorienne. Au final, nous arriverons avec 5h de retard...

 

 

Fin de l’aventure aux Galapagos qui, vous l’aurez compris, nous a comblée ! A présent, il nous reste à remonter vers la Colombie, dernier pays à traverser au cours de notre voyage...

 

 

 


03/07/2016
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Les Galapagos 1

Lundi 20 juin, nous sortons de Quito pour rejoindre un parking surveillé proche de l’aéroport. Demain c’est le grand jour, nous partons pour les Galapagos !!! Nous préparons les sacs avec Manu pendant que Youenn et Auria jouent avec les enfants de la famille propriétaire du parking. Nous partons léger en vêtements mais lourds en nourriture. Les prix étant très élevés sur les Galapagos, nous avons fait nos provisions avant de partir...

 

Le lendemain matin, nous partons pour l’aéroport tout proche. Nous sommes tout heureux d’aller sur les îles mythiques où Darwin a réalisé les observations qui lui permettront d’étayer plus tard sa théorie sur l’évolution des espèces ! Sauf que c’est une journée plutôt pourrie qui nous attend... A l’aéroport, premier guichet pour payer 20 $ par personne pour avoir accès aux Galapagos. On le savait et ça ne fait que commencer. Nous arrivons pour enregistrer nos bagages et l’hôtesse nous demande d’attendre un peu car elle se demande s’il n’y a pas un supplément pour les étrangers sur nos billets. Nous avons acheté ceux-ci sur Internet sur le site de la compagnie LAN (devenue LATAM depuis) en indiquant bien que nous étions français et en mettant nos numéros de passeport. L’hôtesse nous demande d’aller à un autre guichet pour régler cette question. Nous sommes plutôt confiants car il n’y avait aucune mention de prix particulier pour les étrangers lorsque nous avons acheté les billets.

 

Sauf que nous allons tomber de haut. La nouvelle hôtesse regarde nos billets et nous annonce un coût supplémentaire de 168 $ ! Nous expliquons notre cas en assurant que nous ne paierons pas un centime de plus. Sauf que l’hôtesse reste de marbre et nous donne clairement deux solutions : payer le supplément ou annuler les billets ! La seconde option étant inenvisageable car nous avons réservé les hébergements sur les îles, nous n’avons d’autre choix que de payer...

 

Et là, nouvelle douche froide, ce ne sont pas 168 $ au total mais 168 $ par personne ! Soit un peu moins que le prix initial de chaque billet ! Manu commence à crier partout dans l’aéroport en disant qu’on ne paiera pas et que la LAN veut nous voler. Mais une fois de plus, l’hôtesse reste insensible et nous sommes contraints de payer. Nous faisons une réclamation à la pauvre borne informatique de l’aviation civile équatorienne sans trop d’espoir...

Nous essayons de positiver car nous allons quand même aux Galapagos, mais nous avons la sensation de nous être fait arnaquer comme il faut sans pouvoir rien dire... Bref ! Nous voici rendus dans l’avion où nous croisons un sympathique couple de français en vadrouille.

 

Nous nous posons sur l’île de Baltra juste à côté de trois éoliennes qui nous accueillent. Petite pensée de Manu pour ses collègues qui seraient sûrement ravis de venir faire des études dans le coin... Nous ressortons le portefeuille à l’arrivée pour nous acquitter de 350 $ au total afin d’entrer dans le parc national des Galapagos. Nous prenons le bac pour l’île de Santa Cruz puis le bus jusqu’à Puerto Ayora, seule ville de l’île.

 

Comme c’est notre jour de chance, nous arrivons sous la pluie ! On apprendra un peu plus tard que c’est la première fois qu’il pleut cette année aux Galapagos... Depuis six mois les habitants n’ont pas vu une goutte d’eau et se réjouissent de cette pluie providentielle. Pour nous, pas de ciel bleu et d’eau transparente en ce premier après-midi mais un ciel bien gris et un horizon complètement bouché ! Nous nous réjouissons avec les habitants croisés qui commençaient à souffrir de la sècheresse... Petit tour sur le port pour prendre nos marques dans ce nouveau paysage au large des côtes équatoriennes ! Nous en profitons également pour réserver notre bateau du lendemain matin pour l’île d’Isabella et une excursion pour quand nous reviendrons sur Santa Cruz un peu plus tard. En effet, nous avons prévu de passer par trois îles pendant notre séjour : Santa Cruz, Isabela et San Cristobal.

 

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Nous rejoignons notre chambre pour dormir et faisons la connaissance de Patty, la très gentille propriétaire de l’hôtel. Il pleut toute la nuit et nous sommes réveillés de bonne heure le lendemain pour être au port à 6h30. Le temps est toujours très couvert et nous espérons qu’en changeant d’île, nous changerons également de météo ! Après 2h30 de navigation portés par deux moteurs surpuissants, nous arrivons à Puerto Villamil sur l’île d’Isabella. Le temps n’est pas magnifique mais c’est mieux !

 

A la sortie du port (ou plutôt du ponton), nous devons slalomer entre les lions de mer et les iguanes marins affalés sur le passage. Nous prenons le taxi pour notre logement et imitons un moment les animaux locaux pour reprendre quelques forces...


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Bien requinqués et motivés par les paysages côtiers superbes de l’île (plages de sable blanc et mangrove), nous partons vers le centre de la petite ville pour réserver deux excursions pour les prochains jours : Los Tuneles et Las Tintoreras. Ensuite direction l’essentiel : une première baignade dans les eaux des Galapagos. Nous retournons près du port dans une petite crique nommée la « Concha de la Perla » délimitée par la mangrove et des blocs de lave.

 

Séances photos sur le chemin avec les lions de mer et les iguanes marins toujours en train de se dorer la pilule. D’ailleurs le ciel se découvre progressivement et nous commençons à apercevoir le soleil ! Hourra ! Tout y est : l’eau turquoise, la mangrove, les animaux et le soleil ! Nous sommes aux anges. Un iguane marin vient nous faire un petit coucou en se mettant à l’eau et en nageant juste devant nos yeux. Première immersion pour nous dans une eau un peu fraiche : entre 21 et 22 °C sur les plages et moins quand on s’éloigne un peu.

 

Nous tombons tout de suite sous le charme ! Nous nageons avec les poissons et une tortue marine nous fait même le plaisir de sa visite ! Tous nos doutes de la veille ont soudainement disparu et nous profitons !!! Hop un frégate au-dessus de notre tête, que du bonheur ! Nous ne restons pas très longtemps dans l’eau car malgré le soleil qui arrive, nous prenons vite froid. Jus de noix de coco pour Youenn au retour. Il nous en réclame une depuis les chutes d’Iguazu en Argentine...

 

 

Nous voici ensuite reparti de l’autre côté du village vers le centre d’élevage de tortues terrestres Tupiza. En sortant de Puerto Villamil, nous longeons la plage et observons les adultes et jeunes iguanes marins qui se réchauffent sur les rochers de lave noire.

 

Nous bifurquons ensuite vers l’intérieur des terres par un chemin très agréable qui serpente au milieu des lagunes et coulées de lave. Nous y observons échasses, canards et flamants roses qui se laissent approcher sans trop de difficulté ! Il y a même des crabes violonistes, avec une pince plus grosse que l’autre. Ici les animaux ne semblent pas craindre l’homme et il faut des fois se pousser pour les laisser passer !!!

 

Nous arrivons au centre d’élevage des tortues terrestres. Une salle explique son rôle. En colonisant l’archipel, l’homme a apporté avec lui plusieurs prédateurs : rats, chiens, cochons... En trois siècle, la population de tortues terrestres, endémiques des îles, a drastiquement chuté et le plus inquiétant, leur reproduction est quasiment rendue impossible par ces nouveaux prédateurs ! Les rats mangent les œufs et les chiens se chargent des rares jeunes ayant survécus. D’où la nécessité du centre...

 

Des tortues adultes sont prélevées dans la nature pour se reproduire puis relâchées. Les œufs et jeunes sont élevés dans le centre puis une fois hors de danger des prédateurs, ils sont libérés dans l’île. Nous pouvons ainsi observer des tortues terrestres à tous les stades de leur évolution. Les adultes sont vraiment très impressionnantes par leur taille et... leur lenteur ! Nous sommes morts de rire en assistant à un combat de tortue : ça va à deux à l’heure et on peut anticiper leurs coups 10 secondes à l’avance !

 

Après un petit tour à la lagune des flamants roses, nous revenons par le même sentier en profitant des magnifiques lumières du jour déclinant.

 

 

Le jeudi 23 juin, nous partons de beau matin vers le Parque Los Humedales et le mur des larmes. Le premier est composé de zones humides situées non loin du littoral et accueille une flore et une faune très spécifique. Nous y croisons quelques hérons parfois bien camouflés dans la végétation ! Côté mer, nous avons aussi accès à deux petites plages assez sauvages. Il y a trop de courant pour la première... Par contre l’accès est très sympa car il faut slalomer entre les iguanes marins affalés sur le sentier !

 

La seconde plage a une forme de bassin naturel protégé des courants à marée basse alors on ne se fait pas prier ! Pleins de petits poissons sont restés piégés avec la marée et les loulous en profitent pour sortir masques et tubas. Il y a aussi des iguanes partout car ils nichent tout près... Et même un pélican qui fait un vacarme assourdissant dans la mangrove juste à côté ! Petit coin sauvage assez paradisiaque en somme...

 

Nous continuons la balade en descendant dans un tunnel de lave en partie rempli d’eau. Lorsqu’elle s’écoule, la lave se refroidit et durcit en surface. Quand toute la lave liquide du dessous a coulé, il ne reste plus qu’un tunnel ! Petite halte déjeuner dans un coin perdu entre la mangrove et la mer transparente. L’eau est d’une clarté hallucinante !

 

 

En début d’après-midi, nous poursuivons notre marche par le camino de las Tortugas. Il s’agit d’un endroit où nous pouvons observer les célèbres tortues géantes terrestres des Galapagos en liberté. Tout le monde est aux aguets et nous arrivons à en débusquer quelques-unes plus ou moins cachées dans la végétation. Elles ne semblent pas très vivaces et restent tranquilles à se nourrir. Il y en a même une planquée derrière un banc !

Nous montons à un mirador naturel pour une vue d’ensemble sur le sud de l’île. Le volcan est caché dans les nuages par contre la vue sur la mer est bien dégagée et magnifique.

