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De Pisagua au parc Sajama

Après la semaine mouvementée passée à Iquique, nous avions envie de retourner faire un tour sur les bords du Pacifique mais dans un coin plus tranquille. Nous prenons donc la direction du petit port de Pisagua, coincé entre l’océan et une falaise sablonneuse assez vertigineuse. La route qui descend vers Pisagua offre sur les derniers kilomètres une vue panoramique impressionnante sur ce petit village et le Pacifique. Une fois arrivés, les rues tranquilles tranchent avec le bruit incessant de la ville d’Iquique et ça fait du bien !

 

Petite balade dans le village qui semble avoir en partie été déserté. Des monuments abandonnés ponctuent les quelques rues avec notamment un vieux théâtre en décrépitude. Ces bâtiments semblent témoigner d’un âge d’or aujourd’hui révolu... Drôle de contraste avec les magnifiques peintures de rue colorées qui ornent certains de ces édifices, on adore ! Pour la petite anecdote, nous apprenons au cours de notre promenade que l’équipe de foot locale s’appelle... le PSG !

 

La côte est assez rocheuse mais nous avons repéré quelques plages que les loulous souhaitent aller visiter. Nous parvenons à pied jusqu’à la première mais celle-ci est minuscule, peuplée d’oiseaux et dangereuse du fait des vagues directement issues du Pacifique. Il y a bien une autre plage plus loin mais là impossible de passer car la piste en flanc de versant s’est en partie éboulée...

 

Nous retournons au village et passons une soirée tranquille stationnés à proximité des bâtiments de l’armée de terre, de la marine et des gendarmes ! Coucher de soleil magnifique sur le Pacifique avec quelques palmiers pour décor au premier plan. Que du bonheur !!!

 

 

Bon, le village est assez petit, nous repartons donc le lendemain, dimanche 13 mars, pour Arica. Il s’agit de la ville la plus septentrionale du Chili, située elle aussi au bord du Pacifique. La route est assez longue et monotone. Au programme, désert, désert, désert et une immense vallée à traverser. Nous faisons un arrêt au niveau de plusieurs statues de terre et œuvres dessinées sur le sol. Etonnant en plein désert ! Ça permet de prendre un peu l’air et quelques photos ! Nous continuons la route qui est bordée de géoglyphes anciens dessinés sur les collines arides. Et comme le marketing est partout présent, devinez qui a saisi l’opportunité pour faire un coup de pub ? Coca Cola bien sûr, avec la plus grande enseigne au monde de la marque dessinée sur un relief bordant la route...

 

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Nous arrivons en soirée à Arica. Petit arrêt sur le bord d’une des plages de la ville, Youenn et Auria ayant très envie de mettre les pieds dans l’eau. Malheureusement la plupart des plages sont interdites à la baignade à cause d’une pollution détectée dans le rio qui se jette dans la baie... Nous faisons une petite marche sur un sable fin jonchée de bois ! Nous décidons ensuite de sortir de la ville pour trouver une plage plus tranquille où bivouaquer. Nous repérons notre bonheur à une dizaine de kilomètres au sud de l’agglomération.

 

Le lendemain matin, nous retournons vers Arica sur une plage plus sympa pour nous baigner mais qui était bondée la veille (on était dimanche) et se retrouve quasiment déserte en ce lundi matin. Les loulous en profitent pour piquer une tête et jouer dans le sable. Allez, une autre anecdote : des jardiniers arrosent abondamment les parterres, arbres et pelouses au bord de la plage alors qu’il fait plus de 30° et que nous sommes en plein cagnard. Manu demande à l’un des jardiniers si on peut prendre un peu d’eau pour le van et on lui répond que ce n’est pas possible ! En gros, chaque palmier reçoit entre 200 et 300 L d’eau qui s’évaporent en grande partie, mais rien pour nous...

 

Nous profitons de l’après-midi pour aller faire un tour en centre-ville. Au programme, découverte des principaux monuments comme l’ancienne douane et l’église (en restauration) toutes les deux issues des ateliers de ... Gustave Eiffel ! Petite promenade dans la rue commerçante avec dégustation de glaces excellentes et retour au van pour aller faire quelques courses dans un supermarché.

