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Lima et la Cordillère Blanche

En ce 7 mai 2016, nous quittons la ville de Pisco en direction de la capitale péruvienne, Lima. Nous suivons la route panaméricaine qui traverse toujours ces paysages désertiques coincés entre Océan Pacifique et cordillère des Andes. On roule bien et nous avons même la bonne surprise de nous retrouver sur une quatre voies ! Sauf que la chance va tourner... Au bout de quelques kilomètres, contrôle de police en pleine autoroute. Jusqu’à maintenant au Pérou, très peu de voitures avaient leurs phares allumés en journée. Manu les mettaient donc épisodiquement et là il les a oubliés, sachant que nous sommes en début d’après-midi sous un soleil de plomb. Sauf que forcément, c’est la première chose que voit le policier : papier du véhicule, permis de conduire, assurance, passeport... Et vous êtes en infraction car sans phares.

 

Là on s’emporte directement ! Il y a bien un cinquième des voitures qui roulent sans phares ! Le policier nous fait remarquer qu’elles sont toutes arrêtées, ce qui est vrai... Oui mais elles repartent très vite sans rien dire, ça nous étonnerait donc qu’elles se fassent verbaliser ! Si nous répond le policier, mais les gens ne paient pas sur place. On ne lâche pas le morceau et demandons à voir le texte de loi car il nous annonce une amende de 316 soles (soit 85€). Il nous le sort et il est effectivement obligatoire d’avoir ses phares allumés sur les « red viales » (ce qui est apparemment le cas de la panaméricaine). N’empêche, les péruviens conduisent n’importent comment, doublent dans les virages sur la bande continue sans visibilité, les flics ne sont pas mieux alors non on ne paiera pas ! Le flic en a marre et nous envoie un autre collègue. Cette fois-ci on la joue plus soft et au bout d’un bon quart d’heure de discussion, il nous laisse partir sans amende !!! Ouf...

 

Nous nous arrêtons dans une petite station balnéaire 30 km avant Lima pour dormir. On y trouve même des masques et tubas que nous achetons en prévision des Galapagos. Nous nous couchons et au milieu de la nuit, nous entendons Auria appeler : « J’ai faim ». Quoi ? Elle se redresse et Manu a tout juste le temps de saisir une poêle avant qu’Auria ait vomi tout son diner sur le plan de travail ! Le lendemain matin, rebelote, elle se vide de partout et ne peut rien avaler... Nous sommes à quelques kilomètres du site de Pachacamac que nous avons prévu de visiter dans la journée. Nous avançons donc sur la Panaméricaine et rejoignons rapidement la sortie vers ces ruines. Sauf que nous sommes le dimanche 1er mai, « dia de la madre » et que juste à côté de Pachacamac, il y a le parc du souvenir où affluent des milliers d’habitant de Lima pour déposer des fleurs. Nous nous retrouvons donc coincés dans un embouteillage monstre !

 

Avec patience, nous rejoignons le parking de ruines. Auria ne va vraiment pas mieux. Je décide donc de rester avec elle pendant que Youenn et Manu iront visiter. Ils commencent par le tout nouveau musée qui explique très clairement les différentes civilisations qui se sont succédées sur cet immense site archéologique aux portes de Lima : les cultures Lima, Huari, Ychma et enfin les incontournables Incas. Plusieurs très belles pièces retrouvées lors des fouilles garnissent les vitrines : collection de Quipu (ensembles de cordelettes à nœud qui servaient à compter), statues, masques funéraires, objets rituels. Le clou de l’exposition est sans conteste l’idole de Pachacamac qui trônait dans le temple peint. Il s’agit d’un immense bâton de bois sculpté sur sa totalité et parfaitement conservé.

 

Manu et Youenn se rendent ensuite sur l’ensemble archéologique qui est immense. Certains le font en voiture mais comme Auria ne se sent pas bien, ils le feront à pied. Ce qui est étonnant avec ce site, c’est qu’il a été successivement construit par plusieurs civilisations sur une durée de deux millénaires. La plupart des ruines sont en mauvais état car réalisées à partir d’abode (briques de terre crue) qui s’est progressivement érodée sous l’action combinée du vent et du sable. Les monuments incas, les plus récents, sont quant à eux relativement bien préservés.

