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Nasca et Paracas

Dimanche 1er mai, nous quittons les Andes et ses contreforts pour le Pacifique. Ça fait presque deux mois que nous n’avons pas vu la mer et les enfants sont impatients de mettre les pieds dans l’eau. Après avoir quitté Arequipa, nous continuons la longue descente à travers le désert qui longe l’océan. Nous ne nous attendions pas à voir de si grandes étendues de sables, dunes et montagnes arides dans notre voyage ! Au sommet d’une butte, l’horizon s’ouvre et nous pouvons enfin revoir le Pacifique ! Nous arrivons sur le village de la Puntilla qui longe une immense plage sauvage seulement peuplée par les oiseaux. Le village est quasiment désert, certainement car nous sommes hors saison... Impression étonnante que nous offrent ces maisons qui paraissent abandonnées, ses étendues de sable fin qui s’étendent à l’infini et cette brume qui rend l’horizon presque flou.

 

Les loulous en profitent pour tremper les pieds dans l’eau mais ils n’iront pas plus loin. Avec les courants, l’eau froide et les énormes vagues, il est plus sage de rester jouer sur le sable. Petite partie de frisbee, trous dans le sable, observation des oiseaux marins. Sur ce dernier point, nous nous en donnons à cœur joie avec les pélicans qui surfent quasiment sur les vagues, les fous qui font des piqués pour pêcher, les milliers de goélands et un étonnant oiseau au bec rouge démesuré ! Manu se fait plaisir avec l’appareil photo...

 

Nous sommes à présent sur la panaméricaine qui traverse l’ensemble du continent. Nous pensions bien rouler mais en fait ce n’est pas vraiment le cas. Pas mal de camions qui roulent à des vitesses variant de 15 à 100 km/h ! Beaucoup de virages, montées, descentes en longeant la falaise qui borde la mer... Et quelques éboulements par-ci par-là qui rendent la route assez dangereuse. Du coup nous dépassons péniblement les 40 km/h de moyenne. Nous avions repéré un point de bivouac sur une plage un peu à l’écart. Nous y arrivons de nuit, descendons par une piste assez mauvaise sur 3 km pour nous rendre compte que l’accès est fermé par une chaine ! Bon bah demi-tour vers le village de Challa que nous venons de dépasser... Nous dormons un peu en hauteur face à la plage sous la protection d’un vautour au petit matin !

 

 

Le lendemain, nous reprenons la route qui devient progressivement plus rectiligne et bien meilleure. Elle nous permet d’arriver au cimetière antique de Chauchilla en milieu d’après-midi. Nous ne sommes plus qu’à quelques kilomètres de Nazca et décidons de visiter cet ossuaire comprenant de nombreuses momies très bien conservées avant de dormir sur le parking du site. Vous vous douterez bien qu’Auria préfèrera s’abstenir de la visite et rester dans le van pendant que nous partons à la découverte de ce lieu étonnant.

 

De nombreuses tombes ont été découvertes dans ce lieu désertique au milieu de nulle part. Elles contiennent des momies et offrandes qui ont été très bien préservées dans ce lieu où il ne pleut pas tous les ans ! Certaines tombes ont été dégagées, a priori par des pilleurs, et les momies ont été laissées en place en l’absence de subventions pour réaliser des études plus poussées. C’est assez surprenant mais aussi assez macabre... Il y aussi bien des hommes, des femmes que des enfants. Certaines momies ont conservé leur chevelure parfois longue de 2 m façon rasta. Elles étaient pour la plupart entourées de tissus de coton et peintes en rouge ou noir pour assurer une meilleure préservation. Cette mise en scène a un petit air de pirates de Caraïbes ! Spécial comme ambiance mais on aime bien en fait... La nuit sur site est très calme et nous ne sommes même pas hantés par les âmes des momies toutes proches ! En plus, le ciel dégagé et l’absence de lumières permettent de voir des milliers d’étoile à la nuit tombée...

 

Avertissement : les images que vous allez voir peuvent choquer un jeune public !!!

 

 

Nous continuons ensuite en passant la ville de Nazca car nous avons rendez-vous avec nos amis les Mollalpagas un peu plus loin, au géoglyphes de Palpa. Nous les avions laissés en bien mauvaise posture il y a trois mois après leur gros problème mécanique du côté de Calama au nord du Chili. Depuis tout va bien pour eux et nous sommes bien contents de les revoir ! Auria est plus qu’impatiente de revoir sa copine Anaïs et bizarrement elle était la première levée ce matin...

