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La cote caraïbe

En ce vendredi matin 29 juillet, après notre première nuit sous les cocotiers de la côte caraïbe, nous entrons dans le parc national de Tayrona. Il se situe entre une mer aux plages sauvages et les montagnes de la Sierra Nevada qui culminent à plus de 5 000 m. Nous prenons le sentier qui longe la côte et chemine dans la forêt pour nous rendre aux différentes plages du parc. Après une petite heure de marche sous une chaleur déjà torride, nous arrivons à la plage d’Arrecifes. Ici pas question de se baigner à cause des courants, d’ailleurs une pancarte indique que plus de 100 personnes sont mortes ici noyées ces dernières années...

 

Nous continuons notre chemin jusqu’à une petite baie où nous pouvons entrer dans l’eau sans pour autant trop nous éloigner du sable. L’eau est à la température parfaite : elle est rafraichissante mais on y entre sans aucun problème ! Après cette première baignade, nous poursuivons dans un paysage fantastique. Nous profitons aussi bien de la mer que de la forêt. Nous croisons singes, énormes fourmis, crabes violonistes, lézards verts et bleus fluorescents...

 

La plage suivante est appelée « la piscine »... Un ensemble rocheux barre les courants au large et nous nageons dans une eau transparente à environ 28°C ! On aperçoit même quelques poissons par ci par là. Les loulous s’en donnent à cœur joie : Youenn part à la recherche des poissons pendant qu’Auria joue dans l’eau avec des noix de coco.

 

Après le déjeuner, nous allons jusqu’à la dernière plage au niveau du Cabo San Juan. Là encore, eau chaude transparente dans un cadre de rêve ! Il y a un peu plus de monde car un camping accueillant pas mal de routards est situé près de la plage. Nous commençons par monter sur un petit promontoire pour une vue d’ensemble. Nous y croisons d’énormes iguanes terrestres qui prennent un bain de soleil. Nous ne tardons pas à nous mettre à l’eau et profiter des dizaines de poissons multicolores qui se baladent au fond de l’eau. Que du bonheur !

Nous faisons demi-tour en fin d’après-midi car il y a une heure et demie de marche jusqu’au van.  Pas de bol, nous nous trompons de chemin et suivons celui des chevaux qui est particulièrement poussiéreux. Avec la chaleur moite, ce n’est pas très agréable. Heureusement, en marchant, nous faisons la connaissance de deux couples de colombiens originaires de Cali. L’un d’eux a une finca touristique près du lac de Calima, nous sommes même cordialement invités à venir y séjourner ! Ce sera pour une prochaine fois...

 

 

Après une nuit tranquille sur le parking du parc, nous décidons de nous lancer dans une grande randonnée pour rejoindre le village d’el Pueblito. Le chemin consiste à longer la côte comme hier puis à grimper dans la montagne vers le lieu d’habitation des descendants du peuple Tayrona : 4 heures de marche à l’aller et autant au retour. Malheureusement avec la chaleur moite, je ne me sens pas très bien et, pour le plus grand bonheur des loulous, nous décidons de refaire une journée plage !

 

Le ciel est un peu plus couvert mais quel plaisir de se baigner dans ces eaux paradisiaques. Au retour, nous avons même la chance de croiser un groupe d’une trentaine de singes qui passent juste au-dessus de nos têtes. Magique !

 

 

Après deux jours inoubliables, nous mettons le cap sur Santa Martha toute proche. C’est la fête de la mer mais nous n’avons pas trop envie de nous rendre en ville. Nous préférons tester la baie de Taganga située quelques kilomètres en dehors de l’urbanisation. Ce n’est pas une grande idée car en ce dimanche, le village et la plage sont surpeuplés ! Quasiment impossible de trouver une place pour stationner, la plage est sale et l’ambiance un peu trop chaude à notre goût...

 

Nous repartons assez vite, direction l’autre côté de Santa Martha et la station balnéaire d’El Rodadero. Nous y arrivons en fin de journée et trouvons un endroit calme pour nous garer. Nous y croisons César, originaire de Bogota et arrivé depuis peu pour son travail. Il a vécu en France et en Belgique et parle parfaitement français. Nous discutons un peu et il nous propose de venir manger chez lui le soir ! Hop, c’est parti ! Je fais une salade, César débouche une bouteille de vin et nous passons une très agréable soirée à discuter ! Encore merci à lui pour sa gentillesse et son hospitalité !