 

Le tour commence par la maison des femmes choisies, bien restaurée, avec les ouvertures trapézoïdales classiques des constructions incas. Il se poursuit par un chemin qui longe des pyramides dotées de rampes d’accès (enfin des ruines conformes aux normes handicapées !). Il y en aurait 17 en tout sur le site, datant probablement de la période Ychma. Passage par l’édifice Taurichumpi depuis lequel le gouverneur inca gérait la production agricole de l’ensemble de la vallée de Lurin toute proche. Les habitations actuelles bordent vraiment les limites du site et plusieurs gardes surveillent aux jumelles que personne n’entre illégalement...

La suite est plus ancienne et donc très mal conservée : le vieux temple qui ressemble plutôt à une butte de sable, le temple peint caché derrière des bâches car en restauration, un cimetière antique... Nous finissons la visite par une montée au temple du soleil qui domine l’ensemble des ruines. Monument inca, il a été construit sur un promontoire naturel avec vue sur la mer. Il avait une fonction cérémonielle et accueillait très probablement des sacrifices humains (les femmes choisies dont nous avons vu la maison au départ).

 

 

Après ce grand tour, nous reprenons la route pour nous poser sur Lima. Cela permettra à Auria de se remettre et nous souhaitons en profiter pour essayer de réparer notre boiler (qui chauffe notre eau). Les voyageurs qui s’arrêtent sur Lima stationnent quasiment tous dans le quartier de Miraflores. Secteur huppé en bord de mer, il est très sécurisé et offre quelques lieux de bivouac potentiel. Nous trouvons assez facilement une place sur le boulevard Malecon entre grands immeubles haut standing et parc arboré qui surplombe la mer. Pas mal pour un bivouac dans une capitale ! Auria ne va toujours pas mieux et ses symptômes nous font penser à un virus. Je continue à m’occuper d’elle car elle fait vraiment peine à voir. Elle qui n’est pas grosse d’habitude, ne mange plus depuis deux jours... Nuit à dormir auprès de maman.

 

Manu a en stock une adresse de réparateur électrique susceptible de nous aider pour le boiler et une autre pour remplir la bouteille de gaz. Sauf que se promener avec le boiler et la bouteille de gaz dans Lima est un peu compliqué. Nous décidons donc de tout faire en van. Nous voici partis en fin de matinée et ça circule relativement bien. Nous arrivons dans la rue du vendeur de gaz et après plusieurs boutiques, nous trouvons quelqu’un susceptible de nous remplir notre bouteille argentine. Nous enchainons vers le lieu conseillé pour trouver un réparateur électrique. Une personne de Challa au sud du Pérou nous avait conseillé le señor Paruro à l’adresse Malvinas, avenida Argentina.

 

Et là c’est une autre paire de manche. Nous nous garons tout prêt de l’adresse et Manu part en reconnaissance. En fait il n’y a pas de señor Paruro mais une espèce de marché couvert qui fourmille de réparateur de téléphones, électroménager, hifi, télévisions... Ils sont des centaines avec chacun 3m² rempli de bric et de broc. Manu passe de stand en stand avec le boiler en entier (cuve de 10 L) et la carte électrique pour demander avec son espagnol rudimentaire qui pourrait bien l’aider. Après avoir été envoyé de stand en stand, il finit par tomber sur une personne qui s’intéresse à notre problème. Spécialisé dans la réparation de cartes électriques, il semble être la personne adéquate...

 

Quatre heures après et quatre composants électriques changés, le boiler paraît à nouveau marcher ! Nous le remontrons un peu plus tard avec notre bouteille de gaz pleine et effectivement il fonctionne ! Un des composants a dû être remonté à l’envers et à présent la lumière rouge indique que tout se passe bien (au lieu de la lumière verte) mais franchement on s’en fiche ! Du coup il est 16h30, nous retournons donc dans le quartier Miraflores pour bivouaquer...

 

Le lendemain matin, nouveau petit tour à la lavanderia. Auria ne se sent toujours pas bien et je suis resté avec elle toute la nuit. Nous décidons qu’elle restera au van toute la journée se reposer avec moi pendant que Youenn et Manu iront faire une visite éclair de Lima.

 

Ils partent pour cela prendre le bus vers le centre-ville qui est distant d’environ 10 km de notre lieu de bivouac. Impressionnant ce bus qui fonce dans l’avenue, frôlant les autres véhicules, klaxonnant à tout va ! Manu et Youenn se demandent encore comment ils sont passés à certains moments. Après un déjeuner dans un petit restaurant pour 10 soles chacun (2,5 €), ils se rendent sur la place centrale. Elle est entourée de la cathédrale (qui est fermée), du palais présidentiel et de très beaux monuments. N’ayant qu’une après-midi pour visiter, ils vont voir une personne de l’office du tourisme qui leur concocte un petit circuit.