 

En passant sur la panaméricaine, nous sommes fascinés par certains métiers absent de notre beau pays : laveuse de plot de chantier au péage, peintre des poteaux qui tiennent les panneaux de signalisation (ils étaient quatre pour un poteau), balayeur du bas-côté de la route au milieu du désert. Par contre, bizarrement, personne n’est chargé de ramasser les déchets accumulés aux abords des grandes villes...

 

Après ce petit constat qui nous rend perplexe, nous arrivons en avance afin de faire un peu d’école sous la chaleur de fin de matinée, le thermomètre atteignant 42°C. Et un peu avant midi, nous apercevons le camping-car qui arrive, bien chargé, car les Mollas sont pour 3 semaines accompagnés du papa de Sylvain et du frère d’Audrey. Pour la petite histoire, Manu avait déjà croisé le papa de Sylvain... à Anvers quand il emmenait le van pour le mettre sur le bateau ! Et oui, grâce à eux il avait pu revenir du port et prendre son train dans le centre d’Anvers sans avoir à faire du stop... Encore merci à eux en passant !

 

Nous prenons l’apéritif sur le parking devant la panaméricaine avec toutes les deux minutes le klaxon de routiers pour nous faire coucou ! Visiblement nous ne passons pas inaperçus !!! Nous ouvrons la bouteille de Coteau du Layon apportée par les parents de Manu et conservée dans l’attente de cette occasion (Audrey nous aillant fait part de son penchant pour ce doux breuvage !). Les enfants se retrouvent eux aussi avec plaisir et les filles s’échangent même leurs cadeaux respectifs !


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Dans la joie de ces retrouvailles, nous en profitons pour monter au mirador qui offre une vue sur les géoglyphes de Palpa. Malgré un soleil de face, nous arrivons à discerner, dessinés sur des collines : la famille royale, le chasseur, le paysan au chapeau... Quand on pense que ces géoglyphes ont environ 2500 ans !

 

Nous décidons de passer la journée et la soirée ensemble avant de nous quitter le lendemain, eux partant vers Cusco et nous vers Lima. Les Mollas ont réservé un vol pour voir les lignes de Nazca du ciel à 8h le jour suivant. J’étais bien tenté par l’expérience mais Manu préférait s’abstenir de peur d’être malade dans l’avion. Du coup, pris dans le mouvement, nous réservons également pour survoler les lignes le lendemain matin. Manu restera à surveiller les véhicules car voir les petits coucous virevolter dans le ciel ne l’a pas rassuré quant à l’état de son estomac dans l’avion ! Par contre Youenn et Auria sont également motivés, nous serons donc trois !

 

Notre journée se poursuit par la visite du musée Maria Reiche. Cette allemande est arrivée au Pérou en 1941 et a consacré sa vie à l’étude et la restauration des lignes de Nazca. Elle est très respectée dans le coin car elle a longtemps arpenté seule le désert à chercher une signification à ces motifs géométriques. La préservation du site lui doit également beaucoup car le peu de subventions qu’elle arrivait à réunir était essentiellement dédié au salaire de gardes s’assurant que personne ne saccage les lignes. Pour la petite histoire Maria Reiche se promenait très souvent avec un balai pour restaurer les lignes et les rendre plus visible, sacrée femme ! Hormis quelques documents de travail, des photos et le lieu de vie des premières années de Maria, le musée permet également de découvrir quelques poteries de la culture Nazca.

 

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En soirée, nous revenons sur Nasca pour nous rendre au planetarium de l’hôtel des lignes de Nazca. Une projection en français explique l’état des connaissances sur ce mystère archéologique. Assez bien fait, il nous permet de mieux comprendre les débats qui perdurent à ce jour.

 

Pour faire simple, on ne sait pas aujourd’hui avec certitude quel était le rôle des lignes dessinées dans le sol. Ce dont on est sûr, c’est qu’il y a deux types de représentations : des motifs zoomorphes (singe, baleine, condor...) et des lignes. Elles dateraient d’époques différentes. Pour le reste, rien n’a pu être prouvé. Maria Reiche pensait qu’il y avait un lien entre ces représentations et la cosmologie : lignes en direction du soleil couchant au solstice, formes animales dans lesquelles peuvent s’insérer des constellations... Pourtant, les dernières études tendent plutôt à montrer que ces lignes avaient une vocation rituelle. Des cérémonies étaient organisées et les gens de Nazca défilaient en suivant le cheminement dessiné par les lignes. De notre côté, nous ne sommes pas plus convaincus par l’une que par l’autre, les inscriptions ayant été réalisées sur une période de plusieurs siècle, il n’est pas improbable que leur fonction ait évolué au cours du temps.