 

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En fin d’après-midi, nous nous dirigeons vers la vallée de l’Azapa qui présente un intérêt archéologique liée à une vieille civilisation indigène. La vallée verte irriguée par le rio Azapa tranche avec les collines désertiques qui l’entourent. La présence d’eau est fortement exploitée pour la production agricole avec partout des parcelles de fruits et légumes.

 

Nous visitons le musée archéologique de San Miguel de Azapa qui est magnifique. Les vitrines exposent les vêtements, ustensiles et coutumes des peuples pré-incaïques vivant dans la vallée. Et pour le plus grand plaisir d’Auria, plusieurs momies sont également présentées. La culture des indigènes donnait une grande importance aux rites funéraires et au fil du temps plusieurs techniques de momification ont été utilisées. L’une d’elle consistait notamment à enduire les corps de boues (masques faciaux encore nettement visibles) et l’aridité aidant, les corps sont encore très bien conservés ! Puis nous continuons la visite en serpentant dans les routes de la vallée à la recherche des géoglyphes qui parsèment les collines (lamas, indiens, figures géométriques...).

 

 

Il fait chaud, très chaud (autour de 40°) et nous avons envie d’un peu de fraîcheur, nous partons donc vers les montagnes afin de retrouver les paysages andins que nous aimons tant. La route monte de 0 m à plus de 4000 m d’altitude en 100 km, nous prévoyons donc qu’elle sera longue mais nous n’avions pas compté sur les travaux qui vont la rendre interminable... Les principes de l’information aux usagers et la circulation alternée semblent ici peu connus. Au premier tronçon en travaux, nous attendrons plus d’une heure sans savoir si nous pourrons repartir ou non avant la fin de la journée... Au second tronçon, plus de 40 minutes d’attente et au troisième près de 20 minutes ! Nous croisons des dizaines de camions qui reviennent vides de Bolivie après avoir apporté des marchandises venues du Pacifique et notamment du port d’Iquique. Ce qui est marrant c’est que certains de ces camions viennent d’Europe et gardent parfois encore leur ancienne plaque d’immatriculation. Nous avons même croisé un camion venant du 49 !!!

 

Juste avant la nuit, nous arrivons au village de Putre, à l’entrée du parc national de Lauca. Nous passons une nuit assez fraîche en comparaison de la chaleur que nous avons connue à Arica. En une journée, nous avons gagné près de 4000 m d’altitude et perdu plus de 20°... Le lendemain, nous faisons un petit tour dans le village qui est très sympa avec ses rues pavées et ses vieux bâtiments.

 

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Manu va se renseigner à l’office du tourisme pour savoir s’il est possible de se balader autour du village. On lui indique un itinéraire : sortir en van de la ville, traverser le pont et faire deux kilomètres jusqu’à une statue de vierge, d’ici il y a un sentier sympa qui débute. Habituellement nous nous méfions un peu des indications des offices de tourisme mais là nous sommes confiant car le jeune de l’accueil est habillé en tenue de rando et semble sûr de ses infos.

 

Nous voilà donc parti ! Nous sortons du village et au bout de 200 m nous tombons sur une piste en très forte pente et complètement défoncée par les pluies. Nous faisons demi-tour pour retourner nous garer à la sortie du village... Nous faisons le chemin à pied et là surprise ! Le pont n’existe plus !!! Nous voyons encore les restes de buses en tôle ondulée emportées par un orage qui a dû être particulièrement violent. Nous traversons le rio à pied et continuons la balade qui ne présente en fait pas trop d’intérêt. Et ce d’autant plus qu’elle s’avère assez dangereuse au bout d’un moment, le sentier passant à flanc de montagne et faisant régulièrement l’objet d’éboulements. Nous rebroussons donc chemin sans avoir pu faire l’itinéraire prévu initialement...