 

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Nous arrivons au bout du sentier au mur des larmes. Sorte de bagne politique dans les années 1950-60, les prisonniers équatoriens étaient chargés ici de construire un mur qui ne servait... à rien ! Beaucoup sont morts sous le soleil ardent. Le mur n’est pas très long mais haut et large. La folie de l’homme est parfois affligeante.

 

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Nous rentrons par le même chemin. Cette fois-ci c’est marée haute et il n’est plus possible de se baigner à nouveau dans le bassin car le courant est trop fort. Nous retournons également à l’autre plage où les iguanes sont toujours là et toujours aussi nombreux ! Là aussi les courants sont trop forts pour piquer une tête avec les loulous. Avant de rejoindre nos pénates, petit détour par la poza salinas juste en limite de Puerto Villamil. Avec l’assèchement de la lagune, de nombreux cristaux de sel ressortent en surface.

 

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Après une bonne nuit de repos, nous enchainons avec notre première excursion du séjour. Nous partons en bateau tout près du port vers l’îlot et la baie de Las Tintoreras. Objectif snorkeling : nage avec palmes, masques et tuba. Le tour commence par une petite promenade en bateau qui nous permet de voir des pingouins des Galapagos, des lions de mer, des raies, des tortues marines et des frégates juste au-dessus de nos têtes. Avant de nous mettre à l’eau, nous débarquons sur l’îlot Tintoreras pour aller voir une sorte de faille dans la lave qui se remplit à marée haute et dans laquelle de nombreux requins à pointes blanches restent piégés !

 

Nous les voyons faire des allers et retours en attendant que la marée monte. Nous faisons bien attention à ne pas tomber, même si le guide nous assurent qu’ils sont inoffensifs... En passant, nous voyons également un héron blessé qui ne peut plus se déplacer. Le guide nous explique qu’aux Galapagos, il n’y a pas de centre d’aide pour les animaux (hormis pour les tortues et autre animaux en voie d’extinction) afin d’éviter toute intrusion dans la chaine alimentaire.

 

Nous voici rendus au moment tant attendu, la mise à l’eau. Bon ça ne se passe pas tout à fait comme prévu. L’eau est assez froide (20° environ) et nous n’avons pas de combinaison.Le guide part directement en crawl sans nous attendre, nous n’avons pas de palmes et Auria panique un peu. Manu reste avec elle pour lui mettre un gilet de sauvetage qui l’aidera à flotter. J’ai bien du mal à suivre le guide qui va vraiment très vite, heureusement que Youenn nage très bien et arrive à suivre... Derrière, Manu tire Auria comme il peut pour essayer de rattraper le groupe mais c’est un peu la course !

 

Malgré cela, nous sommes émerveillés par ce que nous voyons. Nous apercevons des raies, des tortues, pleins de poissons de toutes tailles et toutes couleurs. A un moment, nous passons dans une brèche assez étroite et nous nous retrouvons entourés de quatre lions de mer qui s’amusent à nager autour de nous. Auria n’est pas toujours rassurée car ils viennent très très près, quasiment jusqu’à nous toucher ! Nous n’avons pas de photo car pas d’appareil susceptible de prendre des clichés en mer, mais croyez-moi, c’était magnifique !  

 

Au bout d’un moment Auria a trop froid et rentre sur le bateau. Nous continuons un peu avec cette fois-ci des pingouins qui nagent autour de nous ! Je vois même un requin à pointes blanches passer non loin... Impressionnant ! Retour sur le bateau et au port pour nous remettre de nos émotions et nous réchauffer un peu.

 

 

Nous retournons manger à l’hôtel et repartons pour une après-midi tranquille à la plage. Au programme : baignade dans les grosses vagues du Pacifique, jeux de ballon et constructions en sable. On se croirait un peu sur une plage de l’Atlantique !

 

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Le samedi 25 juin, nous avons prévu une seconde excursion qui va nous mener au site Los Tuneles. Nous voici parti pour 45 minutes de navigation dans une mer assez agitée et par un temps très couvert. Petit arrêt en mer pour que l’équipage pêche un thon jaune. On n’a pas trop compris pourquoi mais on pense que c’était pour leur diner... Le coin a l’air très poissonneux car il y a plein de fous agglutinés à la surface de l’eau. L’équipage relance la ligne mais cette fois-ci, ils pêchent un requin ! Ils ne font pas trop les malins car c’est une espèce protégée et nous leur faisons un peu les gros yeux. Ils le relâchent en nous demandant de ne pas prendre de photo...

 

Nous arrivons ensuite près d’un îlot de lave qui émerge de l’océan au milieu de nulle part. Il est couvert de fous qui viennent se poser entre deux parties de pêche. Nous continuons pour arriver à notre objectif, un secteur protégé des courants par des amas de blocs de lave. Pour entrer, il faut emprunter une passe et le bateau attend que la mer se calme un peu pour la franchir sans encombre. Une fois à l’intérieur, nous déambulons dans un paysage de lave noire. Sensation de désolation avec le ciel gris-noir et la faible lumière. Certains palétuviers ont réussi à se faire une place dans ce lieu très minéral. Nous croisons lions de mer et pingouins avant de mettre pied à terre pour une petite promenade.

 

Sur la lave, nous avons une vue plongeante sur une eau transparente malgré le temps couvert et nous pouvons observer quelques tortues marines en quête de nourriture. Nous continuons ensuite vers un lieu qui accueille une des espèces phares des Galapagos : le fou à pieds bleus. Nous nous retrouvons nez à nez avec ce drôle d’animal à l’expression candide et aux pattes effectivement bleues !!! Certains individus sont en train de couver les œufs (mâles et femelles se relaient) et nous tombons sous le charme de ces oiseaux nullement farouches. Petites séances photos avec probablement le seul oiseau qui ressemble à un chien quand il se gratte la tête !

 

 

Retour sur le bateau qui s’amarre un peu plus loin pour que nous puissions nous mettre à l’eau. Nouvelle session de snorkeling ! Cette fois-ci, nous avons combinaisons, palmes et Auria met un gilet de sauvetage pour mieux flotter et moins fatiguer. Pas de problème pour suivre avec les palmes mais l’eau est encore plus froide que la veille...

 

Nous en prenons plein les yeux ! A peine dans l’eau, nous nous retrouvons au milieu d’un groupe de raies. Nous n’arrêtons pas de croiser d’énormes tortues marines qui passent si près que nous sommes obligés d’écarter les jambes pour leur laisser un passage ! Le guide prend des photos avec une Go pro, on peut donc vous faire partager quelques-unes de nos rencontres en image ! Youenn et Auria se débrouillent comme des chefs. Le guide nous mène à une cavité sous-marine remplie de requins à pointes blanches. Cette fois ci nous sommes avec eux dans l’eau !

 

Nous finissons notre promenade aquatique par l’observation d’hippocampes qui semblent bien amorphes. Retour dans le bateau pour se réchauffer un peu et manger un casse-croute.  

 

 

Nous retournons ensuite vers Puerto Villamil. En arrivant sur le port, petite session photo des loulous avec un lion de mer installé sur un banc. Retour à notre logement pour un petit moment de repos, la matinée ayant été bien chargée ! En plus nager dans l’eau froide, ça creuse et ça crève !

 

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Motivés par nos rencontres marines du matin, nous décidons de retourner dans l’après-midi à la Concha de Perla pour une petite baignade. Quelle bonne idée car justement un lion de mer est là à nous attendre ! Plouf, nous voici rendu dans l’eau avec lui qui semble très joueur et n’arrête pas de nous tourner autour. Génial ! Quelle journée...

 

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Le samedi sera notre dernier jour sur l’île d’Isabela. Avant de prendre le bateau en début d’après-midi, nous retournons faire une tour sur la plage et piquer une petite tête à la Concha de Perla. Cette fois-ci, notre ami le lion de mer a décidé de faire la sieste sur une des échelles qui descend vers la mer... Peu importe, les loulous profitent bien de la plage et nous passons encore un très bon moment au bord de l’eau.

 

 

Cette île d’Isabela nous a vraiment beaucoup plu car elle est très sauvage. Et encore, c’est la plus grande île de l’archipel et nous n’en avons pas vu le centième ! Nous repartons des tortues, des poissons et des lions de mer plein les yeux.

 

Nous avions initialement prévu de faire un seul article sur les Galapagos, mais nous avons tellement de choses à vous raconter que nous allons finalement en faire deux !

 

 

 

 


30/06/2016
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Nord Equateur & Quito

Vendredi 10 juin, nous quittons le Refugio de Vida Silvestre de Pasochoa pour nous rendre au Nord de l’Equateur dans la ville d’Otavalo. Nous continuons à suivre la Panaméricaine, laissons Quito sur notre gauche et arrivons à une ligne mythique : l’équateur ! Bon l’équateur en Equateur fallait un peu s’en douter... Nous nous arrêtons assez peu de temps car d’une part nous voulons arriver à Otavalo  avant la nuit et d’autre part nous aurons l’occasion de revenir par la suite avec plus de temps à consacrer à cette ligne géographique qui nous fait rêver depuis tout petit.

 

Dans la soirée, nous arrivons sur Otavalo pour bivouaquer à proximité du parc San Martin. Celui-ci dispose de supers équipements sportifs : terrains d’équaball (version équatorienne du volley et sport national), basket, foot... Nous en profitons pour nous dégourdir un peu les jambes. Nous revenons au van pour passer une nuit un peu agitée. Jusqu’à 23h30 des jeunes discutent en buvant des bières juste à côté, à minuit toc-toc-toc... la police qui nous réveille pour nous dire de ne pas nous inquiéter car ils font des rondes toute la nuit (dans ces cas-là on reste polis et on sourit) et à 7h du matin cours de zumba avec musique à fond les ballons à quelques mètres du van !!!

 

Après cette courte nuit et ce réveil dynamique, nous nous rapprochons du centre-ville pour nous rendre au fameux marché du samedi matin d’Otavalo. Celui-ci est immense et se compose de trois parties : alimentaire, artisanat et bestiaux. Nous commençons par ce dernier qui nous tente bien et s’avère très folklorique. Les paysans du secteur viennent ici pour vendre et acheter toute bête vendable : vaches, cochons, moutons, poules, cochons d’Inde, lapins... Les prix sont intéressants et les loulous seraient bien tentés par un cochon d’Inde ou un lapin, mais bon on ne voit pas trop comment on ferait dans le van !