 

En soirée, nous nous installons devant le parking de l’hôtel, sortons les table et nous voilà reparti pour un apéro et un bon repas ! Cette fois-ci, nous dégustons notre premier pastis depuis plus de 8 mois (ramené par le papa de Sylvain) que nous complétons avec une boisson plus locale : du Pisco... La soirée se prolonge à discuter, échanger nos expériences et nos bons plans. Sauf que le lendemain, il y a un avion à prendre à 8h !

 

Au petit matin, tout le monde est debout. Sylvain s’est arrangé pour que nous soyons acheminés depuis notre lieu de bivouac à l’aéroport. Nous voilà donc tous partis, sauf Manu qui profitera de la connexion Wifi récupérée auprès de l’hôtel pour mettre à jour le blog. Nous arrivons à l’aéroport de Nazca et sommes tous pesés afin de mieux répartir le poids dans l’avion 6 places que nous allons prendre. Ça rassure un peu... Nous nous installons et nous voilà parti pour une bonne demi-heure de vol.

 

Moment très excitant car nous survolons les lignes de Nazca ! L’avion vire d’un bord à l’autre pour que tout le monde profite du spectacle ! Nous découvrons les lignes mais aussi tous les animaux représentés par les nazcas : la baleine, le chien, le singe, le colibri, l’araignée, le condor, les mains, l’arbre défilent sous nos yeux. Youenn est aux anges dans l’avion, tant mieux car il rêve de devenir pilote... Auria n’est pas très bien mais fait face avec courage. A l’arrivée, elle nous dira que deux minutes de plus et elle vomissait ! Chez les Mollas, certains sortent avec un teint bien blanc, mais nous ne citerons pas de nom !!! En tout cas, sacrée expérience...

 

 

Un petit café pour nous remettre de nos acrobaties aériennes et nous repartons avec les Mollas pour visiter ensemble un dernier site. Il s’agit d’aqueducs réalisés par les nazcas pour canaliser les écoulements d’eau et gérer cette ressource très précieuse en ce territoire aride. Le guide du planétarium nous expliquait que dans certains quartiers, les gens n’ont un accès à l’eau qu’une heure par jour. Ce qui n’empêchait pas en passant l’hôtel d’avoir une immense piscine...

 

Une fois de plus les aménagements suivent une logique très géométrique. Des sortes de puits en colimaçons ont été construits à l’aide de galets de la rivière toute proche. Nous ne savons pas trop s’ils permettaient d’accéder à la nappe d’eau souterraine ou à entretenir les canalisations d’eau. En tout cas il y en a toute une ribambelle sur quelques centaines de mètres. Nous descendons sur plusieurs d’entre eux et les enfants s’amusent en voyant les petits poissons qui nagent dans l’eau limpide. Manu entend même un « croa » près d’un arbre, une grenouille ? Et bien non, c’est un oiseau qui chante ! Peut-être vient-il d’avaler une grenouille, qui sait ?

 

Sur cette dernière visite commune, nous disons au revoir aux Mollas avec le plaisir de tous les moments que nous avons partagés ensemble. Ils repartent d’Uruguay et nous de Colombie, la prochaine fois que nos routes se croiserons, ce sera donc en France ! Bonne route à eux !

 

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Pour notre part, nous retournons devant l’hôtel afin de profiter de la connexion wifi pour réserver nos hébergements pour les Galapagos au mois de juin. Ça ne durera pas bien longtemps car la gérante de l’hôtel nous demande assez vite de partir ou de payer 50 soles pour la journée (soit plus de 12€)... Nous reprenons donc la route vers les lignes de Nazca que nous observerons cette fois-ci depuis le sol. Enfin presque car celles-ci ne sont pas visibles sans prendre un peu de hauteur. Nous monterons donc successivement sur une colline puis sur un mirador aménagé en bord de Panaméricaine. Forcément on voit moins de choses que depuis l’avion mais ça permet à Manu d’avoir une première impression de l’étendue des figures.

 

Nous arrivons en fin d’après-midi au niveau d’un dernier site de la culture Nazca. Il s’agit de lignes qui servaient probablement aux observations astronomiques. Nous montons à un nouveau mirador pour une vue en surplomb sur les lignes et la vallée. Nous restons stationnés sur le parking de ce site pour une nouvelle nuit tranquille.