 

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Nous dormons à nouveau sur Putre où nous profitons de la connexion wifi de la bibliothèque et partons le lendemain matin en direction de la Bolivie et du parc national Lauca. Nous commençons tranquillement la matinée en nous rendant aux thermes de Jurasi perdus au milieu des Andes. Nous profitons seuls d’une piscine à 32° entourée de montagnes. Ensuite, nous continuons la route jusqu’au lieu-dit de Las Cuevas. Une petite balade permet de découvrir une bofedal (zone humide d’altitude) peuplée de vigognes avec des petits nés tout récemment et un secteur rocheux présentant plusieurs cavités. Celles-ci étaient utilisées comme refuges par les chasseurs cueilleurs il y a plusieurs milliers d’années. Aujourd’hui, ce sont les viscachas, sortes de lapins andins, qui ont pris la place... Ils sont partout ! Ils bondissent de pierre en pierre avec une agilité déconcertante et se laissent parfois approcher pour le plus grand bonheur des enfants.

 

 

Nous faisons un détour vers le village de Parinacota, situé à 4 400m d’altitude. Celui-ci est très ancien et son église antique est magnifique. Le village a été construit en surplomb d’une immense zone humide. Sur la route qui mène à Parinacota, nous croisons de nombreux lamas et alpagas. Nous sympathiserons avec l’un d’eux qui avait l’air très intéressé par notre van !

 

Une balade part du village et permet de profiter du paysage magnifique et des milieux très variés qu’offrent les Andes. Nous croisons au départ du sentier un couple de retraités vendéens. Ils viennent directement d’Arica et ne pourront pas aller bien loin sur le sentier, pris du mal d’altitude... Nous continuons seuls le cheminement qui offre des vues superbes sur les volcans jumeaux Payachata (le Parinacota qui culmine à 6 342 m et le Pomerape à 6 282 m). Tout est magnifique : les lagunes peuplées d’oiseaux, les zones humides où broutent lamas et alpagas, les amas de roches volcaniques, les maisons en abode et parcages en pierre pour les troupeaux. On profite !

 

Nous passons la nuit sur le petit parking au départ de la ballade, devant le bâtiment du parc national où un guide bien sympa nous propose toilettes et eau potable. La nuit est encore plus fraîche que la veille car nous descendons en dessous de 0° et au petit matin, les vitres du van sont couvertes de givre !

 

 

Nous sommes très proches de la Bolivie et nous apprêtons à quitter définitivement le Chili. Ce pays nous a beaucoup plus avec des paysages exceptionnels du sud au nord. Avant la frontière, nous faisons une dernière halte aux abords du lac Chungara, immense étendue d’eau au pied des volcans. Là encore, les paysages sont à couper le souffle ! Le quelques kilomètres qui nous séparent de la Bolivie se font sur une route défoncée empruntée par des cohortes de camions qui roulent n’importe où et n’importe comment pour éviter les énormes nids de poules.

 

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En fin d’après-midi nous arrivons à la frontière côté chilien qui se passe sans encombre. Un peu plus loin, nous arrivons à la frontière bolivienne qui comme on s’en doutait est nettement plus complexe à passer. En effet, pour le document autorisant l’entrée du véhicule, Manu est obligé d’aller à pied dans le village situé après la frontière pour trouver un bouiboui où l’on pourra lui donner un numéro qui permettra ensuite aux douaniers de faire les papiers. Je simplifie mais c’est un vrai imbroglio ! Sans compter le fait qu’il est impossible de faire passer des fruits et légumes crus et que nous sommes obligés de faire cuire sur place les quelques oignons, poivrons et tomates qui nous restaient ! Avec patience, nous finissons par entrer une seconde fois en Bolivie et bivouaquons quelques kilomètres après la frontière.

 

Le lendemain matin, 19 mars, nous prenons la route pour le parc national de Sajama. Il a été créé dès 1945 autour du volcan Sajama qui est le point culminant de Bolivie à 6 542 m d’altitude. Autant dire que l’on ne peut pas le rater ! Dès la frontière passée, on ne voit que lui avec sa forme conique presque parfaite et son sommet enneigé. Notre objectif est de prendre la piste qui fait le tour du volcan afin de le contempler sous toutes ses coutures et de profiter de tous les sites qui l’entourent.

 

Après s’être acquittés du droit d’entrée qui est passé l’année dernière de 40 à 100 bolivianos, nous commençons par nous rendre au village de Sajama. Situé au pied du volcan, il s’agit du principal lieu habité du parc. Pas grand monde à y vivre en fait, mais c’est agréable de s’y promener avec une vue quasiment constante sur l’un des volcans enneigé du secteur. Nous croisons une vieille dame qui coupe de la laine d’alpagas, un homme en pleine réalisation de briques de torchis, quelques lamas qui se baladent dans les rues... La vie tranquille des Andes en somme !