 

Beaucoup de personnes sont vêtus en habits traditionnels. Longue jupe noir, chemisier blanc serti de fleurs bordées et châle sur la tête pour les femmes. Pantalon blanc, poncho sombre et chapeau de feutre pour les hommes. Chacun portant des espadrilles au pied et les cheveux longs coiffés en tresse. Quelle classe ! Manu prend discrètement quelques photos à la volée pour éviter d’être trop intrusif...

 

Nous retournons vers le centre-ville et le marché artisanal. Nous passons tout d’abord par la place principale d’Otavalo. Nous y croisons pèle mêle une statue de Ruminawi (général Inca et personnification des valeurs de la patrie équatorienne), des policiers en train de se faire photographier avec une marionnette, un convoi funèbre suivi de personnes vêtues d’habits traditionnels... Bonne synthèse de la culture équatorienne ! Nous déambulons ensuite entre les nombreux stands d’artisanat plus ou moins local installés dans les rues. On y trouve de tout, même des imitations des pulls Quechua de chez Decathlon. Le monde à l’envers !

 

Nous finissons au marché des fruits et légumes pour quelques achats en prévision des prochains jours. Nous passons devant des petits restaurants improvisés servant des cochons entiers cuits « al horno ». Nous voulions y gouter à Cuenca mais comme nous étions tous malades, nous avions abandonné l’idée. Nos estomacs s’étant remis, nous voici attablés avec les équatoriens dans un petit bouiboui à gouter cette spécialité locale. Excellent mais un peu gras...

 

 

Après ce joli marché, nous retournons nous poser près du parc où nous avons dormi la veille. Partie de basket avec les loulous au cours de laquelle je peux mettre en avant toute l’étendue de mes talents... On ne rigole pas la famille Fournier ! Nous partons ensuite nous stationner sur le parking de la cascade de Peguche située non loin de là. Nous y faisons école avant d’y passer une nuit tranquille.

 

Le matin, nous partons en balade vers la cascade. Ce site a été occupé par les indigènes puis les incas, il dispose à ce titre d’aménagements édifiés il y a plusieurs siècles. Nous passons devant d’anciennes piscines incas qui bordent la rivière. L’eau de l’une d’elle est même assez chaude, surement alimentée par une source issue du volcan Imbabura qui surplombe Otavalo. Ces bains servent encore aujourd’hui lors de cérémonies, notamment pendant la fête du soleil au solstice d’été le 21 juin (Inti Raymi). Nous n’avons rien prévu pour nous baigner, dommage, et continuons donc notre chemin. Nous nous rendons jusqu’à la cascade de 18 m de haut qui semble être le lieu de promenade privilégié des équatoriens le week-end. Il y a pas mal de monde mais le site reste très sympa.

 

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Retour au van et nous nous dirigeons vers la réserve de la laguna Cuicocha à une quinzaine de kilomètres d’Otavalo. Celle-ci se situe dans le cratère d’un volcan aujourd’hui éteint. Sa particularité tient à la présence de deux petites iles au centre du lac. Elles sont liées à des éruptions secondaires qui ont eu lieu après l’effondrement du cratère principal. L’Equateur étant un petit pays, nous retrouvons dès notre arrivée Ricardo, le fils du couple d’équatoriens rencontré à Baños à plusieurs reprises !

 

Comme pour la laguna Quilotoa, il est possible de faire le tout du lac. Nous voici donc parti pour 4h de rando ! Le sentier commence par un « chemin sacré » auprès duquel sont implantés un calendrier solaire, un calendrier lunaire et des bains sacrés. Nous y croisons Marco et Barbara, français en balade. Marco vit depuis deux ans et demi à Quito et nous propose que l’on se retrouve là-bas pour nous donner des bons plans pour les Galapagos. Rendez-vous est pris pour la semaine suivante ! Nous poursuivons le chemin, bien moins escarpé qu’à Quilotoa, mais qui monte et descend quand même. Vues splendides sur la lagune et ses deux iles. De l’autre côté panorama non moins sublime sur la vallée d’Otavalo et le volcan d’Imbabura dans les nuages...

 

Nous prenons de la hauteur, traversons des vallons à la végétation luxuriante tout en profitant des paysages alentours. La balade se termine malheureusement par une bonne demi-heure de marche le long d’une route asphaltée, mais ça valait quand même le coup ! Nous descendons au bord de la lagune, au niveau d’un hôtel restaurant et d’un embarcadère où accostent les quelques bateaux qui font le tour des iles. Petite bière pour les parents et glace pour les enfants dans le restaurant avec vue panoramique sur le lac. Nous profitons également de la wifi pour mettre en ligne le précédent article du blog. Nous ressortons en fin de journée de la réserve pour bivouaquer dans un coin tranquille en bord de route.

 

 

Le lendemain matin, le temps est couvert et il se met à pleuvoir. Peu importe car nous avons prévu de faire le tour des petits villages du coin afin de rendre visite aux artisans locaux. Première halte à Cotacachi, réputé pour le travail du cuir. Arrêt sur la place de l’église. Le village dispose également d’un intéressant musée des cultures locales. Petit tour dans celui-ci pour découvrir les outils et méthodes de fabrication de l’artisanat local. Nous continuons la visite de Cotachachi en entrant au hasard dans les différentes boutiques liées au cuir qui jalonnent les rues. Il y en a pour tous les prix et forcément de toutes les qualités... Je repars quand même avec un joli sac à main mi cuir mi tissu !

 

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Nous retournons en fin de matinée à Peguche, juste à côté d’Otavalo. Ce village accueille des artisans qui confectionnent sur place tissus et instruments de musique. Nous nous rendons tout d’abord dans l’atelier-boutique de José Cotacachi qui réalise de magnifiques tissages. Très sympa, il nous fait une démonstration sur son métier à tisser. Il nous explique également dans sa main comment il obtient les différentes teintes à partir de la cochenille mélangée au souffre, à la cendre, au citron, au bicarbonate... Super intéressant ! Travail avec matières naturelles, de manière artisanal, tissages magnifiques et en plus il est sympa. Bon bah on a craqué ! Nous repartons avec quelques œuvres dans le sac et quelques dollars en moins dans le portefeuille !

 

Nous poursuivons notre journée artisanat local en nous rendant un peu plus loin à l’atelier d’instruments andins Nanda Manachi. Là encore, nous tombons sur un artisan très accueillant qui nous montre comment il confectionne les instruments et nous fait une petite démonstration de chacun : quena (flute péruvienne), flute andine, flute équatorienne, charango (petite guitare d’origine bolivienne initialement formée à partir d’une carapace de tatou)... Une nouvelle fois, nous cédons à la tentation et repartons avec quelques instruments dans notre besace. Quel plaisir de discuter avec ces artisans qui sont heureux de nous montrer leur savoir-faire !

 

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Après ces belles rencontres, nous retournons sur Otavalo pour quelques courses. Après hésitations, nous décidons de mettre le cap en fin de journée vers les bords de la laguna Mojande (une de plus !) afin d’y passer la nuit à 3 700 m d’altitude.

 

Comme pour les lagunas Quilotoa et Cuicocha, un sentier permet de faire le tour... Et c’est re-reparti ! En théorie le tour nécessite 3 h cette fois-ci. Nous prenons le petit sentier qui longe le lac mais celui-ci ne semble pas souvent emprunté. La végétation recouvrant une bonne partie du cheminement, nous voyons à peine où nous mettons les pieds. Plus ça va, plus la végétation se densifie et la trace se fait discrète. Au tiers du parcours, il n’y a carrément plus de sentier ! Le tracé du tour de la lagune est indiquée sur le GPS du téléphone de Manu alors on ne va pas laisser tomber aussi vite. Nous continuons un peu à l’aveuglette, jusqu’à ce que la végétation soit plus haute qu’Auria ! Et Manu n’a pas pris sa machette ! Aucune trace en vue un peu plus loin, bon d’accord nous rebroussons chemin...

 

Nous repassons par le van et continuons dans l’autre sens par une piste assez boueuse. Là pas de problème pour repérer le chemin ! Le temps est assez gris et frais mais en marchant nous nous réchauffons. Cette fois-ci, nous longeons la lagune Mojande Grande pour accéder à deux autres plus petites lagunes dans des vallons adjacents. Tout d’abord la Laguna Huarmicocha puis la Laguna Chiriacu. Nous pique niquons rapidement car en s’arrêtant nous nous refroidissons... Retour au van en début d’après-midi.

 

 

Cette balade nous a donné envie de marcher un peu plus. Ça tombe bien,  près de 1 000 m plus bas, avec un climat plus clément donc, il y a un sentier qui mène à la cascade Taxopamba. Nous descendons en van la piste pavée jusqu’au départ du chemin. Super promenade dans une végétation plus arborée et limite tropicale dans les vallons. Nous tombons même nez à nez avec un joli pic rouge et jaune que nous recroiserons à plusieurs reprises.

Au bout d’une quinzaine de minutes, nous arrivons sur une très belle cascade d’une hauteur totale de 40 m. Nous semblons bien petits au pied de cette chute d’eau... En fait l’eau s’écoule en deux temps créant une vasque intermédiaire. Par contre, comme souvent elle est gelée !

 

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Retour sur Otavalo pour y passer la nuit. A deux reprises dans la soirée, quelqu’un essaie d’ouvrir la porte du van. Heureusement, nous avons fermé à clé et dès que nous ouvrons le store, le jeune (deux fois le même), prend ses jambes à son cou. Moralité, il ne vaut mieux pas laisser son véhicule ici sans surveillance... Le lendemain nous reprenons la route direction Quito et plus précisément le Nord de la capitale équatorienne. Nous nous rendons une nouvelle fois sur la ligne de l’équateur mais cette fois-ci, nous comptons bien en profiter !

 

Nous avons lu que le petit musée Inti Nan (chemin du soleil) permettait de réaliser pleins d’expérimentations sympas autour de cette ligne mythique qui divise notre planète en deux hémisphères. Les loulous sont emballés à l’idée de faire des expériences scientifiques ! Rien de tel que de la pratique pour comprendre les phénomènes physiques et astronomiques, même si c’est en espagnol !