 

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Nous prenons ensuite la direction de la ville d’Ica, réputée pour la production de Pisco, l’alcool national péruvien. Nous avons prévu la visite de la bodega de Vista Alegre. Par contre nous n’avons pas trop d’indication sur sa localisation. Manu demande à un taxi qui lui indique un lieu le long de la Panaméricaine de l’autre côté d’Ica. Nous décidons donc d’inverser l’ordre de notre programme et de commencer par l’oasis de Huacachina toute proche.

 

Nous y arrivons en fin de matinée. Surprenante cette lagune plantée au milieu de dunes de sable immenses aux portes d’une grande ville ! En tout cas du haut c’est très beau. Quand on descend les routes sont défoncées et les buggies qui défilent dans les rues font un bruit assourdissant... Nous allons faire le tour à pied de la lagune sur la promenade aménagée, ce qui est assez rapide. Nous décidons donc de piqueniquer sur ses bords pour profiter de ce cadre enchanteur. Petit tour dans un café car Manu souhaiterait skyper avec sa famille réunie en ce jeudi de l’ascension. De mon côté je souhaiterais finir les réservations pour les Galapagos. La connexion n’est pas terrible et Manu doit se contenter d’un coup de Whatsapp... Quant aux Galapagos, je ne pourrai pas finir la totalité des démarches !

 

En milieu d’après-midi, Manu et Youenn décident de profiter de ce lieu un peu hors normes pour faire une activité un peu hors normes également : du surf des sables ! Il est possible de combiner cette activité avec un tour de buggy mais ce n’est pas trop notre truc, alors nous louons seulement deux surfs. Voilà Manu et Youenn équipés partis gravir les dunes pour les redescendre sur leur planche artisanale. Celles-ci disposent de fixations à scratch et il faut les frotter à la bougie (faisant office de paraffine) avant de descendre... Manu a l’habitude du snowboard mais pour Youenn c’est une première. Il se débrouillera plutôt bien malgré quelques gamelles mémorables la tête dans le sable ! Manu aussi aura le droit à quelques gadins : la planche aillant une glisse limitée, il lui arrive de se planter dans le sable et dans ces cas-là, vol plané garanti !!!  Ils reviendront couverts de sable mais contents de cette nouvelle expérience.

 

Pendant ce temps-là avec Auria, nous profiterons de la lagune entourée de palmiers pour faire un petit tour de pédalo... Moins technique que le surf de sable mais nous avons malgré tout failli rester coincées sur une berge !

Le temps passe vite et nous restons dormir sur place dans une des rues de l’oasis. Sauf que cette dernière, bien calme dans la journée (en omettant le bruit assourdissant des buggies), se transforme en véritable rave-party à la nuit tombée. Forcément deux voitures se garent juste à côté du van, ouvrent leur coffre et mettent la sono à fond ! On se croirait en Argentine... A 1h du matin, Manu n’en peut plus et décide de bouger le van dans un coin de la rue un peu plus calme. Ouf !

 

Au petit déjeuner, nous voyons un ouvrier faire des allers et retours devant le van, que peut-il bien se passer ? Manu sort et surprise, le bout de rue où nous sommes garés vient d’être fermé par des barrières car ils creusent une tranchée juste derrière nous... Manu demande si on peut passer et on lui répond comme d’habitude : « si, normal ! ».

 

 

Après cette nuit agitée, nous partons à la recherche de la bodega laissée de côté la veille. Bon finalement nous n’arriverons jamais à la trouver et nous n’insisterons pas, préférant prendre la direction de la réserve naturelle de Paracas. Nous poursuivons sur la Panaméricaine, toujours dans un paysage quasiment désertique.

 

Nous arrivons à Paracas où nous achetons des billets pour aller jusqu’aux îles Ballestas le lendemain matin. Ensuite, nous prenons la route qui mène à la partie côtière de la réserve. Nous commençons par la visite du centre d’interprétation, plutôt bien fait mais en travaux. De là une ballade nous mène à un point de vue sur une plage où s’alimentent les oiseaux. Ils sont un peu loin mais nous distinguons flamants, huitriers, goélands, gravelots... Le vent est également très présent et il est bien difficile de tenir les jumelles sans trembler !

 

Nous reprenons le van pour rouler sur une piste jusqu’à la playa roja (plage rouge). Son nom provient de la couleur rouge de son sable. Là encore, nous pouvons observer de nombreux oiseaux comme la sterne inca, des cormorans, huitriers ou encore quelques vautours venus voir si rien ne traînait dans les parages. Très sympa car les oiseaux pêchent juste devant nos yeux ! Nous profitons de ce cadre magnifique pour prendre notre déjeuner. Un ouvrier qui travaille sur le chantier tout proche (en fait tout est en chantier dans la réserve : les bâtiments, les parkings, les pistes...) vient toquer à la porte. Il nous donne gentiment deux petits poissons qu’il vient de pêcher. Nous le remercions même si nous ne savons pas trop quoi en faire...