 

Premier arrêt dans la casa de la literatura. Cette ancienne gare abrite aujourd’hui une exposition sur la littérature, la musique et le théâtre péruvien. Ensuite rapide visite des ruines d’un ancien quartier de Lima. Ils continuent vers le palais du gouvernement et font une petite incursion dans le quartier chinois. Retour par une des rues piétonnes pour un arrêt dans un Starbucks café afin de mettre à jour le blog. Au passage, ils auront l’occasion d’admirer quelques jolies façades d’église : San Francisco, San Augustin... Ensuite cap vers la belle place San Martin (général à l’origine de l’indépendance du Pérou) et les parcs qui longent l’avenue Arequipa.

 

 

La nuit commence à tomber et c’est le moment attendu par Youenn pour aller dans le parc de la Reserva afin de profiter de son « circuito magico del agua ». Il s’agit d’un parcours qui permet d’admirer de nuit des fontaines et jets d’eau de toute beauté. La visite commence avec une immense fontaine composée de nombreux jets d’eau qui s’illuminent de différentes couleurs et d’un geyser de 80 m de haut qui s’élève par moment. Impressionnant !!! Ensuite une farandole de jets d’eau de formes et couleurs diverses dans un bassin de 120 m de long. Le tunnel en jets d’eau ! Passage obligé à l’intérieur pour ressortir un peu humide mais ce n’est rien comparé à la fontaine au sein de laquelle il est possible de déambuler. Bien évidemment, les jets d’eau s’allument de manière aléatoire et au final tout le monde est trempé ! Youenn et Manu n’essaieront pas car après il faut retourner au van en bus... Ils finissent le circuit par la pyramide en jets d’eau, très spectaculaire !

 

Il se fait tard et il est temps de rentrer. Sauf que lorsqu’ils attendent le bus, celui-ci n’arrive pas. Les péruviens sont également surpris et certains préfèrent prendre un taxi. Suite au conseil d’une personne, Youenn et Manu reviennent par un autre bus. Ils arrivent bien fatigués alors qu’Auria de son côté garde une toute petite forme...

 

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Le lendemain matin, nous quittons Lima, d’autant plus qu’un agent de sécurité d’un immeuble voisin est venu me voir la veille pour savoir combien de temps nous comptions rester. Qui dit quartier chic, dit souvent habitants paranos... Nous sortons de Lima dans une circulation très dense et parfois très... bordélique ! Nous avançons un peu sur la panaméricaine pour dormir sur la côte dans la ville de Barranca. Auria se sent légèrement mieux mais elle ne mange quasiment rien...

 

Le lendemain, nous quittons l’océan Pacifique pour retourner vers les montagnes et la fameuse Cordillère Blanche. Il s’agit de la deuxième plus importante chaine de montagne au monde après l’Himalaya ! Nous passons du niveau de la mer à 4200 m d’altitude en une matinée... Nous traversons la Cordillère noire (nommée ainsi car elle est proche de la côte et ses pics ne sont donc pas enneigés). Nous remontons une jolie vallée qui offre un fort contraste : les bords de la rivière sont verts et cultivés alors que les pentes alentours sont totalement désertiques. Les habitants cultivent de nombreux fruits et légumes. Dans un village, des parcelles entières sont recouvertes de piments qui sèchent au soleil !

 

Après avoir passé un col, nous apercevons enfin la majestueuse Cordillère blanche et ses nombreux pics à plus de 6000 m. Petite pensée pour la Socarett qui s’est baladée quelques temps dans ce massif il n’y a pas si longtemps et en ont ramené un sacré souvenir !

 

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Une bonne partie de ces montagnes est inscrite dans le parc national Huascaran. Nous commençons notre visite de la région par une incursion dans ce parc par la piste qui mène au glacier Pastoruri. Nous allons jusqu’à l’entrée du parc et décidons de bivouaquer ici. Nous venons de prendre plus de 4000 m d’altitude, Auria est encore en très petite forme et il faut que Youenn fasse un peu école. En plus le temps est couvert et il se met à pleuvoir. Les gardes du parc sont super sympas et nous ouvrent le petit centre de visiteur qui nous sensibilise (si besoin était) au réchauffement climatique et la fonte des glaciers.