 

La visite se réalise accompagné d’un guide. Nous commençons par une initiation aux rites des cultures amazoniennes qui peuplent la région de l’équateur. Si certaines tribus sont aujourd’hui en lien avec le reste du pays, une tribu composée d’environ 200 personnes continue à vivre en autarcie aux confins de l’Amazonie à la frontière avec le Brésil. Le guide nous renseigne sur d’anciennes coutumes telles que la réduction de tête. Les indigènes décapitaient les ennemis faits prisonniers, enlevaient le crane pour ne garder que la peau et les cheveux. Ces derniers étaient réduits à la vapeur et servaient ensuite de trophées accrochés autour du cou. Rassurez-vous, ce rituel morbide ne serait plus d’usage aujourd’hui...

 

Nous visitons ensuite une maison typique de la forêt amazonienne, déambulons entre des statues de cultures différentes mais toutes liées au soleil pour arriver au lieu sacré : la ligne équatorienne, la latitude 0°00’00’’ ! Nous sommes exactement à mi-chemin entre les deux hémisphères ! D’un côté c’est l’été et de l’autre l’hiver (il n’y a que deux saisons en Equateur). Eté, hiver, été, hiver, été, hiver... Bon on arrête de peur de s’enrhumer !

 

C’est surtout l’occasion d’apprendre plein de choses en pratique. Le guide nous présente un cadran solaire qui a la particularité d’avoir deux côtés. Eh bien oui, la moitié de l’année, le soleil donne l’heure d’un côté et l’autre moitié de l’année de l’autre côté ! Le guide nous explique également, eau et bassin à l’appui, la théorie de la force de Coriolis. Au nord de l’équateur, le tourbillon d’évacuation de l’eau tourne dans un sens, au sud dans l’autre sens. Et au niveau de l’équateur me direz-vous ! C’est tout simple, il n’y a pas de tourbillon !!!

 

Nous continuons ces petits jeux bien amusants en posant un œuf sur la tête d’un clou. Et bien avec un peu de patience, pile sur la ligne équatorienne, celui-ci finit par tenir tout seul ! Incroyable ! Nous faisons ainsi pleins d’expérimentations très ludiques. Youenn et Auria s’en donnent à cœur joie !

 

Après cette super visite, nous restons dormir sur le parking du musée avec l’accord du dueño (le propriétaire). Un peu plus tard Manu explique au gardien que nous avons l’accord pour passer la nuit ici et celui-ci lui demande comment nous comptons faire avec les chiens. Quoi, quels chiens ? Nous finirons par rentrer le van dans l’enceinte du musée pour ne pas nous retrouver au milieu des chiens qui montent la garde à l’entrée du site toute la nuit ! Les gardiens sont super sympas et nous passons une très bonne nuit, d’autant plus que nous pouvons profiter du wifi du musée toute la soirée...

 

 

Pour la suite du programme, nous prévoyons de passer deux ou trois jours à visiter Quito avant de nous envoler vers les Galapagos. Mais avant ça, nous envisageons une étape détente. Nous partons donc à l’est de la capitale vers les termes de Papallacta situés dans une vallée à une petite centaine de kilomètres. Au fur et à mesure que nous avançons, le ciel s’obscurcit pour finir sous la pluie et dans le brouillard... La température tombe en flèche et le vent se lève ! Nous arrivons à Papallacta à 3 300 m d’altitude sous un climat très humide, dans le froid et ballottés par de bonnes de bourrasques de vent. Sympa pour une baignade ! Qu’à cela ne tienne, nous n’avons fait la route pour rien. Le temps de se mettre en maillot de bain et de foncer dans une piscine d’eau chaude et c’est le bonheur !!! Ces termes sont assez réputés et les habitants de Quito y viennent en masse le week-end. Mais le jeudi sous la pluie, nous sommes quasiment seuls au monde !

 

Nous profitons des bassins aux formes, profondeurs et températures différentes pendant plus de 3h. Quel plaisir de se relaxer dans une eau chaude au milieu de la montagne. Malgré le brouillard, la pluie et le froid, le cadre est vraiment agréable. Les termes sont situés dans une petite vallée juste à côté d’un torrent gonflé par les pluies. Nous ressortons en fin de journée et bivouaquons un peu plus bas sur la place de l’église.

 

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Nous partons le vendredi matin pour la capitale équatorienne : Quito. Nous souhaitons d’une part visiter la ville et d’autre part préparer notre voyage vers les Galapagos. Nous arrivons le midi pour nous stationner sur un parking près du grand parc de la Carolina. Mais celui-ci est bondé et des voitures font la queue pour y trouver une place. Nous continuons un peu plus loin pour nous garer près d’un supermarché et faire quelques courses. A notre retour nous trouvons finalement une place.

 

Nous profitons du milieu d’après-midi pour aller faire un petit tour dans le quartier de la Mariscal. Il faut savoir que Quito est composé de nombreux quartiers très distincts qui s’étalent sur près de 40 km de long à une altitude moyenne de 2 800 m. Le quartier de la Mariscal correspond au centre moderne de la capitale. Peu d’intérêt architectural, des sortes de boites de nuit qui ouvrent dès 16h pour les lycéens mais par contre un très beau musée : le museo etnohistorico de artesanias del Ecuador Mindalae.

 

Celui-ci nous offre une très belle découverte des différentes cultures précolombiennes du pays. Le musée est magnifique, les œuvres superbes et parfaitement mises en valeur. Une fois de plus, on adore ! Il y a des salles par thème : chamanisme, artisanat de la céramique, du tissu, de la musique... Très intéressant et pourtant on en a fait des musées sur les cultures préhispaniques !

 

 

Petite balade dans le quartier puis nous revenons à pied jusqu’au parc de la Carolina. Celui-ci est immense avec des aires de jeux pour enfants, des terrains de sport, un canal circulaire pour faire du pédalo, un vivarium, un jardin botanique... Tout cela au milieu d’un quartier très moderne accueillant centres commerciaux, immeubles de verre et ambassades.

 

Le lendemain, nous partons à la découverte du vieux Quito en trolley bus. Nous arrivons sur la place de l’Indépendance entourée de la cathédrale, de la mairie, du palais du gouvernement et d’anciens palaces. Au milieu trône une sculpture en l’hommage aux héros du 10 août 1809, jour de l’indépendance du pays. D’ailleurs, nous commençons notre visite du vieux centre par la Casa de Sucre, héro de l’indépendance équatorienne. La visite est guidée et nous découvrons une magnifique maison construite comme toujours autour d’un patio. Sucre n’a pas vécu longtemps dans cette demeure, mais celle-ci à une longue histoire. C’est notamment depuis l’un de ces balcons que le président Ibarra, l’un des plus célèbres d’Equateur, s’est adressé à la foule suite à son élection. Nous passons de salle en salle dans une maison agréable et bien restaurée. Petite photo souvenir des loulous à la fin, Youenn ayant l’honneur de jouer le rôle de Sucre !

 

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Nous nous dirigeons ensuite vers l’incontournable église de la Compañia, édifice jésuite considéré comme l’un des plus beaux de la capitale. Elle présente une magnifique façade baroque sculptée de colonnes torsadées et motifs divers. Sa construction s’est étalée sur une durée d’un siècle et demi, et on comprend pourquoi lorsque l’on pénètre à l’intérieur (malgré un prix d’entrée assez élevé soit dit en passant). Chaque millimètre est finement ouvragé et recouvert d’or ! Honnêtement nous ne sommes pas sous le charme car c’est vraiment très très surchargé. Mais quel travail ! Et quelle richesse affichée par l’église et notamment les jésuites !

 

Nous ressortons et filons de l’autre côté de la rue vers la cathédrale. En comparaison, elle semble bien pauvre ! Et pourtant, malgré un vieux parquet en bois qui grince, elle offre également un beau retable doré et une jolie porte ouvragée. Nous nous promenons ensuite dans les rue de Quito en passant devant l’église de la Merced (fermée), la banque centrale, le couvent San Francisco et la chapelle Cantuna. Petite pause déjeuné et nous allons nous renseigner pour visiter le palais du gouvernement. Malheureusement il ne reste pas de place avant 18h15 ! Ce sera peut-être pour demain...

 

 

Comme nous ne sommes pas tout à fait rassasiés, nous nous dirigeons vers un autre musée sur l’art précolombien. Masos direz-vous, et bien détrompés vous ! Le musée « casa del Alabado » est encore plus beau que celui de Mindalae !!! En plus nous bénéficions d’audioguides en français pour la plus grande joie des loulous. Déjà c’est plus simple à comprendre, mais en plus c’est tellement plus marrant !

 

Nous découvrons des cultures qui nous étaient jusqu’alors inconnues et notamment les Valvidias, premiers artistes d’Equateur avec des petites statues d’une simplicité et d’une pureté stupéfiantes ! Les explications sont très intéressantes et mettent en avant les similitudes entre les différentes cultures indigènes du pays et leurs interactions. En effet, l’Equateur est composé de trois grands ensembles très distincts : la côte, la montagne et l’Amazonie. Les explications sont claires et nous passons un très agréable moment.

 

 

Nous continuons à marcher dans la ville en passant dans la calle ronda (la plus ancienne de la ville), vue sur la vierge qui domine Quito et pause quatre heures dans le palacio Arzobispal.

 

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Ensuite nous retrouvons Marco et Barbara rencontrés quelques jours plus tôt à la laguna Cuicocha. Marco nous avait proposé de nous donner rendez-vous sur Quito pour nous conseiller des bons plans pour les Galapagos. Ils travaillent tous les deux pour l’association Tout Equateur (www.toutequateur.com) qui vise à partager les infos touristiques du pays afin de permettre aux voyageurs de le découvrir en toute liberté.

 

Ils sont tous les deux supers sympas ! Marco nous donne plein d’infos, une carte pour avoir des réductions sur certaines excursions et Barbara nous offre même le café et les parts de gâteaux ! Nous passons un très bon moment à partager avec eux sur l’Equateur et les voyages en général. Encore mille mercis à eux !!! Il se fait tard et nous reprenons le trolley bus jusqu’au van, d’autant plus que la soirée s’annonce fraîche...

 

Nous nous réveillons tranquillement ce dimanche matin, prenons notre petit déjeuner en observant les quitenos faire du sport dans le parc juste à côté. C’est rigolo car on différencie vite les personnes qui font du sport car elles aiment ça de celles qui viennent plus pour se donner bonne conscience. La différence de motivation est flagrante depuis notre bol de muesli et nos tartines au dulce de leche !