 

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Le lendemain, nous quittons la ville de Santa Martha, qui ne nous a pas enthousiasmée, pour nous diriger vers la dernière étape de notre voyage, la région de Carthagène. Nous longeons la côte et passons sur une étroite bande de terre entre la mer des Caraïbes et les immenses zones humides du delta du fleuve Magdalena. Les caribéens vivent ici essentiellement de la pêche et nous traversons les secteurs les plus pauvres que nous ayons vus en Colombie. Les maisons faites de bric et de broc ont quasiment les pieds dans l’eau et on ne préfère pas imaginer ce qui se passerait dans ce lieu très habité en cas de tsunami ou d’inondation violente.

 

Nous contournons la ville de Barranquilla qui a des faux airs de Saint Nazaire avec son immense pont qui traverse l’embouchure du fleuve Magdalena et son énorme complexe portuaire. Comme souvent en Colombie, les passages en ville sont un peu stressants pour la conduite. Imaginez-vous sur une rocade, entouré de motos qui doublent à gauche et à droite, de taxis qui s’arrêtent n’importe où sans prévenir, de charrettes tirées par des chevaux ou des hommes, de bus et de camions inconscients qui arrivent lancés et ne vont surtout pas freiner si vous décidez de changer de file. Voilà, vous y êtes... Et ce qui devait arriver arriva, nous assistons à un accident : une moto qui rentre dans un taxi, heureusement à vitesse réduite. En fait, nous sommes surtout étonnés qu’il n’y ait pas plus d’accidents...

 

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Nous poursuivons un peu la route et bifurquons vers la petite baie de Puerto Velero pour nous poser un peu loin de l’agitation des villes. Personne car nous sommes lundi... La plage n’est pas terrible mais nous profitons du calme et de l’air de la mer pour nous rafraichir. Depuis que nous sommes descendus de Playa Belen, le thermomètre dépasse régulièrement les 40°C en journée et peine à descendre sous les 30°C la nuit. Et comme les moustiques rodent en soirée, nous ne pouvons ouvrir que les fenêtres avec moustiquaires !

 

Nous passons le reste de la journée à mettre les pieds dans l’eau et à jouer sur la plage. Je me lance dans des crêpes pour le soir et, au final, j’ai surtout perdu une bonne dizaine de litres de d’eau !

 

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Avant de rejoindre Carthagène, nous faisons une halte au volcan de lodo El Totumo. C’est un site assez étrange : un dôme en terre d’une quinzaine de mètres de haut correspond en réalité à la partie émergée d’un volcan profond de 2 500 m ! Dans le petit cône, de la boue liquide dans laquelle il est possible de se baigner. Le site est assez touristique et nous attendons que les minibus venus de Carthagène repartent pour monter profiter des vertus thérapeutiques de cette matière particulièrement visqueuse !

 

Auria et Youenn n’accrochent pas trop, la sensation est assez bizarre. En fait on flotte naturellement et des personnes sont là pour nous étaler la boue sur le corps en nous faisant des massages. Après une demi-heure de trempette, nous sortons et profitons d’une douche dans une gargote toute proche pour reprendre une allure à peu près normale ! Habituellement, on se rend dans le lac pour se débarbouiller, mais à cause d’El Nino et de la sécheresse qu’il a entrainée, le lac est bien trop loin à présent... Au final nous avons la peau toute propre et nous nous sentons plutôt relaxés !

 

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Nous reprenons la route pour arriver en soirée à Carthagène car Manu doit rencontrer le transitaire qui s’occupe du retour du van le lendemain. Nous sommes un peu inquiets car initialement nous devions embarquer le van le 10 août, Manu ayant décalé son billet d’avion pour le 12. Mais nous avons reçu un mail nous indiquant que le bateau n’arriverait sûrement que le 12 août et Manu est censé être présent le jour de l’embarquement...

 

Une fois les papiers nécessaires remplis, nous quittons Carthagène pour la presqu’ile de Baru et la Playa Blanca. Cette plage au sable blanc et aux eaux turquoises est réputée pour sa beauté mais également pour la foule que l’on y trouve le week-end. Nous préférons donc y aller en semaine avec l’idée d’y rester deux jours pleins.