 

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Nous continuons notre chemin vers les geysers situés 8 km plus loin dans une petite vallée. La piste est très sympa avec la vallée verte peuplée de lamas, les fermes et enclos en pierres et une petite traversée de rio pour laver les roues du van ! Nous arrivons en fin de matinée et plutôt que des geysers, ce sont des résurgences d’eau bouillante qui viennent alimenter un rio. Le lieu est magnifique et nous y rencontrons un groupe de français venus à pied et bien décidés à camper sur le site. De notre côté, nous déambulons entre les vasques qui permettent aux eaux brulantes de remonter en faisant bien attention ne pas nous brûler les pieds ! Comme c’est l’heure du déjeuner, nous en profitons pour faire une expérience : cuire un œuf dans les eaux bouillantes d’un geyser. Youenn et Auria sont ravis et nous confectionnons une sorte de canne à pêche en fil de fer pour faire tremper l’œuf dans une vasque. Je prends un peu chaud avec la vapeur et les projections d’eau mais au bout de 10 minutes, mission accomplie, l’œuf est cuit ! Après le déjeuner, Manu et Auria profitent des eaux mêlées du rio et des geysers pour se baigner. L’eau doit être à 35° et visiblement ce n’est pas désagréable...

 

 

Après ce petit moment de détente, retour vers Sajama pour monter sur une colline qui dispose d’un mirador sur le village et les alentours. La balade consiste à monter en haut du Monte Cielo juste à côté du village. Sur le papier, ce sont 3 km et 300 m de dénivelé à monter, rien de bien méchant... Mais dans la réalité, la ballade commence à 4 250 m pour finir à 4 550 m d’altitude et le chemin est droit dans la pente !!! Avec l’altitude, le souffle est court et nous montons en plusieurs étapes. D’en haut, nous bénéficions d’une superbe vue sur le village de Sajama et le volcan tout prêt. On peut vraiment apprécier les glaciers qui le recouvrent. Et nous sommes au milieu de la soit disant « forêt la plus haute du monde ». Bon on va nuancer car la forêt ressemble plutôt à un maquis composé de quenuas, arbre endémique des Andes qui pousse jusqu’à 5 000 m d’altitude.

 

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Après cette journée bien chargée, nous décidons de nous rendre à des thermes pour passer la nuit. Sauf que... Des orages ont frappé le secteur il y a quelques jours et les pluies ont rendu la piste impraticable. Nous arrivons au niveau d’un rio dont le lit est composé de gros galets mis sens dessus dessous et nous préférons rebrousser chemin plutôt que rester coincés sur cette piste ou personne ne passe. Qu’à cela ne tienne, il y a une lagune quelques kilomètres plus loin ! Nous reprenons le piste principale, elle aussi ponctuellement défoncée par les écoulements d’eau, et arrivons à la lagune. Sauf que... L’accès à la zone de stationnement est fermée et nous ne pouvons même pas nous arrêter à proximité du lieu qui est pourtant superbe avec ses flamants et ses vigognes. La piste est étroite et sableuse et impossible de se garer sur le bas-côté sous peine de nous enliser...  Bon bah, on continue alors ! La nuit commence à tomber lorsque nous arrivons au petit village de Tomarapi. Nous nous stationnons à l’entrée, devant l’église. Manu va voir les habitants afin de demander leur autorisation et il tombe sur des gens très sympas. La communauté Caripe qui vit dans le coin, gère une auberge à côté de laquelle nous sommes garés. Nous engageons la discussion et voyons qu’ils sont intrigués par le van. En fait ils ont déjà vu passer des véhicules de ce genre mais n’ont jamais eu l’occasion d’entrer dedans. Nous voilà donc partis pour une visite guidée ! Le van leur plaît tellement, que le lendemain, ils nous proposeront en rigolant de l’échanger contre 100 lamas !!!