 

Une fois nos contemplations terminées et notre estomac plein, nous montons vers le quartier de Bella Vista. Nous avons prévu de passer la matinée à visiter la Capilla del Hombre et la maison-atelier-musée du peintre équatorien Guayasamin. Il s’agit d’un des artistes les plus connus du pays. Mort en 1999, il a créé une fondation qui porte son nom et légué une bonne partie de son œuvre à l’Equateur. Aujourd’hui sa maison se visite ainsi que la chapelle de l’Homme, bâtiment qui concentre l’œuvre d’une vie d’artiste dédiée à la souffrance du peuple en Amérique latine et ailleurs.

 

Là encore nous n’allons pas être déçus. Pourtant, au premier abord, l’architecture de la chapelle de l’Homme ne nous séduit guère. Ce bâtiment carré et massif tranche avec le paysage vallonné de Quito, nous n’accrochons pas trop. En revanche quand nous entrons, changement d’atmosphère ! Œuvres gigantesques, colorées, expressives... Nous tombons sous le charme. Nous profitons d’une visite guidée qui vient de débuter pour mieux comprendre les tableaux et autres œuvres exposées.

 

Guayasamin a beaucoup voyagé, il a eu des relations avec beaucoup d’artistes et d’homme politiques sud-américains très engagés (Neruda, Allende, Fidel Castro, Hugo Chavez). Ses œuvres sont très variées mais expriment souvent la souffrance et l’horreur : corps squelettiques, mains disproportionnées, visages secs aux yeux proéminant. Dit comme ça, ça fait un peu peur mais l’exposition est vraiment magnifique. Dommage que l’on ne puisse pas prendre de photo (celles du diaporama sont issues d’affiches et cartes postales...).

 

Nous continuons la visite par sa maison-atelier. Elle est immense (5 000 m²) avec une belle piscine et l’arbre de la vie au pied duquel ses cendres ont été répandues. A l’intérieur, la partie supérieure est dédiée à sa vie privée : salon, salle à manger, chambre immense (avec dizaines de sculptures figurant le kamasutra...). Le tout décoré de centaines d’œuvres d’époques différentes qu’il a collectionnées au cours de sa vie. Nous avons le droit à une visite privée par une dame russe qui s’occupe du musée, elle a visiblement bien connu Guayasamin, et parle français. Du coup on a le droit à pas mal d’anecdote et digressions artistiques! Lors de la visite, nous visionnons deux petits films mettant en scène le peintre au travail lors de la réalisation des portraits de Fidel Castro et Pablo Lucia. Impressionnant et très instructif ! Auria qui a la fibre artistique en reste baba...

 

Nous repartons avec quelques cartes postales (les copies d’œuvre à 1 500 $ nous tentaient bien mais bon) et surtout la sensation d’avoir passé un très bon moment dans ce lieu vraiment à part !

 

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Nous redescendons dans le centre historique de Quito. Arrêt au palais du gouvernement pour réserver une visite mais celui-ci est fermé le dimanche après-midi. Pour nous consoler, nous allons manger une bonne pizza en nous tenant au courant du résultat de l’équipe de France face à la Suisse. Quand nous ressortons, la pluie se met à tomber. Je retourne au van avec Youenn, Auria et Manu continue un peu la visite. Ils débutent par la casa-museo Maria Augusta Urrutia. Il s’agit d’une femme richissime de Quito qui a vécu au 20ème siècle et consacré sa vie à aider les enfants pauvres. La visite n’est pas géniale, la maison n’ayant rien d’exceptionnel et la guide parlant très très vite, ce qui ne facilite pas la compréhension !

 

Ils se rendent ensuite à la basilica del voto nacional sous laquelle reposent les anciens chefs d’Etat. Ce monument néogothique a été inspiré par la cathédrale de Bourges et ça se voit. On se croirait presque en France une fois rendu au pied du monument. Sauf que ce ne sont pas les classiques gargouilles qui ornent les façades mais des animaux issus d’Equateur et des Galápagos : singes, iguanes, tortues, requins, tatous... Là encore Auria est sous le charme et c’est vrai que ça rend l’édifice tout de suite plus sympa !   

 

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Nous nous retrouvons tous au van dans la soirée. Dans moins de deux jours, nous nous envolons pour les iles Galápagos ! La journée du lundi est consacrée à des activités pratiques : courses, mise en ligne de cet article, déplacement vers un parking gardé proche de l’aéroport et préparation des sacs... Nous sommes tous très impatients de prendre l’avion vers cet archipel magique !!!


20/06/2016
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L'avenue des volcans

Le jeudi 2 juin, notre remontée vers le Nord nous amène à passer par un secteur de la Panaméricaine surnommé « l’avenue des volcans ». En effet de chaque côté de cette route qui traverse les Amériques, se dressent une série de volcans dont certains sont encore très actifs... Nous débutons par le plus haut d’entre eux, le Chimborazo. Avec ses 6 310 m, il s’agit du plus haut sommet d’Equateur. Si l’on prend en considération que la Terre est renflée au niveau de l’équateur, ce serait même le point de la croute terrestre le plus éloigné du centre de la Terre ! Rassurez-vous, ce volcan n’est plus actif depuis environ 1 500 ans et se trouve du coup coiffé d’un cône enneigé toute l’année. Encore faut-il le voir...

 

Nous montons jusqu’au centre des visiteurs du Chimborazo par une très belle route qui traverse des villages assoupis et des vallées magnifiques. Mais plus on monte, plus nous nous rapprochons des nuages... Pour finir carrément dedans ! A partir de 4 000 m d’altitude, on ne voit plus à 20 m à cause de la brume ! Nous nous garons près du centre des visiteurs composé de bâtiments de pierre qui s’intègrent assez bien au paysage minéral. Nous sommes en début d’après-midi, à 4 300 m d’altitude, et mise à part quelques vigognes qui broutent autour de nous, nous ne voyons rien ! Nous décidons donc de passer l’après-midi à faire école.

 

En fait changement de programme, après le déjeuner, David et Marion, un couple de français en vadrouille, nous rejoignent pour partager un café dans le van. Finalement nous passerons l’après-midi et la soirée à discuter ! Ils sont partis de France en voilier jusqu’à l’île de La Dominique dans Les Antilles. Ils ont acheté un 4x4 en Colombie et s’apprêtent à descendre vers la Patagonie ! Sympa comme voyage !

 

Après une nuit bien fraîche, le thermomètre étant descendu sous la barre des zéros, le brouillard ne s’est toujours pas levé... Matinée école en espérant que ça se dégage et que nous nous réchauffions. Mais non rien à faire ! Nous partons donc en début d’après-midi en van vers le premier refuge à 4 800 m d’altitude. A notre sortie, la grêle se met à tomber. Un sentier permet de monter à pied vers un refuge puis une petite lagune située à 5 100 m. Nous commençons la balade mais il fait vraiment trop froid et humide. Je rentre au van avec Youenn et Auria. Manu montera seul au second refuge. La grêle fait place à la neige et à 5 041 m, au niveau du second refuge, la couche neigeuse est trop importante pour continuer sans chaussures imperméables... Manu redescendra nous rejoindre tranquillement en petite foulée !

 

Bon nous n’aurons pas eu l’occasion de voir le toit de l’Equateur, mais nous aurons l’opportunité de nous rattraper avec les autres volcans à venir !

 

 

Après le froid et l’humidité, nous mettons le cap vers un secteur plus proche de l’Amazonie et que nous espérons donc plus chaud : la ville de Baños. La route qui nous permet de quitter le Chimborazo est pour partie enneigée au-dessus de 4 000 m. Et en descendant nous enchainons avec une pluie diluvienne qui nous accompagne jusqu’à notre destination.

 

Dans ce contexte très humide, nous stationnons dans la ville de Baños aux abords d’un super parc pour enfants. Nous ne sommes plus qu’à 1 800 m d’altitude mais toujours cernés par les volcans. En effet, même si nous ne pouvons pas l’apercevoir, le Tungurahua guette au-dessus de notre tête. Ce volcan est plus actif que le Chimborazo, il a notamment conduit en 1999 à l’évacuation des habitants de la ville de Baños (25 000 habitants) durant plusieurs mois. Depuis 2006, des éruptions ont lieu quasiment chaque année, le volcan crachant jets de lave et de cendre...

 

Après une nuit tranquille, nous faisons un petit tour de la ville. Nous sommes jour de messe et l’église constituée de pierres volcaniques est bondée, tout comme le sanctuaire adjacent dédié à la vierge de Agua Santa. Nous visitons le cloitre tout proche et partons nous renseigner sur les balades possibles dans le coin. Quel plaisir de se rendre dans un office du tourisme en Equateur ! Les personnes de l’accueil sont compétentes et disposent de cartes et brochures très bien faites. Nous sommes à mille lieux des autres pays d’Amérique du Sud où la seule information valable consiste à nous dire où nous sommes sur la carte...

 

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Le temps est assez couvert, et il nous semble un peu risqué de nous aventurer dans une rando. Nous optons donc pour la route des cascades. Celle-ci se réalise en véhicule, elle suit la route qui même plus à l’est à la ville de Puyo, porte d’entrée vers l’Amazonie. La route longe la vallée du rio Pastaza qui est alimenté par de nombreux affluents qui se déversent pour la plupart en cascade. A la sortie de Baños, nous sommes tout d’abord impressionnés par le débit d’eau qui sort d’un barrage hydroélectrique. Il faut dire que les pluies des jours précédents ont dû sacrément alimenter le rio...

 

Premier arrêt à la double cascade d’Agoyan. Là encore le débit est impressionnant ! Nous continuons en contournant les tunnels récemment aménagés pour passer par l’ancienne route qui longe la vallée. Petit arrêt nettoyage du van et des loulous sous une cascade qui tombe directement sur la route !

 

Seconde halte au niveau de la cascade « Manto de la Nieva ». Un sentier permet de descendre dans la vallée, de traverser le rio Pastaza par un pont suspendu et de se rapprocher de la cascade. C’est parti ! En revenant, nous décidons de changer de point de vue et de profiter de la cascade depuis le haut. Des nacelles portées par un filin métallique permettent de traverser le rio par les airs et de rejoindre l’autre côté de la vallée. Nous voilà repartis ! Nous profitons cette fois-ci d’être sur l’autre versant pour nous promener un peu avant de revenir au van par le même moyen de locomotion.

