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Sur la ruta 3: descente vers la Terre de Feu

Nous commençons notre traversée de la Patagonie du côté du littoral atlantique. La route est encore longue jusqu’en Terre de Feu avec assez peu d’arrêts de prévus.

 

Avant de partir nous prenons le temps d’aller sur internet pour nous payer notre cadeau de Noël : quelques clics après, c’est fait, cette année nous fêterons Noël à Pâques !!! Départ de Santiago du Chili le 21 décembre pour aller voir les mythiques statues maories, retour le 25 décembre. Un peu de vacances dans cette année sabbatique !

 

Nous faisons une halte à Trelew, peu après la péninsule de Valdès, afin de régler notre problème de frein à main. Nous trouvons un garage Mercedes qui va pouvoir nous le réparer, ce qui prendra une journée. Nous en profitons pour visiter le musée paléontologique de la ville. Pas très grand mais sympathique.

Nous retrouvons Benoît, Anne-Sophie et leurs trois enfants avec qui nous avions déjà passé deux jours sur la plage de las Canteras. Nos trajets étant similaires, nous allons nous suivre pendant 2-3 jours sans l’avoir particulièrement programmé, pour le plus grand plaisir des enfants et des parents !

 

Le frein à main réparé, nous repartons vers le Sud. Nous nous arrêtons dans le port de Rawson où nous achetons poisson frais et langoustines décortiquées : un régal !

La vie dans le van ne nous permet pas de faire de la grande cuisine. Depuis le début du voyage nous mangeons surtout des pâtes, du riz, des pommes de terre, de la purée en poudre, des sandwichs, des œufs, des knackies, de la viande et quelques légumes. L’Argentine n’est pas un pays très riche en spécialités culinaires. Beaucoup de viande et peu de légumes (souvent pas très beaux qui plus est). De plus, la viande est surtout coupée pour faire des assados (barbecue argentin) donc en très gros morceaux, pas très pratiques à cuire à la poêle. Bref, un bon morceau de poisson bien frais nous a fait un grand plaisir.

 

Direction la réserve de Punta Tombo, plus grande colonie de manchots de Magellan d’Argentine. Jeudi 22 octobre, nous passons une bonne partie de la matinée à nous promener au milieu des manchots qui sont en train de couver leurs œufs, de se balader, de nager ou de crier comme des ânes (et oui un manchot ça braie ! ou tout comme). Impressionnant de déambuler au milieu d’une colonie de 500 000 manchots… On a même vu un goéland voler un œuf et se faire une omelette. Une balade agréable même si le vent et un peu de pluie sont au rendez-vous.

 

 

Nous commençons toutefois à être un peu agacés par le fait que toutes les entrées dans les parcs nationaux et réserves biologiques sont 2 voire 3 fois plus chères pour les étrangers que pour les argentins. A Punta Tombo, nous payons 180 pesos par adulte quand les Argentins payent 70 pesos !

En règle générale, la vie en Argentine est beaucoup plus chère que nous ne l’avions imaginé. Mise à part quelques produits qui sont moins chers qu’en France (la viande notamment), la plupart sont plus chers voire beaucoup plus chers. Par exemple un appareil photo ou un coupe-vent vont coûter 2 fois plus cher. Mais c’est également vrai avec des produits de consommation courante, ce qui explique aussi pour partie notre régime alimentaire assez peu varié.

 

En repartant de Punta Tombo nous nous « frottons » à notre première piste détrempée. Mauvaise idée ! Même si le trajet était nettement plus beau que si nous étions passés par la ruta 3 (route asphaltée et linéaire), Manu a dû conduire sur une piste très glissante. L’arrière du van a bien chassé deux ou trois fois et nous nous sommes faits un peu peur... Rajouter une petite averse de grêle à l’ambiance et vous aurez une idée du tableau ! Au final nous avons roulé très lentement, 150 km de piste entre 30 et 60 km/h. Nous étions contents d’arriver à la plage où nous avions projeté de rejoindre Benoît et Anne-Sophie (qui, eux, sont passés par la route) pour bivouaquer. Nous partageons un apéro et des langoustines pour nous remettre de nos émotions ! Une bonne soirée à discuter dans leur camping-car pendant que les enfants jouent dans notre van.

 

Le lendemain matin, nous partons vers Comodoro Rivadavia (laissant Benoît et Anne-Sophie derrière nous) en espérant pouvoir récupérer un peu d’argent liquide.

Le cours du peso est environ de 1 euro pour 10 pesos. En raison de la déflation du peso liée à la crise économique qu’a récemment traversé le pays et du fait que l’Etat interdit de retirer dollars ou euros, un marché parallèle de change s’est créé. En passant par ce biais, 1 euro vaut environ 17 pesos. La différence est donc très appréciable. Nous n’avions malheureusement pas apporté suffisamment d’euros en liquide à changer pour toute la durée de notre séjour en Argentine.

 Il existe heureusement un site (www.smallworldfs.com) sur lequel on peut virer des euros en France et retirer la somme en pesos dans un point de retrait en Argentine (avec le taux de change du cours parallèle et en économisant les frais bancaires). Comme c’est la première fois que nous le faisions nous n’avons pas fait les choses tout à fait comme il faut dès le départ. Du coup nous avons été obligés de passer le week-end à Comodoro Rivadavia, ville construite au milieu des « champs » de pétrole.

 

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On ne peut pas dire que la ville soit particulièrement belle et qu’il y ait grand-chose à y faire. Nous en profitons néanmoins pour visiter le musée du pétrole : à présent nous savons tout sur l’extraction, conventionnelle ou non (ici la fracturation hydraulique ne pose visiblement pas question) !

 

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Lundi 26 octobre, nous récupérons enfin notre argent en fin de matinée et reprenons notre route. Direction le parc naturel des arbres pétrifiés. Nous sommes presque arrivés lorsque nous avons la surprise de voir dans nos rétros le 4×4 de nos amis Belges (Aurélie, Nigel et leurs trois enfants). Bonne surprise ! C’est donc ensemble que nous bivouaquons à l’entrée du parc et que nous nous visitons le site le lendemain matin.

 

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Les arbres pétrifiés sont issus d’Araucaria datant du temps des dinosaures qui, suite à une éruption volcanique, ont été recouverts de cendres et minéralisés. C’est très impressionnant, la pierre a gardé les traces des veines du bois, des nœuds, de l’écorce. Le plus grand de ces arbres en pierre fait 35 mètres de long et un diamètre supérieure à la hauteur de Mary...

 

 

Après manger, chacun reprend sa route. La nôtre nous conduit vers le parc de Monte Léon. Malheureusement, à l’arrivée nous apprenons que celui-ci est fermé jusqu’au week-end… Retour sur la ruta 3, une route très longue (3 000 km) et toute droite qui traverse l’Argentine de Buenos Aires à Ushuaïa. Ce n’est pas la partie la plus intéressante du voyage mais nous n’avons pas le choix si nous voulons rallier Ushuaïa. Nous avons tout de même le plaisir de pouvoir observer de magnifiques oies patagonnes, des cygnes à cou noir et des flamants roses du Chili en cours de route.

 

Jeudi 29 octobre, nous arrivons à Rio Gallegos, dernière ville avant la Terre de Feu...

 

 



30/10/2015
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