 

Le lendemain matin, après une nuit assez fraîche, nous entrons dans le parc. Celui-ci est très bien aménagé avec plusieurs points d’arrêt permettant d’observer les particularités écologiques du secteur. Première halte au niveau d’une zone humide (bofedal) qui permet la filtration des eaux issues de la montagne et chargées de nombreux minéraux parfois toxiques. Nous observons également une source d’eau gazeuse ! Bon l’eau est rougeâtre et clairement non potable...

 

Nous continuons la piste, escortés par un troupeau de mouton qui en veut pas se ranger... Nous finissons par les doubler et quelques mètres plus loin, un nouveau site d’observation. Nous nous arrêtons et les moutons repassent devant ! Cette fois-ci, l’arrêt nous permet de découvrir une plante rare et vraiment exceptionnelle : la Puya raimondi. Cette broméliacée est composée à sa base d’une boule de feuilles grasses et pointues atteignant 2 m d’envergure. Au bout de 40 à 100 ans, elle fleurit. Et quelle fleur ! Sa hampe florale, de forme phallique, peut atteindre jusqu’à 15 m de hauteur et comporter jusqu’à 20 000 fleurs ! Cette floraison est très rare et nous n’aurons pas l’occasion de la voir. Déjà, les pieds défleuris sont très impressionnants...

 

Nous poursuivons notre grimpette dans la vallée qui mène au glacier. Nous nous arrêtons au niveau d’un rocher comportant de vieilles peintures rupestres de formes humaines ou animales. Et la piste continue à monter tranquillement. Nous sommes à l’altitude du Mont Blanc (4810 m) et toujours pas en haut... Nous arrivons à un croisement où nous pouvons contempler plusieurs glaciers qui nous entourent. Un panneau explicatif nous montre la limite du glacier Pastoruri il y a plusieurs décennies. Et là nous prenons vraiment conscience du recul du glacier qui est aujourd’hui quelques kilomètres plus loin !

 

 

Nous atteignons finalement le parking d’où débute un chemin vers le glacier actuel. Nous sommes à 4900 m et dehors il commence à faire un peu froid ! Auria, bien que convalescente, voudrait quand même faire la balade. Tout le monde s’emmitoufle et nous voilà partis. Sauf que sans avoir mangé depuis plusieurs jours et à 4900 m, Auria préfère faire demi-tour au bout de quelques centaines de mètres à 4950 m d’altitude. Manu le raccompagne et je continue la petite ascension avec Youenn. Celle-ci nous mènera à 5050 m, au pied du glacier.

 

Spectacle éblouissant que cette masse neigeuse et ce lac glaciaire ! Nous voyons nettement les contours de l’ancienne emprise du glacier et à ce rythme, dans quelque dizaines d’années, il n’y aura plus de glace... Pourtant ce lieu n’a pas toujours été aussi froid. Avant la création des Andes, il y a plusieurs dizaines de millions d’années, vivaient ici une faune et une flore luxuriante.  Pour preuve les fossiles de végétation qui marquent certaines roches. Et que dire de ces dinosaures qui semblent figés par le froid, à moins qu’ils ne soient en plastique... Et oui des traces de dinosaures ont été retrouvés dans le parc ! Coïncidence car justement en ce moment, nos soirées cinéma nous ont conduits à revoir la saga « Jurassic park » avec Youenn !

 

Il est temps de revenir au van et de quitter ce lieu très impressionnant. Thé chaud pour tout le monde et nous redescendons un peu pour déjeuner à une altitude raisonnable. Bon 4300 m quand même...

 

 

Dans l’après-midi, nous ressortons du parc et prenons la route de la vallée qui sépare cordillères blanche et noire. Plus nous avançons, plus nous prenons conscience de l’ampleur de ce massif avec ces pics enneigés à perte de vue. Nous passons la ville de Huaraz et bivouaquons sur la place d’un village. Un habitant vient même nous voir pour nous dire de nous garer devant sa maison pour ne pas être embêtés la nuit... 

 

Auria va mieux et commence à manger un peu plus. Très doucement (imaginez pour ceux qui savent à quelle vitesse elle mange d’habitude), mais l’important est qu’elle reprenne des forces. Nous continuons dans la vallée et passons devant l’ancien village de Yungaï. Celui-ci a été totalement détruit suite au tremblement de terre de 1970. Quasiment toute la population a péri lors de cette catastrophe, soit environ 20 000 personnes. Aujourd’hui un lieu de mémoire a été édifié (le campo santo) au niveau de l’emplacement de l’ancien village. Il est surmonté d’un immense Christ qui ouvre les bras vers le ciel... façon de demander « mais pourquoi » ?