 

Nous poursuivons cette route magnifique malgré un temps assez chargé. Nous arrivons au village de Rio Verde connu pour la cascade « El Pailon del Diablo » (le bassin du diable). Il y a deux accès à cette cascade. Un peu comme pour les chutes d’Iguazu, l’un permet d’avoir une vue générale et l’autre de s’approcher au plus près de la chute d’eau. Celle-ci est très impressionnante. L’eau tombe d’une hauteur de 80 m et provoque un souffle chargé d’humidité qui imprègne tout sur son passage !

 

Nous descendons par un sentier bordé d’une végétation luxuriante. D’un côté nous traversons des passerelles avec vue imprenable sur la cascade, de l’autre côté un boyau creusé dans la roche permet de se retrouver derrière la cascade ! Nous finirons bien trempés, mais heureusement, nous avions prévu les vêtements en conséquence !

 

 

Sur la route du retour, nous nous arrêtons une nouvelle fois au niveau de la cascade d’Agoyan. A l’aller, j’avais repéré une tyrolienne qui traverse le rio passant une bonne centaine de mètres au-dessus. Longue de près d’un kilomètre, elle promet quelques sensations fortes ! Manu et les enfants ne sont pas trop tentés, alors j’y vais seule ! Comme par magie, c’est le moment que choisit un magnifique arc en ciel pour apparaître en toile de fond. Superbe ! Je m’installe allongée et retenue par un harnais et c’est parti !!! Je m’envole ! Le paysage est à couper le souffle. Retour dans la même position avec la cascade qui gronde juste derrière moi... J’adore !

 

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Nous rentrons ensuite sur Baños pour nous remettre de nos émotions, enfin surtout moi ! Le lendemain, au petit matin, le ciel est dégagé au-dessus de notre tête. Bon, pas sur les volcans mais il ne faut pas trop en demander quand même ! Nous décidons donc de partir en rando pour la journée. Objectif, la Casa del Arbol, petite maison construite dans un arbre et dotée de balançoires avec une vue imprenable sur le volcan Tungurahua (enfin quand on le voit).

 

Ce petit édifice est situé à 2 630 m, soit 800 m plus haut que notre point de départ. Sachant que le sentier fait une longueur de seulement 5 km, cela nous donne si je ne m’abuse une pente moyenne de 16 % ! Autant dire que ça montait dur, très dur, surtout si l’on considère que la seconde partie est assez plate... Bravo aux loulous qui ont réussi à monter malgré la chaleur et des secteurs à la limite de l’escalade. Au bout d’une bonne demi-heure d’ascension par des marches, nous arrivons au mirador de la Vierge. Doté d’une immense sculpture, il offre une vue panoramique sur la ville de Baños et la vallée du rio Pastaza.

 

Le chemin étroit et particulièrement raide se poursuit. Tranquillement, à notre rythme, nous parvenons en haut du relief qui domine Baños. Le reste de la balade sera plus tranquille, au milieu des champs et des serres agricoles. Mais petit à petit, le ciel se couvre et malheureusement pour nous, le volcan n’est toujours pas visible, son sommet étant pris dans les nuages.

 

Nous arrivons pour midi à la Casa del Arbol. Nous sommes dimanche et de nombreux équatoriens sont déjà présents, tous montés en voiture... Les loulous ont bien mérité un tour de balançoire, les pieds dans le vide et les yeux fixés sur le Tungurahua, enfin sur les nuages ! Il se met à pleuvoir et nous pique-niquons à l’abri avant de faire demi-tour.

 

Malgré le sentier très escarpé et parfois boueux, la descente est beaucoup plus facile. Nous passons par le Café del Cielo qui domine Baños et continuons vers le mirador de Bellavista. Là encore panorama sur la ville mais de l’autre côté cette fois-ci. Nous apercevons au loin la ligne de crête par laquelle nous avons grimpé ce matin, vu d’ici les loulous se rendent un peu mieux compte de leur exploit !

 

Une fois redescendu, la journée n’est pas terminée car il nous manque trois cours d’école cette semaine et nous sommes dimanche... Bon bah on s’y colle ! Nous restons ensuite une dernière nuit sur Baños avec l’idée de faire un tour dans les bains de la ville le lendemain matin. Sauf qu’à notre réveil, la pluie est de retour ! Nous prenons donc la route, nous arrêtant dans la ville d’Ambato pour remplir notre bouteille de gaz et faire le plein de courses.

 

 

Tous les pleins réalisés, nous continuons vers notre prochaine destination : la laguna Quilotoa. Celle-ci s’est formée dans le cratère d’un volcan depuis longtemps endormi. Nous montons par une très jolie route qui serpente au milieu d’un patchwork de cultures qui occupent le moindre flanc de montagne disponible. Nous arrivons en fin d’après-midi aux abords du cratère, à 3 900 m d’altitude. Petit tour au mirador qui offre une vue imprenable sur la lagune située 400 m plus bas.

 

Le lendemain, mardi 7 juin, est un jour un peu particulier pour moi. Avant de partir, j’avais promis à Manu et aux loulous que je profiterai du voyage pour arrêter de fumer. Depuis un mois c’est chose faite ! Allez courage !

Dehors le temps est dégagé et nous partons pour le tour de la lagune par les crêtes. Ce sentier est assez technique car le plus souvent escarpé avec de part et d’autre des pentes vertigineuses. Nous ferons le tour en 4h30 avec des vues exceptionnelles tant sur la lagune que sur les montagnes alentours. Là encore les loulous marchent comme des chefs. Le sentier n’arrête pas de monter et descendre entre 3 600 et 3 900 m d’altitude avec quelques passages impressionnants. Les eaux vertes de la lagune en contre bas nous donnent bien envie d’aller y faire un petit tour mais ce sera pour demain !

 

 

Sauf que la pluie se met à tomber dans la nuit, et à notre réveil le temps bouché et humide est peu propice à la randonnée. Il fait d’ailleurs bien froid et le thermomètre à bien du mal à passer la barre des 3°C. Finalement peu d’espoir que les nuages se lèvent, nous préférons donc continuer notre route.  Nous redescendons vers la vallée centrale en espérant apercevoir un volcan, mais toujours rien ! La route est néanmoins très belle et offre par ci par là, et malgré les nuages, de beaux panoramas sur la vallée.

 

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Nous nous arrêtons dans la ville de Latacunga pour retirer quelques dollars en prévision des Galápagos et passons devant un grand centre commercial. Petit arrêt pour profiter de la wifi libre et manger un morceau avant de nous diriger vers le parc national Cotopaxi.

 

Le volcan Cotopaxi fait régulièrement la une des journaux depuis 2015. Il est en effet dans une phase assez active. En plus d’être l’un des volcans les plus hauts de la planète, c’est l’un des plus dangereux. Ses éruptions provoquent des coulées de lave, des jets de pierre et de cendre mais surtout des coulées de boues qui peuvent être très dévastatrices. Une éruption en 1877 aurait eu des conséquences jusqu’à 350 km du volcan !

 

Nous arrivons dans l’après-midi à l’entrée du parc qui est fermé à partir de 14 h. En attendant le lendemain, nous stationnons auprès de la maison des gardes qui sont très sympas. Nous apprendrons que les secteurs les plus proches du volcan sont fermés en raison de l’activité de ces derniers mois. Manu profitera de l’après-midi (et de l’échelle des gardes) pour refaire les joints des lanterneaux sur le toit du van, celui-ci ayant un peu pris l’eau à la lagune Quilotoa...

 

A notre réveil, quelques coins de ciel bleu apparaissent dans le ciel. Le volcan est toujours caché mais nous y croyons ! Nous entrons dans le parc avec un premier arrêt au niveau d’un petit centre de visiteurs. Nous profitons d’un sentier tout proche pour découvrir une formation végétale proche de la garrigue nommée « paramo ». Cette balade nous permet également de nous rapprocher du volcan et là miracle ! Le vent pousse légèrement la couche nuageuse qui masque son sommet et nous apercevons un bout du cône enneigé du Cotopaxi !

 

De l’autre côté, le ciel est bien dégagé et nous apercevons très nettement les rebords déchiquetés du volcan Ruminahui. Enfin nous voyons des volcans ! Et nous n’allons pas être déçus. Nous reprenons le van direction la laguna Limpiopungo et en chemin, les nuages se dissipent presque complètement pour offrir une vue magnifique sur le volcan Cotopaxi. Nous en profitons pour une petite séance de photo bienvenue ! Très intimidant cette masse volcanique prête à exploser d’un moment à l’autre...

 

Nous poursuivons jusqu’à la lagune qui a la particularité d’accueillir la mouette andine. Celle-ci s’est adaptée à l’altitude et peuple uniquement les lacs d’altitude. La laguna Limpiopungo est dominée par le volcan Ruminahui qui offre un magnifique second plan. Petit séance d’observation d’oiseaux depuis un mirador et nous empruntons le cheminement qui fait le tour du lac. Nous croisons lézards et fleurs d’altitude dans ce milieu quand même assez hostile. Le ciel a beau être dégagé, le vent est glacial ! Les loulous en profitent pour jouer avec le paréo « Corsica » d’Auria qui se gonfle dans le vent.

 

 

Retour au chaud dans le van, déjeuner et nous quittons le parc par la sortie nord. Nous passons devant le très bel hôtel Tambopaxi, le seul du parc national. L’architecture s’intègre une nouvelle fois très bien à l’environnement. Ils sont forts ces équatoriens ! Nous apercevons un troisième volcan, le Sincholagua qui culmine à un peu moins de 5 000 m. Trois volcans en une journée, c’est inespéré !!! Dernier point de vue sur le Cotopaxi et nous suivons la piste caillouteuse qui descend tranquillement jusqu’à la ville de Machachi puis la Panaméricaine, direction le Nord !

 

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Nous ne restons pas longtemps sur ce grand axe car nous sortons quelques kilomètres plus loin vers le Refugio de Vida Silvestre Pasochoa située sur les pentes du volcan éponyme. La piste de 5 km qui permet de mener au refuge nous demande une bonne demi-heure de conduite tellement elle est étroite et défoncée ! Avec patience, nous parvenons au bout...

 

Plusieurs sentiers sont aménagés dans cette réserve afin de découvrir la flore locale. Nous partons sur le « Mayguayacu » pour une balade de 2h qui monte dans une forêt composée d’arbres, de bambous, de broméliacées et autres plantes épiphytes. Ici, à 2 800 m d’altitude, la végétation est particulièrement luxuriante. Nous réussissons même à nous tromper de chemin et faisons un bon petit détour en longeant un canal creusé dans la pente. A notre retour, le garde nous explique qu’ils ont enlevé la flèche qui indiquait le chemin, nous lui suggérons vivement de la remettre... 