 

Nous continuons jusqu’au petit port de Lagunillas où les bateaux reviennent de la pêche. Quelques pélicans sont bien évidemment aux aguets ! Ce secteur présente un intérêt plus limité si ce n’est pour ses restaurants mais nous venons de manger... Manu en profite pour aider à pousser une voiture qui n’arrive pas à démarrer et nous repartons.

 

Là nous hésitons car nous sommes tentés par la plage de la Mina mais la piste qui y mène est en travaux et défoncée. Il y a bien des traces à côté dans le sable mais nous ne savons pas trop quoi en penser, sachant que nous n’avons pas de plaques de désensablage. Pas grave, on tente quand même et nous avons eu raison car le sol est assez dur, nous passerons sans problème. Cette plage doit son nom à d’anciennes petites mines de charbon. Située dans une petite crique, elle est plutôt jolie avec son eau limpide. Les loulous mettront les pieds dedans mais elle est un peu fraîche...

 

 

Nous revenons ensuite sur nos pas. Impossible de se rendre au site de « la cathédrale » (formation rocheuse sur la côte) car celle-ci s’est en partie effondrée lors du tremblement de terre de 2007 et la piste qui y mène est... en travaux ! Nous retournons donc sur Paracas au niveau d’un point de bivouac qui nous a été conseillé par nos amis les Janco. Celui-ci se situe sur le bord d’une plage juste au sud de Paracas, à la limite de la réserve naturelle. C’est un lieu privilégié par les kite surfeurs car il y a souvent du vent et nous pouvons le confirmer ! Nous pensions initialement nous baigner mais le vent est vraiment trop fort et rend l’eau gelée. Pas grave, nous profiterons du spectacle des kites surf et du panorama sur le soleil couchant !

 

Nous nous réveillons au petit matin car nous avons rendez-vous à 8h au port pour aller aux iles Ballestas. Nous avons le privilège de pouvoir observer des centaines d’oiseaux qui défilent et viennent s’alimenter sur la plage pendant que nous prenons notre petit déjeuner !

 

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Arrivés au port, nous montons sur un des puissants bateaux en direction de la partie marine de la réserve naturelle de Paracas. Notre ballade commence par un passage devant Puerto General San Martin où est exporté le sel de Paracas. Celui-ci est récolté dans des lagunes toutes proches au sein de la réserve. Nous passons devant un immense candélabre dessiné dans le sable. En fait celui-ci aurait même été creusé dans la roche puis le vent l’aurait recouvert de sable. Sa signification reste un mystère : représentation du cactus sacré des nascas ou point de repère pour les marins espagnols ? Personne ne peut le dire avec certitude...

 

Nous poursuivons pour arriver aux iles Ballestas, point d’orgue de notre petite virée. Ces ilots rocheux sont littéralement couverts d’oiseaux marins. Impressionnant, il y en a des dizaines de milliers qui sont à touche touche sur les falaises ! Essentiellement des fous et des goélands, mais nous avons aussi pu observer des pélicans, manchots de Humbolt, cormorans, sternes... Ils font un sacré chahut et le bateau se promène d’ile en ile pour nous permettre d’admirer le spectacle.

 

Un peu plus loin nous passons également devant quelques vestiges des ports et bâtiments qui permettaient d’exploiter le guano. Cette récolte continue mais seulement tous les sept ans et ce n’est plus la folie qu’ont connues les Ballestas au 19ème siècle. Les charpentes de port qui restent sont aujourd’hui colonisées par les oiseaux !

 

Nous croisons également quelques lions de mer affalés sur des rochers. Ils pêchent la nuit et dorment le jour. Visiblement on dérange certains d’entre eux en pleine sieste... Nous finissons notre tour par la nurserie, une plage abritée où les lions de mer mettent bas. Il y a quelques jeunes sur la plage et des vautours venus se repaître du placenta lié aux accouchements et des éventuels jeunes qui n’arrivent pas à passer les premiers jours !

 

Des images plein les yeux, nous retournons au port accompagnés de quelques oiseaux qui semblent faire la course avec le bateau. Et pour tout dire, les pélicans en rase motte sont bien plus rapides que nous !

 

 

Sur ce, nous poursuivons sur la ville de Pisco afin de manger un petit ceviche (plat typique péruvien à base de poisson cru, citron, sel et oignons). Ensuite nous reprenons la panaméricaine, cap sur Lima !



10/05/2016
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