 

La plage est à la hauteur de sa réputation : eaux cristallines qui frisent les 30°C et sable fin... Et comme nous l’avions lu, il y a des bouisbouis, parasols, transats et vendeurs ambulants à ne plus savoir qu’en faire ! Nous trouvons un petit coin de plage pour poser nos serviettes et fonçons dans l’eau. Il fait plus de 40°C dehors et nous ne voulons plus sortir ! Il faut faire attention aux jets skis et autres bananes gonflables qui passent à vive allure juste au bord de la plage mais sinon ça a un petit air de paradis. Hormis quelques bateaux de touristes qui viennent de Carthagène entre 10h30 et 15h30, on est même relativement tranquilles ! En bref, farniente pendant deux jours !!!

 

 

Le vendredi midi, nous quittons cette plage paradisiaque avant que la foule du week-end n’arrive. Nous nous arrêtons un peu plus loin au niveau d’une volière qui nous a été conseillée par un couple de salvadoriens très sympas rencontrés sur la plage. Habituellement les animaux en cage ce n’est pas trop notre truc mais nous faisons un effort pour les loulous qui sont très enthousiasmés par cette visite. Et pour tout dire, à part quelques enclos un peu petits, le site est très bien fait. Nous réalisons un circuit de près de deux heures qui nous permet de découvrir les oiseaux des différentes écosystèmes de Colombie. Il n’y a quasiment pas d’espèces d’autres pays ici.

 

Manu profite de tous ces oiseaux à portée de main, et parfois en semi-liberté, pour canarder de photos ! Nous sommes très impressionnés par la harpie, énorme rapace qui vit dans la forêt tropicale et qui serait l’oiseau le plus dangereux du monde. Nous sommes d’ailleurs bien contents qu’il y ait un filet au-dessus de notre tête quand nous passons en dessous et qu’elle nous regarde en dodelinant de la tête ! Ensuite, c’est un festival de couleur et de diversité : toucans, ibis, spatules, oies, vautours...

 

 

De retour sur Carthagène dans la soirée, nous rejoignons notre point de bivouac. Il est situé à la pointe du quartier de Bocagrande, entre l’hôtel Hilton et une zone de lagune. Nous sommes tranquillement installés dans cette ville très dynamique, avec une vue imprenable sur les grattes ciel de la ville moderne. Pleins d’oiseaux viennent s’alimenter près du van et nous profitons du spectacle quotidien.

 

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Je repars avec les loulous dans moins de trois jours, sensation bizarre... Surtout que Manu ne rentre pas avec nous et devra rester quelques jours de plus pour s’occuper du retour du van. Il nous reste donc deux jours pour profiter de Carthagène et de son magnifique centre historique. Nous sommes levés de bonne heure le samedi matin pour partir à la découverte de cette cité fortifiée d’origine coloniale. De toute façon, à partir de 7h du matin il est difficile de dormir car le thermomètre annonce déjà 33°C. A 8h30 lorsque nous partons il fait déjà plus de 40°C !!! Nous rejoignons le centre à pied et déambulons dans les rues en suivant l’itinéraire indiqué par le guide vert (merci les Mollas !).

 

Nous débutons par la tour de l’horloge, porte d’entrée principale de la ville fortifiée au temps de la colonie. Nous arrivons sur la plaza de los coches où hier s’échangeait les esclaves et aujourd’hui se stationnent les calèches pour touristes en fin de journée.

 

Petit tour par le premier bâtiment construit par Don Pedro de Heredia, fondateur de la ville. L’édifice a longtemps servi de douane pour les marchandises et esclaves échangés dans le port. Nous faisons une escale dans l’office du tourisme pour profiter quelques minutes de l’air conditionné... Puis repartons dans les ruelles encadrées de vielles maisons colorées et restaurées. Beaucoup de charme !

 

Nous passons devant quelques églises malheureusement fermées, notamment celle de San Domingo qui a la particularité d’avoir un clocher décalé et légèrement tordu (ce qui a donné naissance à quelques légendes locales). Nous faisons un petit tour sur le mur d’enceinte qui protégeait la ville des pirates et navires ennemis. La ville est vraiment agréable même s’il fait très chaud et que nous marchons systématiquement sur le trottoir à l’ombre... Heureusement, plusieurs petites places arborées nous permettent de faire des petites pauses et de boire !