 

Après une nuit très paisible sur le parking du refuge, nous repartons dans la forêt pour la matinée. Nous suivons cette fois-ci le sentier « Palma de Cera » qui monte à 3 400 m au niveau où la forêt laisse place au paramo (le même type de garrigue que celle vue au Cotopaxi). L’ascension a lieu en empruntant un chemin tracé dans une végétation dense qui limite fortement les vues sur l’extérieur. Il faut attendre la fin du chemin pour trouver une flore plus parsemée et profiter un peu du panorama. Descente vers le van pour un bon petit plat de pâtes !

 

 

Nous sommes le vendredi 10 juin et nous avions prévu de nous rendre plus au Nord, à Otavalo, pour le marché du samedi matin. Il est donc temps de reprendre la route et d’avancer ! Nous passons aux abords de Quito et suivons la Panaméricaine jusqu’à l’équateur et l’hémisphère Nord !!!

 


13/06/2016
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Le Sud Equateur

Mardi 24 mai, nous entrons dans le 7ème et avant dernier pays de notre périple : l’Equateur. Au-delà du passage de frontière, c’est un changement d’univers. Autant le nord Pérou était sale, désertique et peu avenant, autant l’Equateur nous semble propre, vert et particulièrement accueillant ! Nous nous arrêtons dans la première ville après la frontière, Machala, pour changer nos derniers soles péruviens, acheter de la nourriture fraiche et manger dans un petit bouiboui près du marché. Premiers contacts avec les équatoriens très sympas !

 

Nous poursuivons notre route pour bivouaquer dans une rue tranquille de Catamayo, ville située 100 km plus loin. Le changement de monde se confirme, après les longues lignes droites entourées de paysages arides du Pérou, nous découvrons les courbes incessantes en montée puis descente de la panaméricaine côté équatorien. Le paysage est superbe avec une végétation luxuriante qui déborde presque sur la chaussée !

 

Manu profite de notre arrêt en ville pour aller dans une pelluqueria (coiffeur) toute proche. Et là le sketch ! A peine installé, une amie de la coiffeuse arrive en pleurant à cause d’une histoire de famille, du coup la coiffeuse laisse tomber Manu pour aller la réconforter. Bon soit... Elle revient, demande à Manu la coupe souhaitée, prend la tondeuse et fait un véritable carnage ! Les deux côtés rasés, elle se lance dans la coupe des cheveux restants. Manu est fébrile mais ce n’est rien à côté de ce qui l’attend. La coiffeuse essaie désespérément de tenir un peigne dans une main et des ciseaux dans l’autre. Sauf qu’elle n’y arrive pas ! Elle laisse donc tomber le peigne et prend des touffes de cheveux à pleine main pour les couper aux ciseaux. Dix minutes plus tard, la boucherie est terminée et Manu revient avec une coupe proche d’un Iroquois GI footballeur professionnel...

 

Le lendemain, nous continuons jusqu’à la ville de Loja. Nous faisons un tour du centre-ville qui n’a rien d’exceptionnel. Il y a somme toute quelques monuments intéressants : des églises sympas, la rue de Lourdes avec son portail en fer forgé et ses jolies maisons, la place de l’indépendance, l’ancienne porte d’entrée de la ville et quelques fresques en l’hommage de Simon Bolivar libérateur du pays.

 

 

Dans l’après-midi, nous décidons de bifurquer vers le sud en direction du village de Vilcabamba. Ce dernier se situe dans une vallée qui a fait l’objet d’une médiatisation dans les années 60. On y dénombrait de nombreux centenaires en très bonne forme et depuis la réputation du secteur a attiré de nombreux étrangers (dont quelques français ayant ouvert des commerces au nom bien de chez nous). Les recherches ultérieures ont a priori montré que cette réputation était un peu exagérée. Néanmoins, nous arrivons dans une vallée où la vie semble douce et agréable.

 

Nous nous garons comme souvent sur la place du village et nous voyons une personne regarder avec intérêt notre van. Nous l’invitons à visiter, discutons un peu et il nous propose de venir bivouaquer chez lui en dehors de la ville. Il s’appelle José, semble particulièrement gentil et tout le monde le salue sur son passage. Nous décidons donc de lui faire confiance et après un petit tour du village, nous nous dirigeons vers sa maison. Celle-ci est un peu éloignée mais située dans un magnifique petit vallon.

 

Nous nous garons entre la maison familiale, les bassins à truites et le jardin sauvage composé de yuccas, maïs, orangers, bananiers... Un vrai petit paradis ! José nous fait déguster oranges et bananes de son jardin : délicieuses ! Nous passons la soirée en sa compagnie à discuter. Il nous explique sa vie ici, les nombreux étrangers qui vivent dans le coin avec des maisons plus ou moins farfelues. Super intéressant !

 

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Le lendemain, nous profitons de la matinée ensoleillée pour grimper en haut du Mandango. Cette montagne surplombe Vilcabamba et ses alentours. Elle offre un superbe panorama ! Il fait assez chaud et le rude chemin qui monte est constellé de papillons de toutes les couleurs ! Magnifique...

 

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Nous mangeons au village et partons l’après-midi nous promener dans la réserve de Rumi Wilco. Il s’agit d’un lieu privé aménagé pour découvrir la flore de la vallée. Nous montons par un sentier qui est plus ou moins périlleux car très abrupt et qui sert surtout de ruisseau en période de pluie ! Là encore la vue est superbe et nous cheminons au milieu d’une végétation luxuriante. Nous redescendons pour longer un rio. Manu et les loulous en profite pour tremper les pieds mais elle est un peu fraîche pour aller plus loin... En passant, nous apercevons une des maisons construites par un étranger (beaucoup d’américains au style hippie). L’architecture est vraiment étrange mais assez rigolote !

 

 

Nous retournons dans l’après-midi chez José. Nous lui avions fait part de notre souhait de faire une balade à cheval. Il contacte un de ses amis qui nous organise une randonnée équestre pour le lendemain matin. En fin d’après-midi, il nous emmène visiter un de ses terrains où il a planté des arbres fruitiers et commencé la construction d’une maison. Nous apprécions énormément discuter avec lui car il connaît beaucoup de chose !

 

Après une nouvelle nuit paisible et quelques succulents fruits engloutis, nous voici partis pour une randonnée à cheval de quatre heures. Celle-ci nous mènera jusqu’à une cascade dans la montagne en direction du parc national Podocarpus. Nous avions promis à Youenn et Auria que nous irions faire un tour à cheval au cours du voyage, c’est maintenant chose faite ! Notre guide est natif de Vilcabamba et ancien professionnel de rodéo. Il est accompagné de son fils. Nous montons sur nos chevaux et commençons directement par une ascension assez rude ! Auria est un peu secouée mais tout se passe merveilleusement bien. Là encore les paysages sont exceptionnels et quel plaisir de rester assis à contempler les montagnes...

 

Nous arrivons au but de la balade, une cascade d’une vingtaine de mètres de haut. Notre guide nous a livré avec plus ou moins de sérieux, le secret de la longévité à Vilcabamba. Hormis boire un verre d’alcool local mélangé à un jus d’orange amer avant le petit déjeuner, il explique en rigolant à Manu, qu’une douche sous la cascade permet de rajeunir de dix ans. Tentant non ? Alors Manu s’y colle ! Pas sûr qu’il ait rajeuni, par contre il est certain qu’il est ressorti vivifié ! L’eau à 12°C et le souffle de la cascade l’ont visiblement rafraichi ! Nous retournons ensuite chez José, toujours tranquillement assis sur nos montures.

 

 

Petite balade dans le jardin pour cueillir quelques fruits. Manu s’évertue à décrocher une mandarine bien mûre avec un bâton, sauf que c’est un serpent qui tombe de l’arbre ! Finie la cueillette... José nous dira qu’il n’est pas venimeux mais bon quand même ! Après le repas, nous buvons un café ensemble et avant de partir, José offrira même son ancienne machette à Manu ! Nous sommes vraiment bien ici, mais il est temps de partir si nous souhaitons profiter du reste de l’Equateur... Encore un énorme merci à José pour sa gentillesse et son hospitalité !

 

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Après quelques courses, nous passons la nuit sur Loja. Celle-ci est assez courte car Youenn est malade toute la nuit... Le lendemain il se sent un peu mieux et nous suivons la Panaméricaine jusqu’au village de Saraguro. Celui-ci est réputé pour son artisanat et son marché. Nous sommes un peu déçu car en fait nous ne trouvons pas grand charme à ce village, mais ce n’est pas jour de marché. Ceci explique peut-être cela... Nous croisons tout de même quelques personnes habillées en tenue traditionnelle. Les vêtements portés ici sont noirs depuis près de cinq siècles pour signifier le deuil des habitants suite à la mort du dernier Inca! Les hommes ont une belle allure avec leur pantacourt noir, leur longue tresse et leur chapeau de feutre noir. Nous passons devant quelques stands d’artisanat, mais celui-ci nous attire moins que ce que nous avons pu voir dans le sud Pérou. Nous décidons donc de continuer notre route vers la ville de Cuenca.

 

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En Equateur, pour le moment, le climat est assez simple : soleil le matin, couvert le midi et pluvieux l’après-midi. Nous arrivons donc dans la ville de Cuenca en fin d’après-midi sous la pluie ! Nous sommes samedi, Cuenca est la 3ème ville d’Equateur et nous préférons aller nous stationner dans un parking gardé proche du centre-ville. Sauf qu’à notre arrivée, celui-ci est fermé ! Nous nous rabattons vers une autre lieu proche de l’hôpital où nous pouvons profiter de la wifi libre de la faculté de pharmacie...

 

Le lendemain matin c’est au tour d’Auria d’être malade et de vomir tripes et boyaux ! Manu reste donc au van avec elle et je pars avec Youenn, qui se sent mieux, découvrir le centre-ville de Cuenca. La vieille ville est très agréable. Après avoir traversé le Rio Tomebamba, nous nous dirigeons vers le parc Calderon sur la place centrale. Celui-ci est entouré de la vieille et la nouvelle cathédrale (qui ressemble un peu à Notre Dame de Paris selon Youenn) et de jolis bâtiments. Nous entrons faire un tour dans la vieille cathédrale, toute blanche, et y découvrons entre autres un orgue superbe.