 

Après une nuit tranquille et fraîche, nous faisons une petite promenade jusqu’à un mirador qui offre une vue superbe sur une bofedal et le volcan Sajama en arrière-plan. A notre retour, nous demandons l’autorisation de visiter l’église qui a l’air très ancienne. Petite montée dans la tour, mieux vaut ne pas être trop grand et regarder où l’on met les pieds ! En fin de matinée, Manu et Youenn font même un foot avec un des enfants du village. Apparemment courir après un ballon à 4 200 m d’altitude semble plus fatiguant que chez nous ! Les personnes du village ont été très accueillantes et nous avons beaucoup apprécié de pouvoir échanger avec elles. Mais la route nous appelle car nous devons être dans deux jours à La Paz pour retrouver Marie, la tante de Manu, avec qui nous avons prévu de passer une semaine en Bolivie.

 

 

Nous continuons la piste qui fait le tour du Sajama. Pas évident pour Manu car entre le sable et les grosses ravines creusées par les orages, on est parfois à la limite du 4x4... Nous restons presque coincés à un moment mais, en douceur, nous arrivons à nous en sortir et rejoindre la route asphaltée... Ouf ! Nous continuons jusqu’à Carahuara de Carangas, un peu en marge de la route principale. Il n’est pas très tard et nous décidons de partir à la découverte des points d’intérêt du village. Celui-ci est connu pour accueillir une église aux peintures murales si exceptionnelles qu’elles lui valent le nom de « chapelle sixtine » de la Bolivie. Mais nous sommes dimanche en fin d’après-midi, l’église est fermée et impossible de trouver la clé...

 

Ce n’est pas grave car il y a pas mal de chose à faire dans le secteur. Nous optons donc pour l’ascension du cerro qui domine le village. Sous forme de chemin de croix, le sentier part d’une autre église très jolie et mène à une sorte de sanctuaire planté en haut de la colline. La vue à 360° est magnifique !

 

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Nous avons également entendu parler d’un site d’escalade tout proche. Après renseignement auprès du régiment militaire du village, nous prenons la piste qui mène aux falaises. Le lieu est très sympa, des voies sont marquées sur la roche mais question équipement de sécurité, cela fait parfois un peu froid dans le dos. Il y a bien de temps en temps de quoi passer un mousqueton, mais il ne faut pas tomber entre les deux ! Le site sert d’entrainement au régiment de Carahuara spécialisé en haute montagne. Il doit également être utilisé par des amateurs d’escalade car plusieurs peintures recouvrent les roches. Nous prenons le petit chemin qui longe la falaise pour découvrir l’ensemble du site. En revenant, Manu fait un petit crochet vers trois chullpas, monuments funéraires vieux de 500 ans qui dominent le village.

 

 

Après cette petite excursion, nous retournons sur la place principale où nous sommes garés. Celle-ci est bordée d’un côté d’un bâtiment militaire bariolé façon camouflage (ce qui nous fait bien rigoler), d’un autre par l’église et sur le reste par des commerces. Nous retentons notre chance à l’église et apprenons qu’une messe aura lieu à 19h30 le soir même. En fait la semaine sainte débute en ce dimanche et exceptionnellement un prêtre sera là pour célébrer une cérémonie. Manu finit par croiser le prêtre qui l’invite cordialement à la messe... Bon ce n’est pas trop notre truc mais on est curieux de voir l’intérieur de l’église. Manu va donc furtivement voir l’intérieur du bâtiment, le temps de prendre une photo des murs entièrement peints. Juste le temps de sortir avant que le régiment n’arrive au pas de charge pour assister à la messe ! Scène surréaliste de ces militaires qui arrivent à la nuit tombée à l’entrée de cette église comme s’ils allaient à la guerre.

 

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Nous passons la nuit sur la place à regarder un film tranquille. Au petit matin, nous assistons à une cérémonie qui regroupe militaires, écoles et personnes en habit traditionnel. Nous sommes à quelque jours du « dia del mar » (jour de la mer) qui célèbre le jour où les boliviens ont été battus par les chiliens et ont perdu leur accès à la mer... Visiblement ça les a marqué et ils en tiennent rigueur aux chiliens ! Après avoir assisté de loin au protocole, nous reprenons notre chemin vers la capitale bolivienne pour trouver où stationner dans cette immense agglomération à flanc de montagne afin de rejoindre Marie le lendemain.

 



23/03/2016
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