 

 

Nous faisons deux visites dans la journée. Tout d’abord le musée naval qui nous permet d’en savoir plus sur l’histoire des nombreuses batailles navales qui ont fait la légende de la ville. Les premiers pirates à avoir rançonnés Carthagène sont d’ailleurs des français ! Mais l’acte de piraterie le plus connu revient à Francis Drake qui s’est emparé de la ville en 1586. C’est suite à ces attaques que les fortifications se sont peu à peu développées. Le musée est un peu surchargé et nous tombons au milieu d’un groupe de militaires en visite, c’est un peu dommage...

 

Le second musée est celui de l’or Zenu. Il s’agit d’un musée gratuit et comme à chaque fois en Colombie, dès qu’un musée est gratuit, il est magnifique ! Les quelques salles contiennent des pièces d’or splendides essentiellement issues de la culture zenu. Les objets sont très finement taillés et nous adorons. Il y a également quelques urnes funéraires en forme de bonhomme qui sont tout aussi intéressantes.

 

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Comme souvent, lorsque nous visitons une ville, nous dégustons un almuerzo (sorte de menu ouvrier) dans un restaurant local. Carthagène est une ville chique et touristique, donc pas de gargote dans le vieux centre. Nous mangeons, pour environ 5 euros par personne, un plat qui rendrait jaloux une bonne brasserie de chez nous. Et je ne vous parle pas de la limonade glacée maison !!! Nous rentrons en fin de journée bien fatigués et prenons une bonne douche pour effacer les litres de sueur de la journée.

 

Dimanche 7 août, dernier jour avant le grand retour ! Nous retournons près du centre pour découvrir el Castillo San Felipe de Bajaras, principal fort défensif de Carthagène. Il a été construit par les espagnols sur un tertre naturel et domine la ville. Nous montons progressivement sur l’imposant édifice et commençons par une vidéo diffusée dans l’ancien hôpital. Nous apprenons que le fort a été en grande partie construit suite à une attaque des anglais qui ont bien failli s’emparer de la ville au 18ème siècle. Nous apprécions les tunnels où dormaient les soldats pour échapper au cagnard qui règne dehors. Sur les plateformes en plein soleil, plusieurs batteries de canons étaient disposées pour accueillir les éventuels assaillants...

 

En plus du fort en lui-même, nous disposons d’une vue imprenable sur Carthagène et ses quartiers si disparates qui alternent entre antiques maisons coloniales et gratte-ciels aux allures de Manhattan ! La mer est également présente un peu partout et la ville s’est progressivement construite sur les quelques langues de terre disponible. Nous profitons de cette dernière journée pour refaire un tour dans le vieux centre et sur la muraille d’enceinte qui offre également de superbes panoramas !

 

 

Nous sommes de retour au van dans l’après-midi. Nous préparons tranquillement les sacs du retour, vidant le van et triant ce que nous souhaitons ramener et ce qui peut attendre la traversée en bateau. Manu nous aide, un peu désespéré de devoir rester seul les prochains jours sans être sûr de pouvoir prendre son avion le 12 août comme prévu... Dernière nuit pour nous en Amérique du Sud et comme les précédentes, elle est horriblement chaude ! Même pas besoin de bouger le petit doigt pour être en sueur, vivement la douceur angevine !!!

 

Le lundi 8 août 2016, nous partons dès 8h pour rejoindre l’aéroport. Manu nous emmène en van et nous accompagne pour prendre un dernier café de Colombie ensemble. Snif... Nous nous disons au revoir et partons pour enregistrer nos bagages pendant qu’il retourne voir le transitaire pour commencer les démarches administratives.

 

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Pour les loulous et moi, l’aventure s’achève... Quelle année, que de découvertes et de rencontres !!! Pour Manu, il reste encore quelques jours qui ne seront probablement pas les plus sympas du voyage car il va se charger de laver le van et de faire les démarches au port pour un retour prévu mi-septembre au Havre.

Mais bon, ce sera l’occasion de rédiger l’ultime article de notre blog !!!

 

 

 



10/08/2016
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