 

C’est fête des mères en ce dimanche et, allez savoir pourquoi, du coup il y a partout des stands de bonbons et gâteaux à vendre. Tentant... Nous continuons à déambuler dans les rues tranquillement et revenons au van. Dans l’après-midi, c’est au tour de Manu d’aller faire un petit tour en ville, mais en ce dimanche, beaucoup de choses sont fermées...

 

 

A son retour, il commence à se sentir un peu mal et puis c’est à mon tour alors qu’Auria ne va pas mieux et que Youenn se sent également fébrile... En fait nous passons la soirée tous les quatre malades à vomir chacun notre tour ! A oublier...

 

Le lendemain matin, Manu et Youenn se sentent un peu mieux et ont envie de prendre l’air. Ils décident donc d’aller faire un tour du côté des ruines incas du Pumapungo. Avec Auria, nous ne nous sentons vraiment pas mieux et restons au van pour nous remettre de la soirée et de la nuit un peu cauchemardesque...

 

Manu et Youenn arrivent tout d’abord au musée qui est malheureusement fermé le lundi. Pas grave, le site est ouvert et il est magnifique. L’Equateur est un pays surprenant : ce lieu archéologique parfaitement entretenu et mis en valeur est en effet gratuit ! Les incas avaient créé à Cuenca un ensemble religieux, administratif et militaire chargé d’administrer la région. Manu et Youenn découvrent quelques vestiges de cette époque : fondations de bâtiments militaires, du temple du soleil, terrasses agricoles, canal et bains. En plus de l’aspect archéologique, le parc dispose de nombreuses plantes locales et d’une volière assez sympa. Bref une belle balade pour reprendre quelques forces !

 

 

L’après-midi, tout le monde se motive pour retourner faire un tour dans Cuenca et visiter la casa del sombrero. C’est en effet à Cuenca que les fameux chapeaux « panamas » auraient été créés. Ils ont été utilisés par les ouvriers chargés de creuser le canal de Panama, ce qui leur aurait donné leur nom. Clopi-clopant, nous allons visiter ce petit musée où les chapeaux sont encore construits à la main. Nous découvrons les différentes étapes de fabrication, admirons les moules et les machines qui permettent de donner forme aux chapeaux. Ensuite nous essayons les innombrables modèles exposés dont le prix varie fortement en fonction de la qualité et du temps de travail nécessaire à son élaboration. Au final, avec Auria, nous succomberons à la tentation ! Manu et Youenn étaient bien tentés également mais les panamas ne leur vont pas trop alors ils ont renoncé...

 

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En sortant de la casa del Sombrero, un orage éclate sur Cuenca. Nous nous dirigeons sous la pluie, en pressant un peu le pas, jusqu’au musée des cultures aborigènes. Une fois au sec, nous découvrons de nombreux objets ayant appartenus aux différentes cultures de la région. Il y a beaucoup de pièces exposées pour assez peu d’explications. Nous apprécions toutefois les collections de récipients et les énormes jarres peints avec finesse. Retour au van pour nous reposer. Après cette promenade, tout le monde va mieux sauf Auria qui a du mal à se remettre. 

 

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Le lendemain matin, nous hésitons à passer par l’hôpital tout proche car Auria enchaine un peu les coups de moins bien. Au final, elle nous assure que ça va mieux et nous quittons Cuenca pour le parc national de Las Cajas tout proche. Situé dans la montagne à 4 000 m d’altitude, c’est le réservoir d’eau de Cuenca. Il héberge une multitude de lacs et zones humides d’altitude où il est possible de se promener quand le temps n’est pas trop couvert et humide.

 

Nous avons de la chance car à notre arrivée il ne pleut pas, par contre Auria continue à vomir... Manu et Youenn partent faire le tour de la laguna Toreadora pendant que je reste avec Auria au refuge tout proche. Le sentier est très boueux et très humide, mais le paysage est magnifique ! Les vues sur le lac, les arbres de papiers (quenuas) à l’écorce orange, les multiples ruisseaux... L’ensemble est vraiment sympa pour qui ne craint pas de se mouiller les pieds !

 

 

De retour au van, nous mangeons et décidons de retourner sur Cuenca afin d’amener Auria à l’hôpital. Nous nous doutons que ce n’est pas grave, mais nous préférons quand même voir un médecin. Au final, elle est déshydratée et manque de force... Il faut donc qu’elle se force un peu à boire et manger. Rassurés, nous prenons la route vers le site inca d’Ingapirca situé 80 km plus au nord. La route est sinueuse, monte et descend mais ça roule bien. A l’approche du site, un voyant rouge s’allume sur le tableau de bord. Première fois depuis le début du voyage... C’est le témoin des freins et effectivement Manu sent un peu de mou quand il freine. Nous finissons donc les derniers kilomètres au ralenti en utilisant au maximum le frein moteur.

 

A l’arrivée au site, nous nous garons sur le parking et faisons la connaissance de voyageurs déjà installés. Un couple de jeunes allemands avec un James Cook comme le nôtre, mais la version d’avant. Le leur a 30 ans et 400 000 km. Avec nos 20 ans et 200 000 km, nous faisons figure de jeunots ! Ils sont accompagnés par un jeune retraité suisse en Land Rover parti seul pour un tour du monde sur plusieurs années. Echanges bien sympas en mélangeant espagnol, anglais et français !

 

Nuit tranquille et le lendemain matin, rassemblement d’enfants avec des ballons sur le parking... C’est le jour des enfants ! Youenn et Auria tentent bien d’en profiter mais le programme de la journée est déjà un peu écrit : visite et réparation du problème de freins. Nous nous dirigeons donc vers les ruines archéologiques d’Ingapirca. Le petit musée et la visite guidée vont nous permettre de réviser toutes nos connaissances acquises au Pérou sur la culture Inca.

 

Comme souvent, le lieu était déjà aménagé par une culture locale pré-incaïque. Ici ce sont les canaris qui vouaient un culte à la lune et utilisaient principalement de gros galets bruts des rios pour leur construction. La conquête par les incas s’est faite sous forme d’alliance avec un mariage entre un Inca et une princesse canarie. Par la suite, comme toujours, les incas ont bouleversé les coutumes anciennes pour créer une organisation similaire aux autres sites de leur empire. L’ensemble d’Ingapirca avait uniquement un rôle religieux au temps des incas. Il est surplombé par un temple dédié au soleil et entouré de multiples espaces liés à ce culte : habitation des prêtres, ateliers des artisans en charge de la céramique rituelle, culture des plantes nécessaires aux cérémonies et bains pour se purifier avant les rites.

 

L’ensemble est très bien préservé et mis en valeur. On retrouve ici les incontournables de la culture inca : pierre de carrière taillée au millimètre pour s’encastrer parfaitement, culte au soleil, bains de l’inca... Quelle organisation ! Surtout quand l’on sait que leur empire n’a duré que quelques décennies avant l’arrivée des conquistadors espagnols...

 

En marge du site, un petit sentier permet de découvrir quelques curiosités taillées ou peintes dans la roche : la baignoire de l’Inca, un rocher en forme de tortue, une forme de soleil peinte sur une roche et le profil de la tête de l’Inca naturellement dessiné dans une falaise (cherchez bien dans la dernière image du diaporama). Nous passons également entre des champs et des maisons en appréciant quelques scènes de la vie quotidienne : travaux agricoles, franchissement d’une rivière par une tyrolienne, travaux communautaires...

 

 

Avant de repartir, Manu vérifie les plaquettes de freins et constate que celles de derrière commencent à être bien usées. Le voyant des freins continue à s’allumer et nous nous arrêtons chez le premier garagiste rencontré. Il confirme que les plaquettes de derrière doivent être changées et, super sympa, nous donne une adresse sur Cuenca où nous pourrons avec certitude trouver la référence de notre véhicule. Demi-tour toute et nous reprenons la route de la ville où nous étions la veille...

 

Sauf que quelques kilomètres plus loin, Manu aperçoit un panneau avec écrit « pastillas de frenos ». Il s’arrête et va se renseigner. C’est un petit atelier où le mécano, Giovanni, répare les plaquettes usagées... Concrètement, il enlève la partie usée de la plaquette et en fixe une neuve avec des rivets. Ça nous semble un peu artisanal mais il a l’air sûr de son coup et visiblement les locaux font comme ça. Quand il nous annonce le prix total du changement des quatre plaquettes arrière (20 $), nous décidons de tenter le coup ! Une heure plus tard, nous voilà repartis avec nos nouveaux freins !

 

Nous sommes mercredi et nous souhaitons pousser jusqu’au village de Guamote car le jeudi c’est jour de marché et celui-ci est très réputé. Nous arriverons de nuit après avoir évité tant bien que mal les nids de poule disséminés sur cette partie de la Panaméricaine.

 

Le lendemain, le temps est très couvert mais nous partons quand même faire un tour au marché. Et bien nous en a pris car celui-ci est génial. Le plus beau que nous aillions fait depuis le début du voyage. Il y règne une ambiance authentique et nous sommes les seuls touristes sur place ! Les gens viennent des environs pour s’approvisionner en tout. La plupart des personnes rencontrées sont en tenue traditionnelle : poncho et chapeau de feutre pour les hommes, robes assez cintrée, tresse entourée de longues bandes de tissus colorés et chapeaux divers pour les femmes. Ils ont vraiment fière allure !

 

On trouve de tout dans ce marché : des vêtements, fruits, légumes, viandes, poissons, machines à coudre, pattes de poulets frites à déguster sur place... Les équatoriens sont particulièrement gentils et souriants. Nous nous sentons vraiment bien et passons un bon bout de temps à déambuler entre les étals. Il faut dire que ceux-ci occupent une grande partie du village ! Nous repartirons avec quelques fruits et légumes, des échantillons d’artisanat à ramener en cadeau pour la famille et un chapeau en feutre pour Manu. Et surtout avec le plaisir d’avoir vécu un moment de vie authentique au milieu de la culture équatorienne actuelle !

 

 

Nous finissons sur cette belle expérience notre périple en Equateur du Sud. A présent nous nous dirigeons vers le nord et « l’avenue des volcans » en débutant par le Chimborazo coiffé de son cône enneigé qui culmine à 6 310 m...


06/06/2016
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