 

Nous bifurquons une nouvelle fois vers la Cordillère blanche et les lagunes de Llanganuco. La piste est assez cassante mais le spectacle magnifique. Nous passons au milieu de champs et maisons très bien entretenus avec pour point de mire le pic enneigé du Huascaran. Avec ses 6 768 m, il s’agit du point culminant du Pérou et du second plus haut sommet d’Amérique du Sud !

 

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Après 25 km réalisés en 2h (vraiment cassante cette piste...), nous atteignons la première lagune. Encaissée entre deux falaises qui tombent directement du Huascaran et du Huandoy (6 395 m), elle est magnifique. Les sédiments glaciaires lui donnent une teinte bleue turquoise balayéee par le vent qui s’engouffre entre ces deux pics 6 000 m. Petite balade le long du lac au milieu des quenuas, ces petits arbres à l’écorce orange qui s’effrite. Il y a bien des barques pour faire un tour sur les eaux glacées mais il y a également un vent à décorner les bœufs ! Nous observons des péruviens bien en peine pour manœuvrer leur embarcation et préférons rester sur la terre ferme. Nous croisons également un alpaga avec lequel j’essaie de sympathiser mais visiblement lui n’a pas l’air très enthousiaste. Il est même à deux doigts de me cracher dessus !

 

Nous continuons la piste jusqu’à une seconde lagune également d’un bleu intense. Nous nous stationnons à côté d’un van californien énorme et sacrément décoré. On se demande comment il est monté jusqu’ici... Nous hésitons à aller faire la rando qui monte à la laguna 69 mais en fonction des personnes interrogées, il faut de 3 à 5h pour faire l’aller-retour. Auria va mieux certes mais c’est encore un peu juste. Et en consultant notre application Ioverlander, nous apprenons que pour passer la nuit dans le parc, il faut s’acquitter du droit d’entrée pour 21 jours à 65 soles (17 €) par personne. Le calcul est vite fait et nous rebroussons chemin pour sortir du parc.

 

 

En  redescendant, nous passons la barrière d’entrée au parc et Manu a repéré une petite lagune (laguna Queuchua) hors parc national où il est possible de bivouaquer. Nous empruntons une piste qui se rétrécit au fur et à mesure et arrivons devant une magnifique étendue d’eau surplombée par le pic enneigé du Huandoy ! Nous décidons d’y rester pour faire un peu école et y passer la nuit. Il fait frais mais nous sommes un peu au bout du monde, sous l’œil protecteur de la cordillère blanche. Au petit matin, nous apercevons également la calotte neigeuse qui recouvre le Huascaran ! Manu se fait moitié chargé par un alpaga, visiblement nous sommes garés sur son petit déjeuner...

 

Nous redescendons et croisons en cours de route nos amis les basques que nous avions quittés un peu après Cusco. Ils ont commencé à monter mais la piste étant assez mauvaise, ils préfèrent continuer en taxi. Rencontre furtive car le chauffeur du taxi s’impatiente. Nous ne nous recroiserons plus car cette fois-ci : ils descendent et nous montons. Bonne fin de voyage à eux !

 

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Il reste encore plein de chose à faire dans la Cordillère Blanche. Mais le temps passe et nous prenons conscience qu’il nous reste moins de trois mois pour visiter le reste du Pérou, l’Equateur (avec une excursion de 12 jours au Galapagos) et la Colombie. Du coup il ne faut pas trop chômer ! Nous déjeunons sur une place de village devant une église fraichement repeinte. Puis nous reprenons la route vers le Pacifique, objectif le site archéologique de Sechin. En ce dimanche du 15 mai, nous partons le matin de 3800 m d’altitude pour descendre à 2500 m, remonter à 4200 m et finalement redescendre quasiment au niveau de la mer ! Sacré yo-yo ! Nous bénéficions au passage d’une vue imprenable sur la ville de Huaraz dominée par la Cordillère blanche...

 

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NB : nos amis voyageurs, la famille Lecomte, sont en train d'écrire un livre qui sortira à la rentrée. Ce sera un carnet de bord, mais aussi quelques bons plans de voyage. Si vous êtes intéressés, voici leur site Internet : surlesroutesdameriquedusud.jimdo.com

 



18/05/2016
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